Novocaine H.S

Chapitre 7

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Niall m'avait ainsi indiqué la salle de bain, celle-ci se composant d'une grande douche à l'italienne et de deux vasques en marbre qui s'accordaient parfaitement avec l'ambiance tamisée qu'offraient les lumières incrustées dans le plafond. Si je jurais d'abord par la beauté de ce fameux manoir, je m'avouerais presque honorée d'y loger seulement ma situation actuelle ne me le permettait pas : on me traitait toujours comme l'animal de compagnie du grand Harry Styles et alors que je pensais que lui me considérait mieux me voilà à regagner mon statut d'une parmi tant d'autres. Je détestais ça.

Séchant mes cheveux d'une serviette trouvée dans un des placards, je m'observais dans la glace. Mes joues commençaient à se creuser dû à ma sous-alimentation et mes courbes autrefois plus généreuses s'effaçaient. Le seul point positif était l'absence de balafres sur ma peau excepté ces deux H que, sans mentir, j'apprécierais presque. Seulement je savais d'avance que cet éclat actuel ne durerait pas, la vie menée ici me détruisait et s'en faisait toujours ressentir sur mon corps.

Soudain, alors que je croyais la porte fermée, cette dernière s'ouvrit sans mal dans un brusque grincement. Une jeune femme de la vingtaine habillée d'un court peignoir en soie débarqua dans la pièce. Elle se dotait de longues jambes et son teint halé reflétait au mieux le bleu de ses yeux et le caramel de ses cheveux. Elle était magnifique.

À ma vue, elle se stoppa dans son élan et arqua ses sourcils dessinés avec précision, confuse.

-Euh désolée, je croyais que Zayn était là, s'excusa-t-elle avant de soupirer, il prend toujours beaucoup trop de temps dans la salle de bain.

Je secouai la tête comme pour lui assurer que c'était correct.

-J'avais fini de toute manière.

J'enroulai la serviette autour de moi correctement et m'apprêtai à partir chercher Niall pour obtenir des vêtements seulement l'inconnue me rattrapa par le bras et me sourit d'un air amusé :

-Tu ne comptes pas te balader dans cette tenue ?

-Je n'ai rien d'autre, j'haussai les épaules les joues rouges.

La fille ricana et, prenant ma main dans la sienne, m'emmena dans le couloir d'un pas rapide :

-On va arranger ça.

Je la suivis sans réfléchir, je ne connaissais de toute façon pas assez les environs pour me permettre de m'y aventurer seule.

Nous arrivâmes dans une chambre plus petite que celle du chef où j'étais prisonnière mais toute aussi somptueuse. Je notai en revanche le désordre monstrueux qui y régnait avec toutes ces affaires sur le sol et le maquillage renversé sur la coiffeuse qui semblait elle-même assez sale. Le ménage ne devait pas être son hobby favori.

Elle s'avança vers ce que je supposais être un dressing et l'ouvrit en grand pour me dévoiler tout l'habillage qu'elle possédait : n'importe quelle accroc à la mode la jalouserait.

-Alors voyons voir, ses bras bougeaient avec entrain pour obtenir la tenue parfaite, que dirais-tu de, sa phrase resta en suspend jusqu'à ce qu'elle me tendit une jolie robe blanche aux imprimés fleuris bleus dont les bretelles tombaient bas sur les bras, ça ?

-J'adore, dis-je la rejoignant.

-J'ai toujours le don pour connaître les goûts des autres !

Je la gratifiai d'un sourire reconnaissant puis elle me donna des dessous auxquels je manquai de m'étouffer : de la dentelle blanche ? un string ?