[FR] Walking Dead Fanfic - Daryl

Chapitre 10 : Danger proche

Cette conversation n'a pas manqué de me perturber encore un moment. J'y ai songé toute la nuit, entre deux visions de Daryl me portant dans ses bras. Cette conclusion nous avait tous mit d'accord sur une chose. Je fais officiellement partie des alliés. Ce n'est plus une prise de risque à leurs yeux de me faire confiance. Ou bien ça l'est toujours, mais juste un peu moins qu'avant. On ne sait pas à qui se fier, mais j'ose espérer qu'avoir fait équipe avec Daryl un certain temps m'a aidé à faire mes preuves. Je pense au moins pouvoir me dire que j'ai enfin de la valeur à leurs yeux. J'avais besoin de ça, étant loin de chez moi. La Colline me manque soudain.

Quand nous sommes repartis pour une autre expédition, le comportement de Daryl ne me semblait pas différent d'auparavant. Je ne sais pas trop pourquoi, mais je m'imaginais qu'il aurait changé. Qu'il serait plus ouvert, mais je me rends compte que son caractère est juste ainsi, et que même avec ses plus anciens alliés, il est sans doute aussi silencieux qu'avec moi. Nous fonctionnons toujours avec peu de mots depuis le début. Cela signifiait-il qu'il a mit moins de temps que Rick et Michonne à croire en moi ? Peut-être que faire équipe avec moi et voir que je n'ai jamais trahi ma parole a aidé à accélérer le processus en ma faveur. Ou peut-être qu'il m'avait cernée depuis le début. Je n'en savais rien.

Assise sur le siège passager de la voiture, j'appréhende cette journée. Je commence à angoisser que nous n'ayons jamais suffisamment de ressources pour combattre les Sauveurs. Daryl nous conduisait déjà depuis une heure. Nous en avions encore au moins pour une autre heure avant de croiser une ville qui à notre sens ne serait pas encore investie par Negan. Le trajet paraît long, trop calme. Je tente de m'occuper en comptant les rôdeurs sur la route, mais je finis par abandonner quand il n'y en avait presque plus. Enfin, Daryl m'annonce que nous approchons d'une ville. Nous planquons la voiture près d'un fossé, espérant qu'elle paraisse suffisamment négligée pour que personne ne songe à nous la voler.

La ville est jusqu'ici très calme, ce qui n'est pas forcément rassurant. Nous trouvons des armes dès le début, ce qui est assez exceptionnel en soi. Nous arrivons à un magasin d'armes. Par curiosité, nous y jetons tout de même un œil, et à notre surprise, il y avait encore quelques fusils, mitraillettes, et même un sniper. Daryl décide d'en porter la majorité dans ses affaires.

Moi - Ne te surcharges pas. Je sais que je suis pas très costaude, mais j'peux faire un effort.

Daryl - C'est bon. Je gère.

Moi - C'est assez lourd tout de même. On devrait éviter de se les traîner toute la journée.

Daryl - Ouais, on va poser ça à la caisse.

Étonnamment, la journée s'avère très fructueuse. Nous choisissons de passer la nuit à quelques kilomètres de la voiture. Ni trop près, ni trop loin, dans un bâtiment abandonné. Nous n'avons pas été méticuleux quant à ce choix, étant donné que nous n'avions pas eu beaucoup le temps de nous décider. La nuit est tombée plus vite que ce que nous nous étions imaginés. Nous éliminons sans difficulté les rôdeurs présents dans la bâtisse, puis montons d'un étage. Je comprends assez vite qu'il s'agit d'un appartement, encore un endroit où nous serions susceptibles de trouver des lits à peu près utilisables. En marchant le long du couloir, je ne peux m'empêcher de le faire remarquer à Daryl.

Moi - Que c'est attentionné. Toi qui préfères la voiture, normalement.

Il se contente de me répondre d'un semblant de rire. Nos pas se font prudents, et pourtant, aucun de nous n'était préparé à ce qu'une main ne se saisisse de ma cheville aussitôt enfoncés dans la partie sombre du couloir. Je parviens à éliminer le mort qui tentait de m'avoir en lui plantant ma lame. Pour une fois, je me suis débrouillée avant que les réflexes de Daryl ne m'amènent à nouveau me sentir redevable. J'essuie du bras une goutte de sueur qui coulait sur mon front alors que mon cœur tambourine encore dans ma poitrine. Décidément, on ne s'habitue pas à frôler la mort, malgré le risque constant. Par réflexe, je surveille aussitôt les arrières de Daryl, mais il n'y a aucun danger direct en vue.