Chapitre 23

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  -Réveille-toi Crys', chuchota une douce voix près de mon oreille.

Je gigotai légèrement puis ouvris mes paupières afin de découvrir en face de nous un immeuble délabré et englobé par la nuit qui n'attisait guère confiance. J'adressai un regard quelque peu confus à Louis qui quitta juste le véhicule sans m'informer de notre localisation. Je soupirai donc, me détachai et le suivis quelque peu méfiante. Cette vieille bâtisse aux fenêtres barrées de planches en bois me donnait froid dans le dos.

-Où sommes-nous ?

Encore une fois, je ne reçus aucune réponse de sa part. Et bien trop peureuse à l'idée de rester seule ici tandis qu'il avançait, je le rejoignis d'un pas rapide.

L'intérieur gardait tout autant cet aspect négligé, des rats se faufilaient dans les trous des murs en béton et une odeur désagréable de moisi y régnait. Le vent hivernal me glaçait jusqu'aux os avec le peu d'habits que je portais mais cette sensation se remplaça vite par du stress lorsque l'on s'arrêta devant une porte en métal rouillé.

Nous nous trouvions dans les quartiers malfamés de Londres si j'en concluais par le décor morbide des alentours. J'étais même sûre qu'à l'époque cet endroit se composaient de dizaines d'appartements chaleureux qui se détériorèrent sous le poids des années.

Louis me fit accéder à une sorte de pièce qui ressemblait presque à un studio improvisé avec des canapés au tissu abîmé et un vieux frigo des années 70. Un chauffage électrique permettait de combattre au minimum la température extérieure et une radio allumée sur une musique rock se posait sur une petite table en plastique d'un blanc vieilli.

Puis mon attention se tourna vers un homme posté près de la fenêtre qui buvait une bière. Je manquai de m'évanouir lorsque je le reconnus. Lui et ses cheveux bruns, son teint mat, ses yeux bleus océan, il s'agissait d'Isaac. Il ne portait qu'un simple débardeur noir qui laissait paraître ses bras fins mais entretenus ainsi qu'un jean délavé où j'y distinguai quelques tâches d'origine inconnue.

Tel un instinct de survie en action, j'accourus vers la sortie sauf que ma tentative fut vite contrée par l'homme que je considérais auparavant comme mon sauveur. Pourquoi décidaient-ils tous de trahir le gang de Harry ? Je le comprenais dans un sens par rapport à Eleanor mais leur règle numéro une n'était-elle pas de toujours rester fidèle à leur chef ? En tout cas, certains semblaient l'oublier. Je le regardai donc avec dégoût bien qu'il n'y porta nullement importance puisqu'il m'emmena jusqu'à Isaac sans le moindre remord.

Ce dernier m'étudia d'haut en bas, un sourire malsain étirait ses traits.

-Kowzolsky l'a trop habillée à mon goût, souffla-t-il en s'approchant, qu'en penses-tu Louis ?

Le concerné haussa juste les épaules avant de ne partir se chercher une boisson à son tour.

Isaac me releva le menton, nos pupilles se focalisèrent l'une sur l'autre et j'y perçus dans les siennes une lueur d'amusement et de colère.

-Sais-tu pourquoi je me trouve dans ce taudis à cet instant ? il me questionna et je secouai la tête timidement, parce que ton cher Harry a fait brûler ma villa, expliqua-t-il les dents serrées et il attrapa ma chevelure d'une main, je n'ai plus rien ! J'ai tout perdu tu vois ? Évidemment il me reste quelques ressources mais pour le moment je n'ai plus d'endroit où dormir ! Et tout ça à cause de ce connard de Styles, sa poigne se raffermit alors qu'il tira un peu plus mes mèches, heureusement que Louis a décidé d'accepter ma proposition car grâce à toi jolie cœur, je vais devenir riche.

Novocaine H.SOù les histoires vivent. Découvrez maintenant