Et merde, qu'est-ce que je suis en train de faire ?
On m'a fait fuir de chez moi, or ce n'était pas à moi de partir. Ce n'est pas ce qu'il fallait que je fasse et je vais régler ça. Elle s'est permise de débarquer comme ça et je devrais me plier à elle ? J'aurais dû ouvrir ma gueule putain.
Du coup, je suis allé déranger Alice pour lui rendre son argent, et lui demander poliment de me ramener chez moi pour que je prenne en charge mes problèmes dès maintenant.
J'ai beaucoup de rage, comment peut-on me faire ça ? Et puis j'ai besoin de comprendre certaines choses. Comment a-t-il pu si peu réagir ?
Mais quand j'arrive devant chez moi, enfin chez nous, toute ma détermination est partie. J'ai encore cette volonté de m'imposer mais je n'ose pas.
Je suis effrayé, je pense que je vais plutôt ne pas lui adresser la parole pour l'instant et jusqu'à un certain moment. Je ne sais même pas quoi lui dire. J'appréhende d'ouvrir la porte. Qu'est-ce qu'il peut bien faire ? Et si elles étaient encore là ?
Je n'ai pas envie de pleurer cette fois, et je ne pleurerais pas, j'ai assez pleuré.
Je prends une dernière inspiration avant d'entrer. Je claque la porte pour faire savoir que je suis là. Il y a très peu de bruit, et je découvre qu'il se trouve sur le canapé avec June endormi sur ses genoux, il me regarde, son regard serait presque innocent. La situation est pathétique. Je secoue la tête la levant au ciel et vais dans la cuisine pour faire charger mon téléphone. Ça me rassure légèrement qu'il n'y ait que lui.
Quand il se rallume, j'ai sans surprise une vingtaine d'appel avec seulement un d'Harry, quelques uns de Zayn et tout le reste c'est Perrie. Comment dois-je interpréter qu'il m'ait appelé qu'une fois ?
J'appellerais Perrie et uniquement Perrie, plus tard si j'oublie pas. Harry ne cherche pas à venir me parler, il se situe encore sur le canapé. Peut être qu'il a compris qu'il ne doit pas venir me parler tout de suite, et il doit être quand même un peu rassuré que je sois là.
Maintenant, j'ai toute la journée devant moi, mais je devrais la passer avec lui, mais j'ai un peu de mal. Je le ferais quand je le sentirais.
Je vais plutôt aller me doucher, une longue et chaude douche.
J'ai besoin de faire quelque chose avant, juste pour vérifier. Je me présente vers lui, il essaye de capter mes yeux mais ses poignets m'intéressent davantage, alors je vérifie sans son avis. Le droit est intacte et le gauche a cicatrisé. Rien a signalé, je me replie sans qu'il essaye de me retenir, même si je l'ai vu légèrement sourire que je porte mon attention sur lui.
Toucher sa peau m'a rappelé que c'est lui que j'aime autant que ça, que je devrais être en mesure de pouvoir écouter ce qu'il pourrait avoir à me dire. Il a beau être pas très loin, il me manque un peu. J'ai hâte que cette histoire se règle. J'ai envie d'être en contact avec son corps, avec ses lèvres, que sa voix s'adresse à moi.
Bon là, je suis un peu perdu. Est-ce que je dois être content pour lui ? Est-ce qu'il le savait ? J'ai peur d'être confronté à lui, même de briser le silence. Ça me fatigue, parce qu'il ne s'est même pas inquiété d'où j'ai dormi en plus de ça. Qu'est-ce qu'il attend ?
Je vais ensuite le rejoindre sur le canapé et je suis totalement mal à l'aise. On ne se touche même pas, on regarde, ou plutôt on fait semblant de regarder ce programme débile à la télévision. Qu'est-ce qu'on doit faire maintenant ? C'est ridicule comme situation. Je devrais être contre lui, mais j'ai besoin qu'il me parle d'abord.
Je sursaute quand j'ai senti sa main dans une poignée de mes cheveux, il n'a pas pu résisté et heureusement que je n'ai pas eu à attendre une heure.
Bizarrement, je me sens comme si rien ne s'était passé, comme si la petite scène dramatique d'hier n'existait pas.
Je suis réceptif à son geste et il le comprend quand j'appuie ma tête sur sa main. Ça me soulage tellement intérieurement quand il prend initiative de s'approcher de moi. Ça me rend niaisement amoureux, j'en avais peut être besoin mais j'attends toujours ce qu'il doit me dire. Je suis content qu'il engage ça de lui-même et ce que c'est bon de l'entendre dire mon prénom.
- Louis...
Je plante enfin mon regard dans le sien. Son amour m'envahit progressivement pendant un moment. Un moment où on existe l'un pour l'autre. C'est agréable, on voit que c'est une évidence, des existences liées. On redevient Louis et Harry.
- Sur ce qu'il s'est passé hier, il va falloir que tu n'y tiennes pas compte.
Je fronce les sourcils, c'est quand même beaucoup ce qu'il demande, il a intérêt à me dire.
- Comment ça ?
- C'est quelque chose de très délicat pour moi, et je n'ai pas forcément su faire les bons choix.
- Par rapport à ?
- Je n'ai pas de fille.
Je suis perplexe sur comment il est en train de m'exposer la situation. Pourquoi affirme-t-il ça ? Je l'ai vu de mes propres yeux !
- Qu'est-ce que tu racontes ??? Je l'ai vu hier même ! Elle était ici dans notre salon !
- Bébé reste calme s'il te plaît, ça ne m'aide pas.
- Excuse-moi.
Il a tellement de contrôle sur lui-même pour une fois. De mieux en mieux.
- Elle n'est pas ma fille.
- Bien sûr que si, pourquoi est-ce qu'on serait venu nous emmerder d'un coup ? Elles sont presque sorties de nulle part comme ça et pourquoi maintenant ? C'est probablement une fille avec qui tu as couché et puis voilà ça te retombe dessus.
- Elle n'est pas ma fille.
- Je n'y crois pas, je ne veux pas que tu m'entraînes dans un mensonge que tu as façonné.
- Laisse moi te raconter, après tu en penseras ce que tu voudras.
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Amoureux mais atteint.
FanficLouis Tomlinson est amoureux de Harry Styles. Mais il transporte un secret, un fardeau : sa maladie. Plutôt discret que fonceur, il sait que le temps est compté. Sa maladie empêchera t-elle son bonheur ?