Madness (calendrier de l'avent)

Jour 17 : Gaston

Mes chers confrères... J annonce officiellement la reprise de Madness...

Humain ? L'es-tu vraiment ? N'es-tu pas qu'un simple être avide de pouvoir et d'argent ? Tu as tué pour augmenter ton influence, certes, cela peut être concevable, mais cette influence était-elle une raison pour fermer les yeux sur le sort de ton fils. Ton sang, ta propre chair. As-tu seulement réalisé le fait que ce garçon tenait à toi, que cela soit volontaire ou non et peu importe ton avis sur la question.

Qui est réellement le monstre dans cette histoire, celui que l'on dit l'être, mais qui reste innocent ou celui qui regarde en ne faisant pas le moindre geste qui pourrait entacher son image. Cette image d'ailleurs, arrives-tu vraiment à dormir la nuit en repensant à ces actions inhumaines que tu ignores pour polir cette popularité que tu t'imagines sûrement avoir.

Le fait que ton fils soit un Crépusculaire est-il si grave ? Pour toi, n'est-il pas un avantage ? Il a un potentiel énorme qui pourrait te placer sur un piédestal, il est sourd certes, mais toi tu es aveugle si tu ne vois pas les efforts que ton petit brun fait pour ne pas être la gêne qu'il s'imagine être. Ne penses-tu pas qu'en encourageant ce garçon au lieu de le traiter comme un paria, tu pourrais au moins lui donner l'impression d'être concerné par la cause pour laquelle tu te bats.

Tu n'as rien d'un père aimant, d'ailleurs, es-tu réellement un père ? As-tu déjà pensé au fait que tu avais bien malgré toi une famille que tu te devais de chérir un minimum. Tu as fait ce choix. Penses-tu réellement qu'être un Crépusculaire est un péché capital ? N'oublierais-tu pas que l'on ne peut pas choisir de le devenir, sois rationnel, vois les choses comme elles sont. C'est bien toi qui as mis enceinte sa mère, c'est toi qui as récupéré le petit, tu es la source de ce que tu vois comme tes problèmes.

Tu es un chef respecté, du moins, aux dernières nouvelles. N'aurais-tu pas peur de la réaction de tes hommes si tu te révélais humain ? N'as-tu pas l'impression d''être un homme naïf guidant contre son gré une bande monstre ?

Tu as peur des conséquences si tu avais le malheur de décevoir les tiens, du moins ce qui se disent l'être. Ne serais-tu pas, par le plus grand des hasards effrayé à l'idée d'être vu comme ton fils. Que l'on trouve des points communs avec lui, et que tu perdes toute crédibilité auprès des moutons qui veulent te voir comme leur berger.

Tu as fini par choisir, tu as fini par abandonner l'idée de vivre avec le paradoxe qui t'enchaînait. Tu as, comment dire ? Libérer ta conscience. Tu n'as pas tenu jusqu'au bout, tu l'as laissé au bord du chemin, suivant ton intuition qui te disait que tu pouvais le laisser avec ce gosse de riche qui te donnait l'impression qu'il prendrait bien soi de son animal de compagnie.

Des animaux, voilà comment tu vois les gens autour de toi. À quoi te servirait-il de te rapprocher de choses qui ne feront que te nuire ?