I m your darkness [yaoi]

34. Obstination

Le gamer attrapa le col du démon pour lui tirer vers lui et l'embrasser. Il était toujours aussi peu maître de ses gestes mais son esprit luttait vainement contre le charme qui l'entravait. Il ne désirait rien de ce qui se passait mais il n'arrivait pas à résister. Il sentait les mains du démon parcourir sans gêne son torse descendant petit à petit vers son jean. Pendant ce temps ses lèvres dévoraient son cou prenant un malin plaisir à lui laisser nombre de morsures et marques. Il sentait son corps réagir mais ce qui lui fit terriblement peur c'est le premier gémissement, suivit bientôt par d'autres, qui franchit la barrière de ses lèvres. Il sentit la langue de Luxure parcourir son torse alors qu'il perdait peu à peu connaissance. Il ne voulait plus ressentir ce qui le dégoûtait tant, alors il fuyait dans son inconscient laissant une dernière pensée lui échapper : " Pourquoi tout dois toujours finir mal ?"

Cette nuit là, son destin fut scellé à tout jamais par cette marque inscrite à même sa chaire. Lors de ce rêve, si il ne s'était pas mêlé aux démons rien de tout cela ne serai arrivé. Peut-être que par ce pacte occulte, il avait lui même entraîné son malheur, peut être bien qu'il était le seul et unique responsable et victime. À présent, enchaîné par les ténèbres de ses obscures pensées, il ne semblait plus pouvoir un jour se libérer de son bien triste malheur. À présent, il n'était plus qu'un pantin désarmé face aux fils tortueux du destin. Le destin, il riait bien, il riait à en perdre la tête, réveillant même le lycéen de son rire moqueur. Ce dernier se leva lentement, comme assommé, le corps lourd et amorphe. Il se trouvait dans son lit, bien avant l'aube, comme-ci tout ceci n'avait été qu'un rêve futile. Pourtant, il sentait un bras entourant sa taille nue. Puis s'habituant à l'obscurité, il découvrit peu à peu, la silhouette endormi du démon de la Luxure à ses côtés. Il dormait là, sur le ventre comme un enfant et vêtu d'un simple boxer tout comme lui. Enfin, ce fut la vue de ses multiples suçons sur son torse qui le réveilla finalement de sa rêverie presque légère. Tout lui revint en mémoire en une fraction de seconde alors qu'il poussait le bras qui encerclait sa taille. Il se releva rapidement en position assise totalement remit de son état second. Il fixait les marques qui couvraient son torse et appuya même sur certaines pour être sûr qu'il ne rêvait pas. Ses souvenirs s'arrêtaient au moment où il avait sombrer dans son inconscient et il ne savait pas si ils avaient été plus loin ou pas... Malheureusement le seul moyen d'avoir réponse à ces questions était de discuter avec le démon qui dormait. Il allait se lever pour chercher un verre d'eau afin de réveiller le pervers qui occupait son lit quand il entendit les draps se froisser et un mouvement se faire. Il sentit bientôt le souffle chaud du démon alors qu'il commençait à attaquer de nouveau son cou avec ses lèvres. Le gamer se retourna subitement et le repoussa avant de s'écarter jusqu'au bout opposé du lit. Il lançait un regard sombre au plus grand qui le regardait de ses yeux dorés toujours aussi provocateurs.

- Un problème mon chou ? demanda narquoisement le brun aux deux cornes alors qu'il commençait à se rapprocher doucement du lycéen.

- Qu'est-ce que tu as fait !? s'écria Brice surprenant le démon qui se stoppa.

- Ce que j'ai fait ? Tu semblais pourtant bien heureux hier soir... Et mon dieu que tu es un sacré bon coup !

Sentant la colère monter en lui l'anciennement brun sortit complètement du lit et se releva. Ainsi plus grand que le démon il espérait pouvoir le menacer pour obtenir des réponses. Mais avant qu'il n'est pu dire le moindre mot Luxure souffla avec son éternel sourire moqueur.

- Au fait, où est donc passé mon petit frère ?

Un frisson d'effroi parcourut le corps du jeune homme quand il se rendit compte qu'il n'avait plus de nouvelle de Hikage depuis la veille. Pris de panique il se dirigea d'un pas précipité jusqu'à son placard et entrepris de trouver un jean et un pull. Lorsqu'il se retourna, affaires en main, il tomba nez à nez avec le plus grand.