Fanfiction Jérémy Ferrari "FOUS LE BORDEL"

Les cours

À ces mots, je crû que le temps s'arrêtait:
Bruno Nion. L'homme qui a tout appris du théâtre à Jérémy. Celui qui lui a mit le pieds à l'étriller... Celui... Qui a lu chaqun de ses textes, la lancé sur scène à 16 ans en one-man show, seul face au public...
Et c'est ce même homme qui se tenait à présent devant moi.
Quelques secondes plus tard, il me dit:
-Jérémy m'a dit que tu étais passionnée de théâtre, il m'a d'ailleurs aussi montré ton carnet... Je pense que tu as une réelle chance, un talent inné. Mais peut-être encore un peu fragile. Celà dit, tu as un réel sens des mots, ils nous percutent d'une telle radicalité et nous rammènent à la réalité... Voilà ce que je te propose;
Viens tous les jours à 5h40 du matin ici, dans ce petit théâtre. Je t'apprendrai le théâtre, les textes, l'écriture. Et, lorsque tu seras prête, tu monteras sur scène. Je ne sais pas quand. Ni comment. Mais je peux te le promettre. Es-tu prête à m'accorder ra confiance? Je te donnerai en retour tout ce que j'ai appris.

Le bandeau encore sur les yeux, ils ne virent pas les larmes m'atteindre peu à peu... Très émotionelle, je mme sentie défaillir. Mon coeur ne pouvait pas encaisser autant de nouvelles en 24h!
Mes jambes me lachèrent. Je tombis.

Quelques minutes plus tard, je me réveillais, encore sous le choc des paroles de Bruno Nion. J'étais allongée sur un siège, dans un très vieux petit théâtre, comme abandonné par les années. Il y a avait de la poussière qui voulait puis se déposait sur la scène, les sièges, etc. Un grand rideau rouge était aussi là. Je vis de loin les coulisses, comme je les aies toujours imaginées. Discrètes, mystèrieuses...
Jérémy et Bruno Nion se trouvait à mes côtés... Ils discutaient entre eux.
Avec peine, je prononça en me redressant:
-Ou.. Oui. Bien sûr... Mais.. Pourquoi moi? Merci..
-Ha! Une revenante! Reprit-il en rigolant. Effectivement il va falloir apprendre à gérer tes émotions gamine!
Jérémy s'interposa:
- Il va t'apprendre le métier. Je reviendrai te chercher tous les soirs, et certaines fois je resterai avec toi.
Bruno Nion se rapprocha de moi, et me chuchota à l'oreille:
-Il a toujours souhaité avoir une petite soeur...
Je souris, très discrètement.

La fin de la journée se déroula parfaitement bien. Pour commencer, je devais apprendre les bases; s'exclamer face au public, me détendre, parler fort et distinctement.. . C'était compliqué au début, il m'impressionnait beaucoup. Mais, au fur et à mesure des semaines, je m'améliorait. C'était devenu un quotidien... Une de ces habitudes qui nous plaît. J'aimais le théâtre, j'aimais apprendre, et j'aimais encore plus avoir l'occasion d'apprendre auprès d'eux. Jérémy était devenu un grand frère... Et Bruno Nion, un père tout simplement. J'aimerais avoir l'occasion de prouver à mon père biologique à quel point il s'est trompé. Les rêves sont d'une force incontenable si nous les laissons s'imposer dans nos vies.
À présent, je vivais chez Jérémy... J'avais une chambre à moi, et Joker était là tous les soirs. Bien sûr, avec le temps, mes blessures étaient devenues superficielles même si j'en gardait de belles marques. Cela fait à peu près 5 mois que je l'ai rencontré.
5 mois que le vent de l'hiver ne me glace plus. 5 mois que je peux manger à ma faim... 5 mois que j'ai compris ce que c'était une famille.
Une personne qui croit en vous, qui vous porte à bout de bras lorsque vos jambes cèdent... Une personne qui comprend que votre sourire peut cacher des larmes.
J'avais un frère. Un père. Des amis...
Ce soir-là, je me coucha tôt, Jérémy m'a dit que demain, je devais être em forme. J'allais avoir 15 ans. Je ne sais pas comment il l'a sû, mais il était au courrant.
-Hey Gamine! Il m'appelait comme ça maintenant, comme un surnom enfait.
-Yess?
-Demain on part à 5h. J'ai une surprise pour tes 15 ans... Il souria.
Je répondit par un hochement de tête.
Je sais que j'aurais dû bondir de joie, et ça me faisait plaisir... Mais... Je n'avais pas vraiment le coeur à ça.
Mes souvenirs de rue me hantaient toujours... Et j'avais toujours aussi mal du départ de mes parents.
Mais il paraît que ça s'appelle la vie...