Flash back

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Bonjour tout le monde, ici AlienorDinaire. Tout d'abord, nous tenions à nous excuser pour cette absence de plusieurs jours. Nous avons eu quelques contretemps. Les points de vue de Harper et Pomme ont été sautés, c'est donc celui de Ravel que vous allez découvrir.

Je lance des tonnes de cailloux le plus loin possible dans la mer. Je suis en colère, une haine amère s'est emparée de moi, une haine incontrôlable. Au bout d'un moment, à bout de force, je tombe dans le sable. Je mets ma tête entre mes genoux et commence à pleurer. Ça fait longtemps que je n'ai pas pleuré d'ailleurs. La dernière fois remonte à l'année dernière, ou l'année d'avant, je ne me rappelle plus bien. Je crois que mon cerveau fait tout pour effacer ce douloureux souvenir. Mes grands-parents maternels sont morts dans un accident de voiture. Je les aimais plus que tout, ils étaient ouverts d'esprit, cultivés, drôles. Ma mère était avec eux dans la voiture, à l'arrière et, elle, n'est pas morte. Avec du recul je me dis que j'aurais préféré mille fois que ce soit elle qui meurt à leur place. Le seul et unique bon côté que je vois à tout ça c'est que plus personne ne me manque à présent. Les seules personnes auxquelles je tenais sont mortes ou sont avec moi sur cette île. Il est tant de tourner la page et de recommencer. Je sèche rapidement mes larmes, les autres ne m'ont jamais vu pleurer. Je n'aime pas ça. Avant la mort de mes grands-parents, je pleurais pour des choses inutiles, sans importance, j'étais très sensible. Et quand j'ai pleuré pour leur mort, ce n'était pas inutile parce que je les aimais et pourtant, j'ai pleuré de la même façon que quand j'avais eu un deux en maths. Depuis ce jour, je m'étais juré de ne plus pleurer que pour des choses qui en valaient la peine.
Je me relève et époussette le sable collé à mes vêtements. Je regarde la vaste étendue bleue et un sourire se dessine sur mon visage. Sur cette île, je me sens bien. Pourtant, quelque chose me tourmente, Ellie n'a pas l'air bien en ce moment. Peut-être que certaines personnes lui manque. Je repense à cette fille qui était au collège avec nous. Je ne la connaissais pas bien mais je me rappelle de ses cheveux rouges. Je trouvais que ça lui allait magnifiquement bien. Un jour j'ai vu Ellie et elle se tenir la main, toute sourire. Je n'en ai jamais reparlé à Ellie. J'avais peur d'avoir pris ce qu'il se pourrait être de l'amitié par de l'amour. Mais, outre ça, Ellie à l'air bizarre. Dès que je la regarde, elle descend automatiquement les manches de sa chemise. Il faudrait que je parle avec elle. Toujours tourmentée mais un sourire scotché au lèvres, je rejoins les autres.

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