Le secret d'Henri - Fanfiction

Chapitre 7 - Scene 6

PDV Lyla, dans la chambre d'Henri

J'ai encore du mal à y croire. Mon cerveau refuse de digérer l'information. Je viens de passer un moment fantastique avec Henri et j'ose à peine espérer un rapprochement que tout tombe à nouveau à l'eau. Je soupire en l'attendant dans sa chambre, je ne veux pas aller le déranger. Je me lève, commençant à me lasser de rester assise ici à ne rien faire et regarde autour de moi. Mon regard s'arrête sur une partition qui est posée sur son bureau. Henri, composer de la musique ? Je savais qu'il aimait jouer mais de là à écrire des paroles... La curiosité me gagne. Je m'assois sur la chaise et prend la feuille.

"7 jours de regrets
7 jours à craindre
Que tu t'en ailles
C'est avec toi que mon existence
A pris un sens
Que les plaies d'autre fois furent
Pensées

Oh j'aimerais tant
Être près de toi
Oublier mon secret
T'aimer comme jamais"

Mon coeur s'emballe. Est-ce qu'il y aurait une chance pour qu'Henri ait écrit ces mots en pensant à moi? Est-ce qu'il refoule ses sentiments à cause du secret dont il parle dans cette chanson? Je rougis à cette pensée. On est proches lui et moi... De quel secret il peut bien parler ?
Pendant que je réfléchis, j'entends la porte d'entrée se claquer, puis plus un bruit. La curiosité me ronge. Est-ce qu'Henri vient de sortir ?
Je prends sur moi pour décider de ne pas me mêler de ce qui ne me regarde pas et m'aventure un peu plus dans sa chambre. Ce qu'elle est spacieuse et jolie... Je pourrais sans problème y passer mes nuits, allongée dans les bras d'Henri... Il me caresserait doucement le bras pendant que je fermerais les yeux, il m'embrasserait tendrement dans le cou, et... Pff.... Lyla... Tu as un don pour entretenir tes relations imaginaires ! Il faut me comprendre, d'habitude tout est plus simple, d'habitude je ne suis pas aussi... Folle du garçon auquel je plais. J'ai promis à Jasmine de ne rien laisser gâcher ce moment, je suis en train de me conduire à ma propre perte ! Je prends mon courage à deux mains et me lève. C'est décidé, je vais aller le voir et l'embrasser moi même, peu importe comment il va réagir. Si je ne fais pas bouger les choses, personne ne le fera! Je me regarde dans la glace et sort mon rouge à lèvres de ma poche pour m'en appliquer une couche. Je détache mes cheveux. À moi Henri ! Je descend les escaliers, le coeur battant à mille à l'heure. Je m'arrête soudainement au milieu des marches en entendant une voix qui me perturbe énormément. Une voix stridente, agaçante, stressante. La voix de Melanie. Je me baisse pour les observer. Je n'aime pas du tout ça...

Henri : Je te l'ai dis, je ne peux pas discuter maintenant. Je suis...

Melanie : Henri...

Elle se rapproche de lui et prend son bras dans un geste beaucoup trop aguicheur. J'ai envie de vomir. Non mais pour qui elle se prend cette morue ? À mon plus grand plaisir, il s'écarte.

Melanie : Ne me repousses pas comme ça... Combien de fois je dois m'excuser pour que tu me pardonnes ? Jamais je n'aurais dû me servir de ton secret comme je l'ai fais, et plus jamais je ne le ferais... Henri... Je sais que tu m'aimais, je sais que tu m'aimes toujours... Toi et moi on a toujours été faits pour être ensemble...

Des larmes de rage commencent à monter alors que je sens Henri vacillant. Il la sonde du regard. Elle a l'air d'avoir vraiment compté pour elle.

Henri : ... Melanie, Lyla m'attend à l'étage.

Melanie : La même Lyla que celle que tu m'as présenté devant le lycée ? Ton "amie"?

Henri : ...

Melanie : Tu sais qu'elle ne t'aimera jamais pour ce que tu es vraiment. Qu'elle changera quand elle connaîtra ton secret... Je le connais déjà, moi... Tu n'as pas à avoir peur de quoi que ce soit...

Elle s'avance face à lui et l'embrasse. J'en fais tomber mon téléphone dans les escaliers, ce qui fait faire volte face à Henri. Je descend, morte de honte et de chagrin, les larmes dévalant mes joues sans crier gare.

Henri : Lyla, attends ! S'il te plaît...

C'était ça son fameux secret ? Il entretient une relation secrète avec Melanie ? En tout cas elle semblait très à l'aise avec lui. Je sors en claquant la porte sans l'écouter plus longtemps, les joues en feu. Je le déteste! Je cours jusqu'à un arrêt de bus. Jamais un garçon ne m'avait fait autant de peine. J'ai besoin de rentrer, de dormir... J'ai besoin d'aller chez Jasmine.