Chapitre 27: Rêve Party.

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Donc, je venais de découvrir qu'il n'y avait pas que les soirées trop arrosées qui provoquaient des maux de tête au réveil. Sans nausées et autres inconvénients, je vous l'accorde. Néanmoins, je trouvais que la qualité de mon sommeil décroissait au même rythme qu'il gagnait en intérêt. Je passais même de plus en plus de temps à y repenser éveillé qu'auparavant. Et tout cela me distrayait malheureusement de nombreuses préoccupations, qui elles me laissaient penser que finalement mes nuit agitées étaient plus reposantes qu'il n'y paraissait.
Dans ma vie diurne pour ainsi dire, tout changeait et à une allure qui me dépassait bien plus que je ne voulais l'admettre. D'une part, mon père que je voyais assez peu continuait de s'éloigner, bien que cela améliora la qualité de nos rapports à chaque opportunité que nous avions de passer un moment ensemble. D'un autre côté de ma vie, le temps passait, j'en perdais le rythme et le contrôle sans réussir à en changer le cours. Je voyais sans cesse les événements arriver, les cours s'intensifier, les gens avancer, et j'en lâchais le fil. Je stagnais bien malgré moi au milieu de ce tourbillon. Je me posais bien des questions, toutes autres que celles qui encombraient mon esprit lorsqu'il s'évadait en songes. Toutes ces interrogations, qui accaparaient toutes mes facultés de concentration, accentuaient le fait que je ne suivais plu. Cependant la vie continuait, et après avoir quitté mon travail estival, mon rythme de vie changea. Je me levais 5 matins par semaine bien avant le soleil, roulant solitaire jusqu'à mon train, avant de me rendre dans une grande ville qui grouillait toute la journée de personnes, de voitures, de bâtiments et d'objets en tous genres. Au rythme effréné de mon campus, véritable village à l'intérieur de la ville, je socialisais. Je socialisais avec d'autres jeunes qui savaient plus ou moins où ils allaient, et qui comme moi passaient leur journée en cours, à essayer avec un succès variable d'apprendre. Faire bon usage du savoir qu'on nous transmettait, le mettre en application pour le meilleur et fournir l'effort le plus rentable possible, voilà un concept que j'aurai aimé connaître et maîtriser à ce moment là. Toute expérience est bonne à prendre, et celle ci me confirmait que mon cerveau n'était pas l'organe tant exceptionnel que je croyais posséder. Ma volonté mit tout de même plusieurs mois avant d'être atteinte. Plusieurs mois durant lesquels, en rentrant le soir lorsque je n'avais pas de sport, qui me permettait de me vider l'esprit et de travailler sur le plan physique; je passais plusieurs heures à jouer aux jeux vidéos, regarder des films et sortir avec des amis autour d'une ou plusieurs bouteilles qui voyaient se vider presque aussi rapidement qu'elles mon compte en banque.
Au cours d'une nuit où d'ailleurs ma conscience était légèrement entamée, je me rappelle m'endormir sous ma chaude couverture, sachant qu'à l'heure où je me couchais mon père partirait bientôt travailler, et qu'il me restait plusieurs heures avant de pouvoir émerger et mettre à profit ma journée de repos pour ne rien faire. Ou du moins rien de très productif.
C'est en me complaisant dans mon confort, éreinté physiquement autant que mentalement, que je trouvais un sommeil aussi attendu que craint. Car il était de toute évidence bien plus dangereux de laisser par une quelconque manière mon subconscient ramener au centre de mes pensées la réalité des choses. Les rêves s'estompaient, et mes contacts dans cet univers semblaient se dissiper. Un profond désir de retrouver ce sentiment de bien être, et à la fois de me détourner de mes responsabilités, me fit prendre conscience que les rêves étaient une étape obligatoire de mon cheminement. En fermant les yeux, j'appréhendais quant à la forme que prendrait mon paradoxe mais je l'attendais, de pied ferme et à poings fermés.
Cependant ma thérapie intérieure n'était apparemment pas prévue pour cette nuit. J'ouvrais les yeux en toute fin de matinée, et regardait entre mes paupières engluées le décodeur afficher l'heure de mon réveil. Pétrifié de courbatures, le moindre mouvement me faisait souffrir et nécessitait un effort intense. Mais je résistais à l'envie de me rallonger, pour essayer d'aller ingurgiter quelque chose. Une fois alimentés et hydratés, les quelques muscles recouvrant mon squelettes me torturaient déjà moins. Il fallait alors que j'allume ma console, afin d'occuper les quelques heures qui me séparaient du prochain repas. Cependant, après avoir perdu une partie de plus, et sentant que je ne m'amusais plu, je me sentis envahi par un ennui profond. La rage de passer une journée de plus tout seul, aigri et enfermé à ne rien faire, me motiva à faire plusieurs chose que je n'avais pas fait depuis bien longtemps.
La première d'entre elles: je pris soin de moi. Après une brève séance de sport, je pris une douche, m'habillai, me coiffa et je saisi les clefs de ma voiture. J'étais déterminé, à aller finir les démarches administratives laissées en suspend depuis de trop nombreuses semaines. Me rendant compte que ma vie était en train de devenir ennuyeuse, au point que même en me parlant à moi même je n'avais pas envie de m'écouter, je fis quelque chose d'imprévu. J'allais voir Andarta à son travail, la saluant rapidement et chaleureusement avant d'aller acheter un repas spécial pour mon père le soir. Au passage, je pris le temps d'appeler ma mère et de parler avec elle, ce qui me fit un bien immense et en profondeur. Je me sentais prêt à tout faire, plein d'une énergie nouvelle. En arrivant à l'appartement, je préparais le repas pour mon petit papa, et lançais le démarrage de l'ordinateur. Il fallait que je rattrape plusieurs cours pour la fin du semestre et les partiels approchants. Une fois les documents téléchargés et lus, mon père était rentré. Nous mangions et partagions sur nos journées et nos projets, n'ayant pour une fois même pas allumé la télévision.
Toutefois, je souriais et il me dit être content de me voir en forme. L'énergie, l'amour et le soutient de mes parents étaient en train de me donner un élan neuf. Cependant je n'osais pas lui faire part de tous mes doutes, de mes soucis et de tout ce qui rendait chaque levé, chaque réveil toujours plus dur. Appréhendant une fois de plus l'épreuve du réveil du lendemain, mes pensées s'obscursissaient à mesure que je m'endormais. Pour une fois je n'étais pas sorti, et je n'avais pas joué sur les écrans de la soirée. Pour une fois donc je m'apprêtais à plonger dans les limbes du profond dodo le même jour que celui aucours duquel j'avais émergé.
Empreint de questions phylosophiques je constatais que je n'arrivais à m'épanouir que lorsque je faisais quelque chose de mes journées où quand je parvenais à m'entourer d'êtres aimés. Mes yeux se fermaient tous seuls, et la tête sur l'oreiller je ne perçu bientôt plu rien de ce monde.

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