Nymphéas

bribes de pensées

La courbe de ton corps embrasse celle de mes yeux.
Enivrée par une mort colorée.
Craignant que mon ça gagne sur ma conscience.
Deviendrais-je alors une louve en transe ?
Arrête de maigrir.
Arrête d'en pâtir.
Tu préfères partir, oh le bruit !
J'en peux plus, j'hurle.
Tu comprends pas, j'ai mal.
J'ai tellement mal.
C'est moi, je parle de moi.
Non c'est faux, qu'est ce que tu racontes ?
Merde, j'ai froid.
Je peux entendre tes pas, tes éclats de rire se briser en mille morceaux.
Arrête de prétendre que tu vas bien.
L'obscurité me réchauffe, c'est la tristesse qui me refroidit.
Hallucinations.
Imaginations.
De l'eau, j'me noie.
Reviens, je tremble.
Reviens, les larmes me montent.
Oh mon dieu, un torrent.
Non, maintenant que tu es là, je tremble de peur.
Je tremble de colère et de rancœur.
Par pitié ne détériore pas ce qu'il me reste de cœur.
Oh seigneur, les sons des chuchotements et des baisers volés.
Oh Marie, une sainteté purifiée par ses péchés.
Je parle de moi.
Encore une tromperie.
Encore une connerie, j'ai compris.
Je ne suis plus dupe, j'ai compris.
J'veux voir mes côtes ressortir et mes cuisses s'espacer.
J'veux voir mes os ressortir et mon ventre rapetisser.
J'vais me faire tellement petite que personne pourra me voir.
Une mélancolie enfouie dans la nuit, collée à un radiateur cherchant la chaleur de ton cœur avant l'heure.
J'vais me suicider. J'vais crever. J'vais plus vous voir ni vous parler. Mes veines se sont gelées puis brisées, j'suis désolée.
Tu n'étais pas mon amie de toute façon.
Tu n'étais pas mon ami de toute façon.