L'Homme

345 17 1
                                    

Une fois préparés, il me dit;
-Alors je ne te dis pas tout de suite où nous allons, ni qui je vais te présenter. Mais ça te plaira.
Il me fit un clin d'oeil puis enchaîna:
-On a une demie heure de route, faut pas que l'on soit en retard...
-Mais...
Il me coupa la parole:
-Arrête de poser des questions, ça va te gâcher la surprise!
-D'accord... Mais dis-moi juste une chose: je rentre quand?
Pour seule réponse, je l'entendis murmuré:
-Si tu savais...
C'était très bizarre comme réponse et ça ne me convenait pas du tout! On avait conclu, la veille, que je rentrerais à Paris dès que je serais en état. Je portais un bandage serré sur les côtes. Deux d'entre-elles étaient fissurées. Normalement, dans un mois, je pourrai à nouveau courir comme un cabris!

Je rentra dans la voiture avec lui. Sur la route, je n'avais cessé de lui poser des questions bien qu'il ne me répondait jamais... Une certaine complicité était née entre nous.
Au bout d'une trentaines de minutes, il s'arrêta dans un lieu presque désertique. Il me dit:
-On est arrivé!
Je répondit avec surprise:
-Pardon?! Je savais pas qu'on allait dans un ghetto, j'aurais remit mes vux habits!
Je lui fit un clin d'oeil. Il souria.
-On va faire un truc; je vais te mettre un bandeau sur les yeux et je vais te guider. Me regarde pas avec tes xeux de poulpe au gingembre!
-Heu.. Ok. Mais t'es sûr? Parce que je veux pas me casser la gueule quand même!
-T'inquiètes pas ! C'est juste parce que si tu vois ma surprise, tu vas partir en courrant...
-C'est censé me rassurée ça?!
Après quelques minutes d'hésitation, je finis pas accepter... Trop de questions dans la tête je finis par me laisser guider. On passa une vielle porte qui grinçait, ça sentait la poussière, mais ça avait l'air très calme. Ce qui me rassurait.
Puis, il me dit:
-Quel est ton rêve? Je sais que tu m'en as déjà parler mais je veux que tu me le répètes...
-D'accord... Je veux être humoriste. Vivre de cet art! Un humoriste comme toi, qui ose dire les choses les plis horribles mais vraies! Je veux... Ouvrir ma gueule. Prouver que j'en suis capable...
-Tu vois, je te l'ai dit. Elle est prête. Elle a ce truc en elle... Comment dire... Elle ira jusqu'au bout. Elle a la argne.
Il parlait visiblement de moi à une autre personne! Mais avec le bandeau sur les yeux, impossible de savoir qui c'était!
Je reculai;
-Jérém'! Tu parles à qui là?!
Je paniquais. Je n'avais confiance en personne. À part lui.
-Jérem' !
Je tremblais... Ma voix grésillait.
-Eh, ça va ne t'inquiètes pas d'accord. Je le connaît bien. Je suis là.
Il me prit le bras pour me rassurée.
-Oui, effectivement, elle est très sensible, mais c'est ce qui fait sa force... Dit l'homme.
Puis, il continua, mais en s'adressant à moi;
-Je sais que ce n'est pas cool de t'avoir fait la surprise comme ça, vraiment désolé. Mais comme Jérémy m'a dit que tu te méfais de tout le monde, tu n'aurais acceptée de me rencontrer...
Mais je t'assure que tu ne risques rien. Je devais absolument rencontré l'auteur de ce carnet...

Jérémy avait donc donné à lire mon carnet à cet homme?! Pourtant, je ne lui en voulait absolument pas. La voix de l'homme me rassura, je n'ai jamais sû pourquoi. Craintive au début, je finis peu à peu à me détendre et à écouter ses paroles avec attention. Sa voix me rappelait quelqu'un, mais je ne parvenais pas à me souvenir à qui elle appartenait.
-Qui.. qui êtes-vous? Avais-je demandé timidement.

-Bruno Nion.

Fanfiction Jérémy Ferrari "FOUS LE BORDEL"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant