Le commencement

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Je n'y crois pas, tout commençait pourtant si bien, je devais aller à San Francisco pour mon anniversaire. Avec mes amis en plus ! Mais il fallut que mon frère demande une nouvelle télé, qu'on ait pas assez d'argent, que mon satané oncle soit pilote et voilà que mes amis et moi étions embarqués dans son avion, en sa compagnie. Je déteste mon oncle. En fait, je le hais. Lui aussi d'ailleurs donc on ne se parle jamais et je trouve ça très bien ! Enfin je trouvais ça très bien jusqu'à ce que je me retrouve coincé dans cet avion à devoir lui faire la conversation.
C'est vrai que je ne devrais pas me plaindre, je vais à San Francisco, autrement dit, mon rêve. Je devrais arrêter de m'apitoyer sur mon sort, qui n'est pas si horrible maintenant que j'y pense.
- On survole New York ! Me lance-t-il alors que je ne lui avait rien demandé.
- Ok
Je me tourne vers mes amis et les regarde en souriant. Ellie s'est endormi sur l'épaule de Pomme, Harper tiens fermement sa guitare comme si c'était sa raison de vivre. En fait, ça l'est peut-être, quand je lui ai dit qu'on allait à San Francisco, elle m'a presque instantanément demandé si elle pouvait emmener sa guitare. Charly aussi a amené sa guitare mais là ielle regarde les nuages, écoutant de la musique. Charly est la personne la plus originale que je connaisse, ielle n'est pas comme tous le monde, ielle est juste... ielle. Je dis ''ielle'' parce qu'il se trouve que Charly est non-binaire et il n'y a malheureusement pas de pronom personnel en français qui me permette de la définir.
Bref, mes amis sont tout simplement géniaux.
Je me retourne vers mon oncle qui me sourit faussement. Sans lui rendre son sourire, je me mets également à écouter de la musique.

- Tu mérites la mort !
Mon oncle vient actuellement de me briser les tympans, je n'ai rien fait et il me crie dessus. Mais que se passe-t-il ? Il me pousse violemment vers la porte de son avion et s'apprête à appuyer sur le bouton qui permet de l'ouvrir. Je suis tétanisée et n'ose pas bouger. Je jette un regard terrorisé vers mes amis eux aussi effrayés. Je ne pensais pas que mon oncle avait perdu la raison à ce point ! Ne sachant plus quoi faire, je lance des regards de détresse de tous les côtés jusqu'à ce que mes yeux se posent sur un tas de parachutes. En une fraction de seconde, j'en attrape un mais mon oncle décide à ce moment précis d'ouvrir la porte de l'avion. Je vais être aspirée, je le sais. Je crie à mes amis de mettre des parachutes et disparait dans le ciel.

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