L'appel

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Ce serait mentir que de dire qu'elle n'y avait jamais pensé.
Elle y avait pensé, et souvent même. Azul sentait bien qu'elle n'appartenait pas à tout cela. Elle venait d'autre part, elle s'était perdue en cours de route, elle devait retourner là-bas.
Elle appartenait à son ciel.

Mais ils n'étaient pas d'accord. Ils ne voulaient pas, ils disaient qu'ils l'aimaient, ils disaient qu'elle leur manquerait trop. Cela la faisait rire, d'un rire amer.
Oh, ils s'en remettraient.
Ce n'était que des mots, tout cela... Elle avait commis l'erreur d'y croire une fois.
Max avait cassé.
Héloïse avait oublié.

Effacées, les promesses,
Effacées,
Effacées,
        Effacée...

L'autre jour, dans la rue, entre les voitures qui filaient
Elle avait entendu les cris
Elle était remontée
Sur le trottoir.

L'autre jour, dans le froid, le vent glacé contre ses bras nus
Elle avait entendu les cris,
Un peu plus faibles,
Elle avait remis son pull.

Mais les cauchemars se faisaient plus fréquents, les nuits plus courtes et claires, les angoisses plus fréquentes. La plaie, béante, dans son coeur, ne voulait pas se fermer. Ensevelie, anesthésiée, elle entendait à peine, de moins de moins, depuis un brouillard cotonneux.

Et un jour
Les cris
Se tairaient.

Mais l'appel,
L'appel du ciel
Résonnait.

AzulOù les histoires vivent. Découvrez maintenant