Malec || Le goût du sang

Premiere mission

« Alec. Un mot. Maintenant. » Izzy le tire au coin de la rue et dans une petite alcôve dans le mur. Elle grimace, croisant les bras sur sa poitrine. « Maman t'envoie en mission pour tuer.» Étonnamment, ces mots ne sont pas la chose la plus étrange qu'il ait entendue. En fait, il fait à peine le top dix.

Alec soupire. « Cela devait arriver bientôt.»

Bien sûr, il est étrange que votre jeune soeur annonce le projet de vos parents de vous encourager à prendre une vie. Si vous êtes une personne ordinaire. Mais Alec n'est définitivement pas quelqu'un d'ordinaire, et Isabelle non plus; ou leur famille. En fait, c'est le genre de sujet qui fait la table du dîner. Pas que nous dînions ensemble, pense Alec avec une raillerie. Mais les mots d'Izzy - ou avertissement - ne le frappent pas trop fort. Après tout, il est entraîné pour ça.

Si quelqu'un annonçait à l'un des Lightwoods qu'ils avaient trois bombes à désassembler en trois minutes, leurs seules réponses serait: 'Je peux le faire en deux'. Vraiment, il devrait être content. Ou fier. C'est sa première occasion de se montrer à la hauteur de l'honorable nom de Lightwood. Pour prouver à l'enclave qu'il peut être fiable, loyal et ne jamais remettre en cause les tâches qui lui sont confiées. Travailler pour l'enclave a plutôt ouvert les yeux d'Alec avec force. Être formé depuis la naissance pour se battre, assembler des armes, suivre, localiser et survivre sous la torture signifie que des phrases comme celle-ci ne sont qu'une partie de la vie. Sa vie. Pourtant, un petit coup d'anxiété pique son estomac.

La première mission d'Alec.

Il sourit à sa sœur - dont l'expression est une grimace de peur et d'inquiétude. Il ne veut rien de plus que de convaincre Isabelle que la tuerie ne l'affectera pas trop. Et peut-être que non.
Mais c'est une chose de capturer des méchants. S'en est une autre de les assassiner. Et c'est ce que c'est. Qui que ce soit et quels que soient les crimes horribles qu'ils ont commis, Alec sait que c'est toujours ça; meurtre. Il y a un pouvoir dangereux à tenir une arme à feu, à t'enfermer dans un gilet pare-balles et à te préparer. Cela te fait te sentir invincible. Comme si tu étais au dessus de tout le monde.

Alec grimace.

Comme sa mère détestait le voir hésiter. Pour considérer leurs travaux comme quelque chose de plus que cela. L'impact émotionnel de l'acte est doit toujours venir en dernier. Et enfin, cela signifie jamais.L'enclave est strict dans leurs lois. Si tu sorts de la ligne, tu es souvent mis de côté. Et sans leur protection, et avec un tas de conneries de mauvaises personnes qui tiennent rancune contre toi, ceux qui partent sont normalement assez foutus.

Alec déglutit.

Il peut le faire. Le premier serait le plus dur.
S'il peut le faire, et prouver à ses parents et à L'enclave qu'il est un soldat exceptionnel et loyal - et un tueur - alors Alec espère que la pression diminuera. Pourtant, l'héritage que ses parents ont construit plane sur Alec comme une minuterie qui attend d'exploser. Les légendaires Maryse et Robert Lightwood; la paire avec le plus grand nombre de morts. Et le plus petit nombre de plaintes. Dès qu'Alec se dirige vers le bureau de ses parents, il sent le poids le traîner sur ses talons. Une pensée encore plus dangereuse lui murmure alors; Et s'il pouvait s'échapper ? Qu'arriverait-il s'il abandonnait tout et s'enfuyait de l'enclave, pour mener une vie exempte de tueries et de dangers et...

Non. Il se coupe. Cette vie est la seule chose qu'il sait. Sa famille signifie plus pour lui que sa propre liberté. Alec pense à Izzy. Isabelle brillante, audacieuse et mortelle; destiné à être le premier assassin à terminer sa tuerie en talons aiguilles de 8 centimètre . Elle est née pour ça. Elle n'a aucun mal à fermer les parties émotionnelles de son cerveau. En fait, c'est le contraire. Elle le canalise dans ses combats; sa passion était son plus grand atout, malgré leur mère, Maryse, qui essayait de la réprimander.
Mais derrière les calculs et l'intelligence d'Izzy, il y a un tourbillon de beau chaos. Elle devint floue pendant les combats, se faufilant et bondissant et abattant ses adversaires sans souci. Alec, d'un autre côté, éteint tout. Il force sa logique à submerger tout autre sens; pour le contrôler. Pour bloquer la lumière du soleil qui est désespérée d'entrer. Après tout, il n'y a pas de place pour la lumière. Pas dans un monde rempli de sang. Où les agents sont élevés pour résister à la torture avant même qu'ils aient appris à attacher leurs propres lacets.