[FR] Walking Dead Fanfic - Daryl

Chapitre 2 : Une idée folle

Je ne réalisais toujours pas qu'il était mort. C'était allé si vite. Ça a été si brusque. Je ne pouvais que refuser cette réalité. Pablo était celui qui m'a trouvée. J'étais perdue, seule, et affamée au fond d'une forêt, à fuir les morts. Je l'avais menacé de mon pistolet, qui était vide, mais ça, il ne le savait pas. Et malgré cela, il avait sincèrement envie de me venir en aide. Je lui ai d'abord refusé, j'ai craché à ses pieds, je l'ai insulté. Et il n'a rien lâché. Il disait qu'il savait que je ne comptais pas le tuer. Je lui disais qu'il n'en savait rien, que je ne faisais plus confiance à personne. Et pourtant, ses paroles avaient réussi à m'atteindre. Le voir me tendre un morceau de viande séchée m'a déstabilisé. Je l'ai violemment refusé. Il l'a posé au sol, et a reculé, les mains en l'air, encore assez naïf pour croire que mon pistolet était chargé. Je me suis avancée en faisant mon maximum pour lui paraître encore féroce, même si je baissais peu à peu ma garde. J'ai saisit le morceau et l'ai croqué. C'était incroyablement meilleur que les racines boueuses dont j'ai dû me nourrir pour ne pas crever de faim les jours qui précédaient. Comme j'ai finalement accepté de me montrer moins méfiante, il m'a guidée jusqu'à son groupe. Il faisait partie de cette communauté qu'est la Colline. Il m'a présentée à ses amis, Jésus, Francine, et les autres. Il est arrivé dans ma vie alors que je n'avais plus personne. Il m'a redonné confiance en l'humanité alors que je croyais que le monde entier était mon ennemi. Il m'avait sauvée.

Je ne pardonnerais jamais à Negan de l'avoir tué. Son sadisme me répugnait au plus haut point. L'idée que pour lui, tuer des innocents sur son chemin n'avait l'air d'être qu'une partie de rigolade me retournait le ventre. Il n'était pas uniquement un tueur de sang froid, il était aussi très calculateur. Et intelligent. Les gens comme lui sont certainement les plus dangereux, ce qui vaut sans doute leur survie, mais menace celle de tous les autres. Comme ça a été le cas pour Pablo. Je me suis promis qu'à la moindre occasion, je l'éliminerais. Et je m'assurerai de lui offrir une mort lente et douloureuse. Je n'ai jamais été adepte de la vengeance, mais lui, il me paraissait bien l'avoir mérité.

Et pourtant, me voilà parmi ses autres épouses, qui elles aussi étaient sans doute là pour protéger des êtres chers. Après m'avoir brièvement présentée à elles, il m'a fait visiter son Sanctuaire. Il m'a parlé des règles à respecter. Il m'a dit que je pourrais manger ce que je veux. J'ai vu les travailleurs et les travailleuses, qui se donnaient du mal pour servir Negan et sa bande, dans l'unique but de ne pas mourir. Cela m'a fait de la peine, et m'a fait encore plus détester Negan. Il m'a finalement guidée à nouveau vers son harem, dans lequel se trouvait tout ce qu'il fallait pour manger, dormir, et faire sa toilette. Avant de pouvoir me laver et me changer, j'ai dû accepter de l'embrasser. C'était le baiser le plus immonde de toute ma vie. Après ce bref moment où j'ai dû me retenir de lui vomir dessus, il s'est léché les lèvres, m'a sourit, et m'a dit "Et maintenant, fais comme chez toi !" avant de s'en aller. Je souhaitais juste qu'il ne me contraigne jamais à coucher avec lui. Plutôt mourir.

Je suis restée plantée là, observée par toutes les autres femmes de Negan. Quand l'une d'elle a gentiment voulu faire un pas vers moi pour entreprendre je-ne-sais quelle tentative de me consoler, j'ai senti qu'il devenait urgent que je me réfugie à l'abri des regards. Ce n'était pas qu'une façon de parler quand je disais avoir envie de vomir. Je me suis donc précipitée pour m'enfermer dans la salle de bain, et me suis retrouvée à rendre le peu que j'avais dans l'estomac au fond d'une cuvette. Une fois certaine que c'était terminé, je me suis déshabillée et me suis douchée. Je pleurais à nouveau de tristesse, de rage et de dégoût, refermée sur moi-même avec mes bras comme unique armure. Quand je suis sortie, une courte robe noire, similaire à celles que les autres femmes portaient, était là, posée sur le lavabo. Je réalise alors que le loquet de la salle de bain était cassé, et qu'il était impossible de réellement s'enfermer. Une des femmes devait m'avoir préparé cette tenue pour que je n'aie pas à remettre mes habits sales, qui devaient sans doute déjà avoir été jetés. J'enfile à contre-cœur cette robe et sors de la salle de bains, sous les regards intenses de chaque épouse présente.