Roses Rouge

Chapitre cinq.

Son visage si près du mien, ses yeux dans les miens, ses lèvres pulpeuses si près des miennes. Nos mains, nos corps s'emboîtant parfaitement, appuyés contre sa voiture. Sa respiration contre mon cou ses baisers déposé sur ce dernier, son doux baiser déposé sur ma mâchoire avant de complètement s'arrêter et rentrer dans la voiture. Et le chemin du retour, ses yeux fixant la route, aucun mots échangés. Le chemin du retour long et pénible, mais surtout silencieux.

C'est tout ce donc je me rappelle en me réveillant ce matin. Je me rappelle également avoir bu quelques verres alcoolisés, mais pas plus. Est-ce ma première "saoulerie" à vie ? Tout ça doit être qu'un rêve, sinon comment pourrais-je lui expliquer ? Oui j'étais "bourré", mais je n'ai de sentiments pour lui ! C'était vraiment irresponsable de ma part de me laisser ainsi tripoter par un inconnu ! Il a profité de moi alors que je n'étais pas à mes pleines capacités. Une part de moi le déteste d'avoir fait ça, mais la haine n'est pas la seule chose que je ressens envers Wilhem. Il as quelque chose d'autre, quelque chose de presque complètement opposé sur lequel je ne peux pas mettre le doigt. Peut-être est-ce la curiosité, ou encore le désir ? Il as définitivement une allure séduisante que je ne peux pas nier. Tout de sa mâchoire forte à son étonnante taille ou son corps svelte et musclé. Ça peut être également sa parfaite peau tannée, ses profonds yeux verts émeraude ou encore la pulposité de ses lèvres, et comment il peux passer sa langue rose dessus pendant qu'il parle. Ou de ses superbes clavicules saillantes ou la façon séduisante dont il pose un pied devant l'autre, en une démarche sexy et confiante. Sans mentionner son épaisse chevelure brune dans laquelle il doit être si agréable de passer les doigts de manière à ce qu'ils se noient dedans. Et le ton rauque et profond de sa voix.

- Ok, non, stop ! me dis-je.

Pourquoi doit-il être si attirant ? Un si bel homme perdu à cause de sa perversité. Une folie dans laquelle il ne m'embarquera jamais. Oh oui, et de la haine j'en ressens aussi. Surtout pour la nuit dernière. Je me leve, accomplissant mes corvées de manière robotique, je suis complètement perdu dans mes pensés, qui me ramenent toujours à des "flashbacks" de la soirée d'avant. Je peux encore sentir son touché électrisant, son souffle chaud contre la peau délicate de mon cou, son corps se presser contre le mien, me coinçant entre lui et sa jaguar. Je me rappelle la manière dont mon cœur s'était mit à battre de façon saccadée et irrégulière.

- Faybee !? cris une voix à quelques mètres de moi.

Je sursaute, gêner de me faire prendre sur le fait de penser a des choses comme cela, même si au fond de moi, je savais qu'il n'y avait rien de mal à y pensé, mais penser à Wilhem Hilles, surtout de cette manière, c'est comme se faire prendre en pleine session de masturbation, gênant et terrifiant.

- Je suis ici ! dis-je en sortant de ma chambre.
- Et puis ? s'enthousiasme-t-elle.

Elle est dans son habit de travail.

- Et puis quoi ?
- Ton rencard ! Comment c'était ?

Parfois, ma mère est bien pire que mes amies, toujours là a toujours vouloir tout savoir. Mais en y pensant bien, il y a plus d'une semaine que je n'ai pas donner de nouvelles à mes amies. Comment ai-je pus les oublier, si égoïste ! Je les appellerai plus tard, dès que j'aurai régler la question des avances de Wilhem.

- Fay ? s'inquiéte ma mère, me voyant toujours perdue dans mes pensées.
- C'étais bien, je répond machinalement au bout de quelques secondes.
- Et... Qu'avez-vous fait ? s'enthousiasme-t-elle.
- Nous sommes aller au restaurant, je commence a dire, avant de m'avancer pour descendre les escaliers. Et nous sommes revenus ensuite.

- Que ça ? s'étonne-t-elle.

-Oui, que ça, je répond sèchement avant de descendre complètement les escaliers.

Je me rend à la cuisine pour me faire mon déjeuner, ma mère toujours dans mes talons.

- Il t'a toucher ? continue-t-elle.

Je soupire de désespoir.

- Non maman. Et puis si ça aurait été le cas, je suis assez grande pour me défendre moi même, j'ai 19 ans, presque 20 bon sang ! Je cris presque.
- Bien.

Elle semble déçu et quitte la pièce.

- Il viens passer la tondeuse cette après midi, finit-elle par dire de l'autre pièce. Je vais travailler, bonne journée.
- C'est ça, bonne journée.

Je l'entends fermer la porte. Je suis seule jusqu'à surement tard ce soir. Que vais-je faire ? Je ne peux pas aller lire à l'extérieur au cas où Wilhem arrive. Mais je dois quand même lui parler, savoir ce qui l'as pousser à profiter de moi ainsi la nuit dernière, pourquoi. Il y as beaucoup de pourquoi sans parce que dans ma tête, mais si je peux seulement résoudre ce pourquoi là, alors se sera suffisant.

Je prend donc place devant un film, en attendant l'arrivée du pervers, ce qui ne fut pas long. J'apperçois sa Range Rover se garer à l'avant et son propriétaire sortir avec un air sévère au visage. Des lunettes de soleil cachent ses yeux, mais je vois par ses sourcils froncés qu'il ne semble pas d'humeur à se faire gueuler dessus. Je confirme mes soupçons lorsqu'il fait claquer la portière de sa voiture. Un mouvement légèrement plus brusque aurait certainement eu raison de la voiture. Je sais que ça ne sera pas une tâche facile, mon cœur se met à battre rapidement, à cogner contre ma cage thoracique. Je me dirige vers la porte avant, prête à parler à Wilhem, j'ouvre cette dernière lentement. Je peux entendre Wilhem marmonner dans sa barbe des "sale con" et "fucking salop". Que se passe-t-il ? Je décide, malgré mon cœur qui bat à deux milles à l'heure de sortir à l'extérieur et d'affronter Wilhem.

- Hey, dis-je a son intention.
- Salut Faybee.

Je frissonne, je déteste qu'on m'appelle par mon prénom complet. Et il le fait toujours d'une manière nonchalante, comme s'il s'en fout que j'aime ou non.

- Fay, je le corige.
- Who cares ? lance-t-il dans un presque chuchotement.

Je m'avance vers lui, restant toujours sur la galerie. Je reste muette quelques secondes.

- Harold, faut qu'on parle, finis-je par dire.
- Je suis pas d'humeur bébé.
- Ne m'appelle pas bébé, mon nom c'est Fay.
- Fay, répéte-t-il.
- Pourquoi t'a fait ça ? Je commence.

Mon cœur bondit dans sa cage. Je suis nerveuse et il le remarque. Un sourire amusé s'affiche sur son visage. Il rigole et continue son chemin tranquillement.

- Wilhem Hilles, répond moi, j'ordonne.
- Fait quoi ? semble-t-il s'amuser.

Il le sait parfaitement, puisqu'il était sobre.

- Tu as profité de moi alors que j'avais les capacités affaiblies.

Il rigole de plus belle.

- Bien, sache que tu avait l'air de bien apprécier, commente-t-il en s'avançant vers moi.

Il monte les quelques marches des escaliers qui nous séparent et s'approche de moi dangereusement, un sourire au visage.

- Sinon, tu ne m'aurait jamais laisser te faire ça.