Chapitre 7 - scène 5

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Pour ceux qui ne connaissent pas ma fréquence d'écriture, j'essaie de publier plusieurs scènes par jour et au moins une les soirs de semaine. Trop contente que ça vous plaise déjà alors que je n'ai commencé que deux jours avant d'écrire ce texte ! Dites moi ce que vous aimeriez voir dans les scènes !

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PDV Henri, dans son salon.

Lyla ne devrait plus tarder à arriver. Je l'attends en jouant un air de violon. Si seulement elle pouvait comprendre... Lui faire de la peine me rend malheureux. Elle ne mérite pas de souffrir. Elle mérite quelqu'un d'infiniment mieux que moi, et j'ai parfois du mal à mesurer la chance que j'ai d'avoir une fille comme elle qui s'intéresse à moi. Mon père est de sortie ce soir, et ma mère... C'est inutile de préciser qu'elle est absente. Ça m'a laissé le temps de tout préparer. Un boeuf bourguignon est sur le feu et j'ai allumé des bougies parfumées dans toute la maison. Mon cerveau entier me hurle de les éteindre. La peur me noue au ventre. Mais j'ai trop peur de perdre Lyla pour tout arrêter maintenant. J'ai été trop loin à cette soirée chez Amélie, et je veux lui faire plaisir. Au moins avec un repas potable et une bonne discussion. J'ai fais un "léger" effort vestimentaire en enfilant une chemise. Je me lève pour aller ouvrir à Lyla avant qu'elle ne sonne, la voyant arriver par la fenêtre.

Quand j'ouvre la porte, Lyla rougit instinctivement. Elle s'apprêtait à sonner, habillée d'une robe que je n'avais encore jamais vu. Je crois qu'au plus je la vois, au plus je tombe fou amoureux d'elle. Je ne l'avais encore jamais vue aussi belle. Elle s'aperçoit que je la détaille de la tête aux pieds et me sourit timidement. Un sourire qui mettrait n'importe quel homme à genoux.

Henri : Je suis heureux que tu aies pu venir...

Lyla : Je viens parce que j'ai envie de comprendre Henri... J'ai besoin d'explications...

Henri : Je te l'ai dis. Je répondrais à toutes tes questions, avec honnêteté.

Elle me regarde intensément, comme si elle me sondait. Dans ces moments, je voudrais pouvoir tout laisser tomber et l'embrasser, la protéger, lui dire à quel point j'ai besoin d'elle.

Lyla : Tu as allumé des bougies?

Henri : C'est vraiment la première question qui te vient en tête ?

Je la regarde dans les yeux et lui sourit en coin, séducteur. Elle vire pivoine et baisse les yeux*

Lyla : Tu m'as fais de la peine Henri. Ne t'attends pas à ce que ma peine se dissipe tout d'un coup ou à ce que je m'élance dans tes bras.

Henri : Je sais.

Lyla est une fille presque impossible à arrêter. La voir aussi désorientée me fait énormément culpabiliser. Je sais que je lui plais. C'est la première fois que je ressens quoi que ce soit d'aussi... Fort. La seule dont je sois réellement tombé amoureux avant Lyla, c'est Melanie. Et j'ose espérer que les choses se passeront autrement qu'avec elle...

Henri : Tu as faim? J'ai préparé de quoi manger si tu veux.

Ma bouche lui parle mais mes yeux ne sont rivés que sur elle. Sa robe lui va vraiment à ravir. C'est un spectacle qui vaut largement celui auquel j'ai eu le droit quand elle jouait aux infirmières. Elle me regarde avec un léger sourire.

Lyla : Je veux bien. Je n'ai rien avalé depuis ce matin...

J'ai servi nos assiettes, essayant tant bien que mal de rendre la situation la moins étrange possible. Au fur et à mesure du repas, l'ambiance s'est détendue et l'amertume semblait nous avoir définitivement quittée. Je crois même que nous avons eu assez de fou rire pour toute une vie. Alors que je repousse mon assiette, Lyla se lève pour débarrasser la table.

Henri : Qu'est-ce que tu fais ?

Lyla : C'est le minimum !

Elle me sourit, aguicheuse. Elle sait à quel point je la trouve jolie. La playlist de fond que j'avais mis passe tout à coup à la nouvelle chanson de Jay qu'Amelie avait lancée au bal. J'avais complètement oublié de l'enlever. Lyla baisse les yeux, comme si la peine lui revenait.

Lyla : ... Pourquoi est-ce que tu me fuis, Henri?

Sa question me perturbe. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit aussi crue.

Lyla : J'étais sure que je te plaisais. J'ai même pensé que peut être mes sentiments pour toi étaient réciproques. Henri... Pourquoi est-ce que tu me fuis ?

Elle vient clairement de m'annoncer qu'elle ressent des choses pour moi. J'ai un mal fou à me contenir. Je voudrai l'embrasser passionnément ici, au milieu de ce salon et lui dire à quel point je tiens à elle.

Henri : Lyla... Tu veux apprendre à jouer du violon?

Elle me regarde, dubitative. C'est le pire changement de conversation qui soit. Je prend sa main, lui faisant comprendre qu'elle pouvait me faire confiance, et la guide à l'étage avant de m'asseoir sur le lit de ma chambre.

Henri : Parfois, on se pose tellement de question, on énumère tellement tous les risques qu'on reste incapable de faire quoi que ce soit.

Elle s'assoit entre mes genoux alors que j'e prend le violon. La sentir contre moi est comme une libération. Elle est toujours silencieuse mais j'entends son coeur s'accélérer. Je prends l'archet et le donne à Lyla avant de commencer à guider ses mains sur le violon.

Henri : J'ai cru que ce serait te protéger que de nier tout ce que je ressens quand je te vois. Je croyais que ce serait la meilleure solution pour nous deux. Je suppose que tu trouve ça lâche, mais si tu connaissais toute la vérité tu comprendrais. Et je te jure que tu la connaîtras... Plus tôt que tu ne le penses.

Lyla : Tu n'as pas confiance en moi?

Je me sens incroyablement coupable quand elle doute d'elle. Elle est tellement adorable dans ces moments là...

Henri : J'ai confiance en toi. Place tes mains comme ça, ce sera beaucoup plus facile...

Je place ses doigts sur les cordes alors qu'elle tourne les yeux vers moi.

Lyla : Si tu n'essaies rien et que tu restes toujours dans ta zone de confort, il ne t'arrivera jamais rien. Ni bonne chose, ni mauvaise chose...

C'est une fille incroyablement intelligente. J'aime tout d'elle. Son sourire, son rire, ses yeux qui me supplient toujours de l'embrasser... J'ai terriblement besoin de proximité et chaque centimètres qui nous sépare est une torture. Lyla a raison... Vivre dans la peur est inutile. La vie sans elle a tellement moins de goût... Je rapproche dangereusement mes lèvres des siennes. Je ne pense plus à rien mis à part elle, mis à part mon envie de la protéger et de la rendre heureuse. C'est à deux doigts de l'embrasser que la sonnerie de ma porte mit fin à notre échange. Elle soupira longuement alors qu'elle recommençait de plus belle.

Henri : Je vais voir qui c'est. Je reviens...

J'ai l'impression que chaque fois que l'occasion se présente, l'univers me laisse une seconde chance, comme s'il savait que mon secret était en danger. J'ouvre la porte dans un état second et reviens immédiatement à la réalité en la voyant.

Henri : ... Melanie ?

Le secret d'Henri - FanfictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant