Vulnérable.

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- Entre, je t'en pris.

Son sourire ne répond même pas au mien.

- Tu sais que je suis mentalement instable...

- Harry, écoute c'est pas grave. Maintenant tu es là, je suis avec toi, je me sens mieux.

Il s'installe vers la baie vitrée par terre. On devrait vraiment aménager ce coin.

- Louis, je veux avoir un enfant. Je veux que ce soit notre enfant.

- Harry...

- Tu crois qu'on n'arrivera pas à lui donner assez d'amour ?? C'est ça ?

- Mais non, mais Harry...

- Il sera tellement heureux avec nous. Il sera tellement aimé.

Mes émotions me reviennent. Ça lui tient réellement à cœur, mais c'est impossible et ça me fait mal de devoir lui faire comprendre.

- C'est impossible mon cœur...

- Mais bien sûr que si c'est possible. Envisage cette réalité.

- Tu crois qu'il sera si heureux quand l'un de ses parents sera mort alors qu'il aura eu peu de temps pour le connaître, il ne se souviendra sûrement même pas de moi.

- Arrête de faire comme si tu allais mourir demain !

- Justement, je ne connais pas la date ! Excuse-moi ! Met toi en tête que c'est impossible.

- Redis que c'est impossible et je casse la vitre. Tu ne mourras pas tout de suite, je te l'interdis.

- Tu devras la réparer aussi.

- Ta gueule.

Ok, alors là, je le vis pas très très bien. J'en ai marre, pourquoi il me parle comme ça ?

Harry est imprévisible. C'est pourquoi il me prend soudainement dans ses bras et plus aucun de nous ne parle. C'est un silence douloureux, mais parler le serait encore plus. Je ne sais pas comment arranger ça. Je prends ses mains et les serre contre mon torse.

- Peut-on parler calmement et d'une manière raisonnée ?

- Oui.

- Je ne veux pas avoir d'enfant si c'est pour qu'il souffre de ma mort et mon absence. Ça lui serait insurmontable et très égoïste de ma part.

Je crois que j'ai utilisé les bons mots, il voit que j'ai parfaitement raison.

- Je n'aurais pas pu gérer ça, en fin de compte. Même si je suis persuadé que tu as du temps devant toi. Regarde, tu vas bien là.

- Je ne vais pas bien Harry, j'ai un problème.

- C'est quand tu te focalises sur ton problème que ça en découle des problèmes et que tu appuies sur le fait que tu sois malade. Tu es rayonnant.

Il a peut être un peu raison.

- Mon plus grand souhait aurait été de vieillir à tes côtés.

Il s'enroule autour de moi, comme pour me protéger de tout ce qui pourrait être contre moi.

- Ton plus grand souhait est.

- Aurait été.

- Tu as le droit de souhaiter autant que n'importe qui sur cette Terre, même si ton cœur est malade.

Amoureux mais atteint.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant