Les premiers rayons percent à travers ma fenêtre et mes rideaux qui sont fermés. Je me suis réveillée bien avant mon cadran, ouvrant péniblement les paupières. Je désactive l'alarme et descends prendre une douche. Le liquide chaud détend automatiquement mes muscles raidis par le sommeil, je reste alors plus longtemps que prévue sous la douche, quoique j'ai le temps devant moi. Lorsque je sors, une épaisse brume as envahis la pièce. Je ne tente pas de voir mon reflet dans le miroir embué, car en fait, je n'aime pas ce que je vois. Après m'être habiller, j'entre dans la cuisine pour me servir un petit déjeuner que j'avale avec appétit. Le temps passe vite et je ne peux pas m'attarder plus longtemps. Je monte rapidement les marches et commence a me préparer, me faisant un chignon grossier, une simple ligne de crayon noir et un peu de mascara. Je suis prête et il ne reste qu'environ dix minutes pour relaxer un peu. Je vais voir la température, il fait plutôt chaud pour l'accoutrement dans lequel je suis, mais ceci est mon habit de travail, et je ne peux aller en petite short dans une librairie. Je sors pour m'y rendre a pied, la librairie n'est qu'à environ dix petite minutes de marche. J'arrive quelques minutes avant, question de replacer les quelques livres qui sont déplacés et prendre des nouvelles des employés. Tout le monde est bien sympathique, j'apprécie tout le monde et j'espère que c'est réciproque, bien que je ne peux pas plaire a tout le monde. Plus tard dans la journée, quelques clients essaient de me pousser a bout, mais toujours avec un sourire, je leur réponds poliment ce qu'ils désirent, soit que j'ai tord et qu'ils ont raison. Je fais de mon mieux pour ne pas les envoyer se faire foutre. Je vais ensuite placer les livres au fond de la librairie, la seule place que les autres employés redoutent, question de me changer les idées lorsque Toni, un de mes collègue de travail vient me voir.
- Fay ? demande-t-il.
- Ici !Il s'approche de moi, son visage semble déformer par une émotion quelconque, la déception peut-être.
- Quelqu'un demande à te voir, et il insiste pour que ce soit toi pour répondre a ses questions.
- Dit lui que j'arrive dans un instant.Qui peux bien vouloir me voir. Et "il" insiste pour que ce soit moi. Je finis de placer les livres que les jeunes ont mal placés et me dirige vers le devant de la librairie. Un jeune homme, habiller de noir complet est appuyé contre le comptoir. Lorsqu'il me voit, un sourire ensoleille son visage. Wilhem. Je me précipite vers lui et le prend par le bras.
- Que viens tu faire ici ? je lui reproche.
- J'ai pas le droit de vouloir d'un bon livre ? ricane-t-il. Et puis je voulais savoir si mon offre de ce soir tenait toujours.
- Seulement si tu quitte la librairie.Je dis ces mots sans même y penser, je veux tellement qu'il quitte les lieux avant qu'il ne fasse de remarques obscènes sur mon accoutrement ou sur la librairie.
- Seulement si je pars... Cela me semble un bon compromis, constate-t-il se passant la main dans les cheveux. Bien, je viendrai te chercher vers 17h30 chez toi, j'ai laissé un habit à ta mère.
Quoi ?
- Qu... Quoi ?
- Tu mettra ce que je t'ai apporté.Je ne réponds pas, songeant à ce qu'il as bien pu donner à ma mère.
- Et bien, a ce soir beauté ! crie-t-il presque à travers la librairie.
Il passe la porte à grandes enjambées et au même moment, Toni vient a mes côtés et m'interroge du regard.
- C'est qui lui ? finit-il par demander.
- Mon jar... Euh, Wilhem.
- Je ne l'ai jamais vu par ici, conclut-il.Il tourne sur ses talons et va répondre a une cliente qui l'interpellait. Je décide de faire de même et me dirige dans le backstore pour prendre une petite pause. Il ne reste que deux heures a mon quart de travail. Toni entre également dans le backstore quelques minutes après.
- Donc tu as un rendez-vous avec ce Wilhem, c'est ça ? me questionne-t-il.
- Si on veux, dis-je ignorant son regard.
- Pourquoi "si on veux" ?
- C'est une longue histoire.
- Bien, alors si il y a quoi que ce soit, appelle moi.Il laisse un papier sur la table où je suis assise, quelques nombres sont griffonnés dessus. Je le prend et le met dans ma poche. Il quitte la pièce sans rien dire. Depuis quand se soucis-t-il de moi, ou de mes rencontres ? Jamais il ne m'a poser ce genre de questions.
Les deux dernières heures se passent dans le silence. Toni semble m'ignorer et mes autres collègues sont tous occupés à placer des livres ou répondre aux clients. Je reste derrière le comptoir a compter les minutes restantes et faire payer les clients. La fin du travail sonne, je quitte la librairie en un demi soupire de satisfaction. Je ne me presse pas sur le chemin de retour, la chaleur est écrasante. Arrivée devant chez moi, la Jaguar rouge de mon nouvel ami y est garée. Il n'est pourtant que 16h50. Je le trouve assis au comptoir, discutant avec ma mère. Il as revêtus une veste carreauté mauve et noir sans manches. Il porte toujours ses "skinny" jeans noir qu'il avait il y a quelques heures et puis as changer ses converses pour des bottillons brun.
- Et puis le travail ? questionne ma mère.
- C'était bien, répondis-je. Je vais me changer.
- J'ai mis le linge sur ton lit ma chérie.Elle me souris de manière étrange sur ces derniers mots. Qu'as-t-il préparé ? Je monte à l'étage, laissant le frisé discuté avec ma mère. J'ouvre la porte de ma chambre et trouve une petite robe noire soigneusement déposée sur le lit. Elle est vraiment jolie avec ses trois petits boutons en or qui peuvent être déboutonnés pour faire un décolleté et l'élastique qui devait serrer la taille. Jamais je ne pourrai rentrer l'a dedans ! Cette robe est beaucoup trop jolie pour mon corps un peu trop ordinaire. Je décide tout de même de l'enfiler. Étrangement, elle me va très bien, l'effet de l'élastique serrant ma taille me donne l'air plus mince et mes courbes semblent mises en évidence. Peut-être est-ce ce qu'il désire. Je tente de boutonner deux des trois boutons, mais la robe est trop ajustée à mon buste, je dois me résigner à en attacher qu'un seul. L'effet est quand même surprenant. J'enfile un paire de collant et laisse mes cheveux tomber sur mes épaules. Le fait que je les ai attaché en chignon ce matin alors qu'ils étaient encore mouiller donne un effet ondulé magnifique. Je refais quelques retouches à mon maquillage et descend les escaliers, une paire de souliers propre aux mains. Wilhem et ma mère apparaissent immédiatement dans le cadre de la porte en attendant le son de mes pas dans les escaliers. Ma mère fait un large sourire alors que Wilhem me regarde avec un air satisfait.
- Magnifique, remarque ce dernier.
Je rougis. Ces mots n'ont jamais été prononcer par personne pour me qualifier, mis à part par ma mère, bien sur. Je met mes souliers.
- On y va ? lance-t-il de nouveau. Je ne voudrais pas que ma réservation s'annule si nous sommes en retard.
Il s'approche de moi et dépose sa main dans le creux de mon dos. Son contact me donne des frissons. J'essaye de me défaire de son emprise, mais il me rattrape aussitôt. Il me pousse délicatement vers la porte, sa main toujours déposée dans mon dos. Il ouvre la porte, me laissant passer avant.
- Soyez prudent ! Cris ma mère à la dernière seconde.
Il ferme la porte doucement.
- Tu est vraiment jolie, souffle-t-il dans mon oreille.
- Merci, je répond sèchement, visiblement gêner par ses compliments.Si c'est sa manière d'avoir mes faveurs en étant gentil et se comportant comme un gentleman devant ma mère, alors ce n'est pas du tout gagné. Sa main glisse de mon dos, laissant une sorte de traînée électrique. Je frissonne. Un froid gagne vite mon dos, sa main m'avait donnée une chaleur à l'endroit où il l'avait posé. Il m'ouvre la portière de sa voiture, me fixant dans les yeux. Quelque chose as changé dans son regard, comme une étincelle. J'embarque côté passager et le regarde se diriger côté conducteur. Quelques secondes plus tard, le moteur gronde et la voiture se met à avancer.
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Roses Rouge
RomanceLeurs destins s'unissent comme deux aimants, le positif et le négatif, créant un accord parfait. Wilhem Hilles est un jeune homme de haute classe avec un passé obscur et secret tandis que Faybee Davis est une jeune femme de classe moyenne au futur i...