Chapitre 15

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Ne vous fiez pas au début du chapitre, petit conseil ;) 

N'oubliez pas de vous lâcher en interlignes c'est toujours agréable de lire tous vos commentaires ! Bonne lecture


  Je me réveillai doucement, mes paupières papillonnant sous le rythme régulier de mon myocarde. Celui-ci s'accéléra à la soudaine brûlure qui me traversa. Je poussai un souffle plaintif quand je changeai de position pour me placer sur le dos, je ressentais comme si mon intérieur avait été broyé et même mes lèvres semblaient chauffer douloureusement à cause de ses précédents coups de reins très puissants.

Mon attention dériva vers la fenêtre entrouverte dont le doux zéphyr coulait jusqu'à m'atteindre, le soleil se couchait et laissait derrière lui la lune prendre le relai, des nuances rosées et orangées parcouraient le ciel en guise d'ultime luminosité avant l'arrivée de la nuit noire. Cette vue m'apaisait, mes yeux bleus et quelque peu collants de part mes nombreux pleurs appréciaient ce spectacle naturel de couleurs.

Soudain, le verrou de la porte tourna et quelqu'un pénétra dans la pièce si vite que j'eus à peine une seconde pour redresser les draps sur ma poitrine. J'observai Harry s'avancer un sac en plastique en main et je ne retins pas les frissons d'effroi me parcourir quand il s'assit près de moi. Mon corps se replia d'appréhension lorsque sa main effleura ma joue et je tentai de garder aux maximum mon sang froid. Je tressaillis au contact de sa peau qui glissa les couvertures de mon corps pour le découvrir et l'offrir à ses iris qui ne me lâchaient pas une seconde. Je gardai les miennes sur le plafond blanc ou sur le lustre au centre de la chambre qui scintillait sous les derniers rayons du jour.

-Nous allons sortir, tu dois te préparer mon amour, sa voix rauque m'envoya mille décharges le long de mon échine et je ne savais si ma peur qu'il me blessât jouait sur mes émotions décuplées ou seulement mon attirance pour lui qui revenait toujours au galop quand j'essayais de la tenir éloignée.

-J-Je, bredouillai-je incapable d'émettre le moindre geste, je ne peux pas bouger Harry.

Le bouclé fronça les sourcils à mon ton tremblotant et s'attarda un moment sur mes cuisses. Je remarquai ses orbes s'écarquiller et son doigt les longer, frôlant ma partie souffrante.

-Putain de merde, il força mes jambes à s'écarter et je ne parvins pas à maîtriser mon sanglot qui s'échappa, non non bébé ne pleure pas, il sembla paniqué pendant qu'il examinait mon centre.

Je me relevai légèrement pour aussi étudier les dégâts et hoquetai à la vue de sang séché qui imprégnait mes lèvres et aussi le coin interne de mes cuisses.

-C-C'est, je bégayai une nouvelle fois sous le choc avant de ne réaliser la situation et de ne brusquement m'éloigner, grinçant des dents aux lancements terribles qui se réveillèrent à ce subit mouvement, c'est toi qui a fait ça ! pleurai-je affolée en serrant l'étoffe du lit contre moi.

Il demeura silencieux un instant et je détectai même de la culpabilité occuper son regard une seconde. Il fouilla précipitamment dans le sac qu'il tenait depuis toute à l'heure et me tira par la cheville, malgré mes protestations, vers lui.

-Reste tranquille ou je t'attache, gronda-t-il avant de ne séparer mes jambes une nouvelles fois.

J'acquiesçai en déglutissant et fermai durement mes paupières pour échapper au moins visuellement à ce qu'il comptait m'infliger. Les seuls murmures qui tombèrent de mes lèvres provenaient de mon désespoir :

-N-Ne me blesse pas je t'en supplie...

J'entendis un profond et lourd soupir avant de ne sentir sa main englober ma partie intime d'une tendresse infinie. Elle était étrangement huileuse et glissai parfaitement sur ma peau fragile. Je jetai un œil et vis Harry concentré à masser mon sexe endolori pendant que son autre main portait une huile relaxante.

Novocaine H.SOù les histoires vivent. Découvrez maintenant