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||THIRTY TWO||

   Que disait Sartre déjà ? Ah oui ; "Nous appellerons émotions une chute brusque de la conscience dans le magique." Sommes nous donc des êtres de magie si l'on obtient la faculté d'éprouver et de ressentir ? Et, cela devient-il notre pouvoir au fil du temps ? Mais, somme toute, nous sommes si habitués à éprouvé ces minuscules battement d'ailes dans nos abdomens, peu en importe la nature, qu'il nous est maintenant impossible d'en saisir toute la beauté dans sa complexité la plus brute.

Alors pourquoi, à l'instant même où Baekhyun se trouva à se pavaner dans une rue étroite et bondée, éclairée par des affichages électriques de toutes les couleurs, sa main dans celle d'un grand et beau jeune homme, il eut l'impression que le mot magie prenait là tout son sens.

Se tournant vers Chanyeol, il eut le privilège de voir passer chaque ombre, chaque pensée, chaque sentiment sur le visage de ce dernier. Ses cheveux rouges semblaient plus sombre sous la lumière verte, mais ses joues étaient ornées d'un léger reflet mauve. Ses yeux d'habitude sombres, reflétaient maintenant une lueur jaunes, ressemblant à de minuscules pépites d'or aux creux de ses prunelles.

Il était près de minuit, Chanyeol l'avait d'abord amené dans un restaurant Italien, où ils avaient discuté autour de délicieux plat de pâtes. Chanyeol lui soulignant que c'était le dédommagement de la fois où ce dernier avait piqué dans l'assiette du plus petit. Ils sont ensuite allé dans un bar, où Chanyeol commanda un whisky coca avant d'ajouter une vodka Sprite. Baekhyun éclata de rire en se souvenant de cette soirée, et de toutes les fois qui ont suivit où Kyungsoo ne manquait pas de leur rappeler. Chanyeol souria aux grands éclats de rire de son vis à vis, lui se souvenant de la détresse de Baekhyun lorsqu'ils s'étaient tout deux retrouver trempés et tremblant dans la rue. Pourtant, il semblait que c'était devenue un bon souvenir pour Baekhyun, Chanyeol s'en sentit rassuré.

Après avoir bu au moins deux verres, ils étaient sortit pour rentrer dans un café où Chanyeol commanda un double cappuccino avec supplément crème, chocolat et sucre. Baekhyun, légèrement alcoolisé avec le vin du restaurant et les boissons du bar, éclata de rire en voyant la tête de la serveuse. Chanyeol passa son bras autour de ses épaules pour le rapprocher de lui en souriant.

Et les voilà maintenant, montant à travers de petites rues pour arriver jusqu'au parc qui surplombe la ville. Chanyeol humait un petit air de chanson sur les mélodies parcourant les allés. Tout semblait paisible dans la plus simple des frivolités ; des amis en terrasse discutant de façon animé, des couples dansant doucement sous les néons, une mamie tranquillement installée sur une chaise entrain de coiffer une petite fille jouant à la poupée.

Baekhyun ne s'était jamais sentie à sa place nulle part. Mais soudainement, ici avec Chanyeol à ses côtés, Baekhyun se dit que le monde autour pouvait bien être à feu et à sang, il ne partirait pour rien au monde. Il avait passer toutes ces années à crever pour une présence, pour ne plus se sentir seul, pour pouvoir se souvenir du positif. Et c'est à cet instant que tout semblait finalement à sa place. Comme ci ce tableau était déjà fini, ancré dans la réalité et les souvenirs pour toujours. Mais, pour la première fois de sa vie, Baekhyun ne ressentit pas l'amertume de s'imaginer que cette soirée était déjà devenue souvenir. Bien au contraire, il se fit la promesse silencieuse de la faire se prolonger à l'infinie.

Et puis c'est bien connu, tout ce qui se déroule sous l'œil éveillé de la lune, obtient une place immortelle dans les étoiles.

Arrivant tout au dessus des rues, s'installant délicatement sur un vieux banc de bois, Chanyeol et Baekhyun n'eurent aucun regard diriger l'un pour l'autre. Bien trop happés par la sublime vallée illuminée qui se dressait devant eux, leur donnant soudain l'impression d'être bien plus grand que le monde entier. Et peut être. Peut être que ce soir, c'était vrai. Et peut être même, que ce soir, tout était vrai.

- Je n'avais jamais remarqué au combien cette ville était belle, souffla Chanyeol derrière son café.

Baekhyun souria doucement en se remémorant une vieille conversation qu'il avait eut avec Sehun, dans laquelle ils souhaitaient tout deux s'enfuir très loin de Séoul.

- Les choses nous paraissent souvent moins belle de près, répondit-il doucement.

Il sentit soudainement le regard de son vis à vis sur lui, et, faisant sous possible pour ne pas le regarder à son tour, Baekhyun pris une gorgée de son café.

- Alors, ça ne s'applique pas à toi, ajouta Chanyeol d'un ton sérieux et, en même temps, étrangement doux.

Le plus petit des deux tourna alors son visage en direction de celui aux cheveux rouges.

Tout pouvait sembler si cliché. La nuit, la couverture d'étoiles, la ville lumineuse en contre bas, le bruit lointain de la-dite ville, deux êtres sur un banc se regardant amoureusement.

Seulement, ce regard qu'ils partageaient était tout, sauf cliché.

À l'instant même où les yeux de Baekhyun croissèrent ceux de Chanyeol, il se rappela.

Il se souvint de tout. De son enfance, de sa famille, de ses amis. De chaque souvenirs le composant. Comme si soudain, chaque parcelle de sa mémoire étaient intactes. Il se sentait complet. Profondément complet, comme reassemblé sous le regard de celui qu'il aime. Correction, qu'il a appris à aimer, malgré lui.

Fermant les yeux, prenant une grande inspiration, il se rappela une dernière chose. Une dernière chose que Chanyeol lui doit.

Alors, attrapant de ses fines mains froides le visage tout aussi froid du plus grand, il murmura.

- Chanyeol, tu me dois une dernière chose.

Et Chanyeol, si faible à cette voix, à ces mains, à cet être fort et magnifique devant lui, murmura à son tour.

- Si je me souviens bien, tu m'as dit que tu rigolais.

Baekhyun sourit doucement.

- Alors, laisse moi reformuler. Tu ne me dois plus rien, mais s'il te plaît, si tu le veux aussi ; embrasse moi, Park Chanyeol.

Et dans un dernier souffle, la chaire appela la chaire. Dans une explosion de sensation, dans les dérobés de toutes pensées, l'irrationnel remporta sur le rationnel. Il n'était plus question de faits ou de logique, seulement de désir et de sensations.

Comme deux âmes aimantées l'une à l'autre, Chanyeol approcha encore plus près de lui Baekhyun. Et si il avait pu, il aurait tout fait pour fusionner.

Chanyeol qui avait passé sa vie à chercher toutes les réponses, ce dit soudainement qu'il avait trouvé. Non en faite, rayez ça. Il sut qu'il n'avait plus besoin de toutes ses réponses, parce qu'une seule et unique lui suffisait. Et elle était dans ses bras à cet instant.

Ce soir là, une promesse fut scellée entre baisers. Et, la lune collabora avec la ville pour être sûre que le destin s'accorde à cet amour.

Que disait Sartre déjà ? Ah oui ; "C'est là le fond de la joie d'amour, lorsqu'elle existe : nous sentir justifiés d'exister."

Peut être que cela suffit.

-

J'aurais envie de dire enfin, mais ce serait hypocrite de ma part en tant qu'auteure.

L'amour est là et grand, j'espère qu'il vous plaît parce que celui là vous l'avez beaucoup attendu.

J'espère que vous allez bien, vous êtes beaux/belles, vous êtes formidables, vous êtes importants.

Je vous embrasse fort.

Avec tout mon amour, Ana.

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