J-3

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Vendredi était arrivé, et tu attendais avec hâte que la cloche annonce la fin de ces maudits cours, et le début du weekend ! Tu appréhendais toujours autant la sortie avec Jimin et ses amis. Tu avais peut-être retrouvé provisoirement ta joie de vivre, mais tu conservais encore tes complexes et cette mauvaise estime de toi, et plus les heures te rapprochaient du rendez-vous, plus tu te trouvais des tas de défauts qui pourraient te rendre "détestable" aux yeux du groupe. Comme tu étais dur avec toi même ! J'avais vu ta confiance en toi dégringoler jours après jours, jusqu'à être au plus bas. Tu ne te donnais plus aucune chance.

Lorsque tu avais rejoint Jimin, tes doutes s'étaient momentanément envolés, et tes joues s'étaient doucement empourprées tandis que le lycéen te présentait aux autres garçons. Ton air timide me faisait sourire, et j'avais envie de croquer tes petites joues rougies.

Votre soirée avait pourtant bien débuté : vous aviez fait un petit tour en ville, tu t'intégrais plutôt bien, on te parlait, on te questionnait sur ta vie, on plaisantait avec toi, tu passais un bon moment. Cela faisait longtemps que tu n'en avais pas eu. Mais il avait fallu que le frère de Jimin passe par cette rue, par ce passage, dans leur zone.

Les trois salopards étaient là.

Et ils ne t'avaient pas raté.

Le pire dans l'histoire, ce n'était pas les crachats, les insultes, les coups que tu avais reçu, ce n'était pas cette énième humiliation qu'ils t'infligeaient, ce n'était pas non plus mes envies de meurtre qui remontaient. Non. Le pire dans l'histoire, c'était qu'aucune des cinq personnes qui t'accompagnaient n'avaient esquissé un geste, ils avaient même ris, applaudis, et c'est quand les plus âgés avaient rejoint tes bourreaux pour te faire du mal que tu avais compris que tout ça ne faisait partit que d'un même plan soigneusement élaboré dans le but de te blesser pour leur divertissement.

Jimin, tes sourires, cette sortie, cette ruelle.

Tout n'avait été que mensonge.

Personne ne t'aimait. Tout le monde voulait te voir souffrir, agoniser lentement, mourir. A quoi bon te battre pour une vie qui ne voulait pas de toi ? Pour des gens qui te considéraient uniquement comme un pantin et un souffre-douleur ?

Tu n'en pouvais plus. Tu ne le supportais plus. Ils venaient de te casser, de te briser.

De te détruire.

×××

L'Amour est destructeur.

Destruction『 tome 1』Où les histoires vivent. Découvrez maintenant