Chapitre 35 : Dans la gueule du loup

49 4 0
                                    


D'autres bruits se sont enchaînés. Sourds, et lointains. Un véritable vacarme. Daryl et moi restons plaqués contre le mur, chacun d'un côté de la porte menant au couloir. Nous étions au deuxième étage, et le ciel s'était déjà bien assombri. Pas seulement parce que la nuit tombait, mais aussi et surtout parce qu'un vent puissant avait rameuté de lourds nuages sur les environs. D'ailleurs, certains grondements semblaient plutôt provenir du ciel que de la terre, produisant un mélange de sons oppressants sous tous les angles. Daryl entame un geste pour ouvrir la porte, sous mon regard inquiet. Il soutient mon regard. Il paraît sûr de lui, alors je ne tente pas de le retenir. Il entrouvre simplement la porte afin d'observer dans le couloir. L'on entend encore des coups de feu, des cris incompréhensibles, et des grognements. 

J'entends soudain au loin des bruits de moteurs. Je me précipite vers la fenêtre pour y voir un groupe, qui dans la pénombre n'est pas facilement distinguable, mais je devine qu'il s'agit des Sauveurs. Daryl referme la porte et je lui explique aussitôt ce que j'ai vu. Un premier coup de tonnerre retentit. 

Moi - Ils s'en vont. Ça grouille de rôdeurs là dehors.

Je ne suis pas sûre qu'il s'agisse vraiment des Sauveurs quand je dis "ils", mais je ne voyais qu'eux pour faire un tel boucan autour d'un lieu vraisemblablement abandonné, et laisser tout ce qui s'y trouve en pâture aux rôdeurs. Ils devaient sans doute avoir repéré qu'on était là, et nous ont amené la horde de rôdeurs pour nous piéger. Nous embarquons nos affaires, et essayons de sortir. Le couloir était encore vide, mais les morts semblaient déjà bien trop proches. Nous avançons, et descendons d'un étage jusqu'à tomber sur une horde, qui nous repérait aussitôt. Demi-tour.

Nous courons de toutes nos forces dans ce couloir, jusqu'à la première porte par laquelle nous entrons en toute hâte. Daryl fermait à clé cette porte qui était notre seule barrière entre nous et les morts. Lorsqu'il termine de nous enfermer, il me fait signe de ne faire aucun bruit, tout en m'attrapant le bras, comme pour s'assurer que je reste dans les parages. Il me tirait vivement vers lui, et dans le mouvement, je me retrouve contre le corps de Daryl, qui est plaqué au mur. Nous nous regardons silencieusement, le souffle court, alors que la tempête couvrait presque les bruits des morts qui nous cherchaient encore. Je ne parviens pas à me résoudre à me détacher de Daryl, bien consciente d'être trop près de lui, et pourtant malgré la situation, rien au monde ne m'arracherait à ses bras. Même à peine visible grâce au faible rayon de lune et aux quelques éclairs, je le trouve magnifique. Je sens nos corps se détendre à mesure que les morts se calment. Quand enfin ils semblent s'éloigner, j'ai l'impression de pouvoir respirer à nouveau. Je ne l'avais pas encore remarqué, mais Daryl aussi était ferment agrippé à moi, sa mains pressant mon dos d'une force douce et chaleureuse.

Daryl - Alicia...

Je ne l'entends presque pas murmurer mon nom, tant les coups de tonnerre et les grognements dans le couloirs étaient assourdissants. C'est lorsque nos regards se croisent à nouveau qu'un déclic semble se produire. Nous approchons instinctivement nos visages. Nous hésitons une seconde, mais ce doute s'estompe quand enfin nos lèvres se rejoignent. Nous partageons un baiser lent, doux et tendre. Mon corps se réveille petit à petit, et je ne manque pas de lui caresser les bras, le dos, alors que lui même m'enlace encore plus fort qu'avant. Plus rien n'existait autour de nous. Je fais quelques pas en arrière, l'entraînant avec moi en lui tirant les bras, et nous entrons entièrement dans la chambre. Après avoir négligemment laissé nos armes au sol, nous enlevons chacun les vêtements de l'autre comme si le temps nous était compté, et une fois dénudés, je m'allonge sur le lit, rapidement surplombée par Daryl. Je prends le temps d'admirer et de caresser son torse. Son regard sur moi était d'une telle douceur, comme tous ses gestes, toutes ses caresses. 

[FR] Walking Dead Fanfic - DarylOù les histoires vivent. Découvrez maintenant