Chapitre 10: Les jours passent, ...

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(Je sais les titres en 2 parties c'est chiant. Bah m'en fous, c'est moi qui écrit. Nananananère.)

Le temps du jour s'accordait parfaitement avec mon humeur et mon état d'esprit. Il faisait beau, bon, et le monde autour de moi semblait s'éveiller dans la joie. Après avoir ouvert mes volets, je pris quelques secondes pour écouter les oiseaux dans leur concert matinal. Eux aussi semblaient préférer le soleil. Et c'est dans cette ambiance candide que je me préparais à aller travailler, d'une bonne humeur défiant les plus abrutissants des dessins animés.

J'arrivai ensuite sur mon lieu de travail, mon sourire jusqu'aux oreilles interpellant mon collègue. Alors que nous preparions le matériel, il entama la discussion:

"Je sais que tu es un gars souriant, mais tu m'as l'air bien heureux ce matin, le parc te manquait tant que ça? Lança-t-il.

-C'est quelque chose de mal que d'aimer son travail? Répondis-je en lui faisant un clin d'oeil avant d'enchaîner: Il fait beau et je suis en pleine forme, pourquoi je ne serai pas heureux?

-Comment elle s'appelle? Me demanda-t-il sur un ton démontrant le peu de crédibilité de ma formulation, en se retenant visiblement de rire.

-T'es bête! Ris-je. Puis après quelques secondes je continuais. Elle s'appelle Andarta. C'est original comme prénom, je sais pas du tout de quelle origine ça peut être...

-Tu vois je suis trop fort! Renchérit-il. Ça sonne un peu comme un prénom ancien style Romain je trouve...

-Sûrement, je lui demanderai."

Conclus-je avant de lui raconter ma très chanceuse rencontre avec la jeune femme. En lui expliquant, je ne revenais toujours pas de ce que j'avais réussi à faire, et du fait que ça avait pu marcher.

Nous n'avons eu que peu de clients dans la matinée, ce qui me permit de prendre ma pause tôt et de revenir préparer l'espace pour l'anniversaire avant que les enfants ne commencent à arriver.
Les premiers parents restèrent attendre, discutant entre eux et nous posant des questions, afin de régler les derniers détails. Enfin, lorsque tout le monde fut présent, seulement trois d'entre eux durent subir les cris, courses et disputes des gamins effarouchés pendant le reste de l'après midi.

Dans l'ensemble, le petit groupe était sympathique, et à leur âge il était tout à fait normal d'être agité. Cependant, il me paraissait moins compréhensible de la part de certains enfants d'être agressif envers les autres, au point de frapper la petite fille de devant avec un mousqueton ou de passer la totalité de l'anniversaire ou presque à pleurer et faire des caprices.

Peu avant l'arrivée des premiers parents, un des pères resté pour "gérer les gosses et coller giffles", pour reprendre les termes qu'il avait employés en riant, était venu présenter de plates excuses avec son fils qui avait eu un comportement désagréable tout au long de la fête. Je retins surtout la phrase suivante lors de son discours:

"Je sais pas trop pourquoi mais il ne dort plus beaucoup depuis quelques jours, je pense que la fatigue accumulée le rend irritable."

Néanmoins, hormis ces quelques incidents, la quasi-totalité des bambins nous remercia et promis devant les parents de revenir "s'éclater au parc", ou alors conclu que c'était "un anniversaire génial". Malgré le côté un peu garderie de la chose, voir sourire des enfants du début à la fin était quand même quelque chose de plaisant, de même que d'aider ceux d'entre eux qui appréhendaient de se déplacer en hauteur à surmonter cette peur.

La journée se finit donc sur cette bonne note, et après avoir fermé le parc, je contemplais brièvement le paysage avant de rentrer.

Devant moi s'étendaient sur plusieurs hectares des vignes, d'immenses rangées de pieds noueux tordus dans tous les sens, leurs ombres agrandies par le soleil couchant s'étalant sur la terre claire parsemée de quelques cailloux blancs. Au loin, de l'autre côté de ce champ, on pouvait voir de grandes collines où poussaient chênes et pins, les aiguilles comme les feuilles vertes claires illuminées en jaune par la lueur du soleil descandant dans le lointain. L'astre du jour était tel une immense boule orange incandescente, éclairant la voûte dans un dégradé passant du rouge vif au rose, puis virant vers le bleu clair presque translucide avant que le ciel ne reprenne au plus loin du soleil sa couleur bleue allant de l'azur au bleu marine, prémices de la nuit approchante. Seuls quelques nuages blancs immaculés, semblables à de minuscules tâches laiteuses parsemaient le plafond céleste. C'est avec cette image imprimée dans le fond de ma rétine que je rentrais chez moi finir ma journée comme toutes les autres, pour sombrer très vite dans un sommeil des plus lourds.

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