Chapitre Huit : Confidence pour confidence

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- Merci Marco. Merci de m'avoir écouté. Je suis triste si triste de devoir tout quitter comme ça et devoir repartir à Paris demain.

- N'y pense pas. Profite de tous les instants ici.

- Tu es vraiment un jeune homme exceptionnel.

- Merci mais ce n'est pas vraiment le cas tu sais...

- Pourquoi tu dis ça ? tu as réussi dans ta vie, tu es jeune, beau, brillant, tu as joué ton premier match en Absoluta l'autre jour et tu as marqué deux buts, je suis sûre que tes parents sont hyper fiers de toi.

Marco se met à pleurer. Rien ne semble arrêter les torrents de larmes.

- Je suis stupide, je viens de réussir à faire pleurer, un jeune homme exceptionnel.

- Non, Alba. Ce n'est pas de ta faute. Je vais t'expliquer mais avant je vais payer et on peut aller se balader. Faut que je prenne l'air.

Alba se sentit mal. Elle ne connaissait pas Marco mais il avait l'air d'être un jeune homme sensible été réservé. Et dès le premier jour où ils sortaient, elle avait réussi à le faire pleurer... Elle se sentait nulle.

Marco paie l'addition et ils vont se promener direction le Paseo de las Acacias.

- Je suis vraiment désolée Marco, je ne voulais pas te faire pleurer.

- Ce n'est pas de ta faute.

- Je devine que tu as perdu...

- Ma mère, oui elle est morte quand j'avais 16 ans. C'est dur pour moi. Ce le sera toujours. Elle m'a tout donné, cette passion pour le foot, m'accompagner aux entrainements. Si je suis ici aujourd'hui c'est grâce à elle et elle ne me verra jamais jouer et réussir... elle n'était pas là pour mon premier match en Seleccion, elle n'a pas vu mon doublé hier soir...

- Je suis désolée, du fond du cœur. Je ne peux même pas imaginer la tristesse que tu dois ressentir.

Cela faisait quelques minutes que Marco ne parlait plus, il pleurait et n'arrivait pas à contenir ses larmes. C'était une des premières fois qu'il arrivait à se confier à quelqu'un d'autre que sa famille sur sa mère.

- Je suis désolé d'avoir gâché ton après-midi.

- Gâché mon après-midi ? Tu rigoles j'espère ? c'est l'après-midi le plus agréable que j'ai passé depuis un moment. Je voulais surtout te remercie car enfin j'arrive à parler à quelqu'un de mon soucis d'adaptation et tu ne m'as pas jugé.

- Je voulais te remercier à mon tour, car il n'est pas simple pour moi de parler de ma maman sans pleurer... Merci de m'avoir écouté, merci de ne pas avoir fait comme une ex-copine qui m'a traité de gamin car je pleurais, disait-elle, trop souvent.

- Je ne me permettrai jamais de dire cela. C'est tellement touchant un homme sensible et réservé.

- Merci Alba. Merci tu es une jeune fille exceptionnelle.

- Allez, il se fait tard, je vais te raccompagner chez Laiza.

- Tu n'es pas venu en voiture ?

- Non, je voulais profiter et prendre les transports tranquillement. Profiter du beau temps.

- Mais ça te fait faire un détour, je connais mon trajet tu sais.

- Mes parents m'ont toujours enseigné de raccompagner une fille chez elle.

- Ah mais si ce sont les parents, je ne voudrais pas les décevoir !

Marco et Alba avaient retrouvé leur sourire. Mais soudain Marco se rendit compte qu'il n'avait toujours pas réussi à dire à Alba qu'il jouait au Real. Le pire c'est que plus le temps passait, plus il s'attachait à la jeune fille.

Ils arrivent bientôt devant la maison de Laiza. Marco sait qu'il risque de ne plus revoir la jeune fille avant longtemps. Il risque de ne plus la revoir de sa vie si elle décide de retourner vivre à Paris. Et que se passerait-il si Alba rencontrait un Français et qu'elle fasse sa vie avec lui ? Rien que cette idée rendait Marco fou de rage.

- Alba, il faut que te dise quelque chose

- Ne dis rien, en fait je préfèrerai que tu m'embrasses

- Je te promets c'est important, j'ai besoin de te le dire.

- Tu me fais peur Marco. Qu'y a-t-il ?

- Je t'aime Alba. Je sais qu'on se connait depuis que quelques jours mais tu es mon rayon de soleil.

- Merci Marco, je suis touchée.

- Laisse-moi terminer s'il te plaît. Je t'aime et je sais que tu pars demain. Ca me brise le cœur d'avance mais il faut que je te dise quelque chose. Je n'ai pas été tout à fait honnête avec toi

- Tu as une copine ?

- Non je n'ai pas de copine. Les filles que je rencontre ne veulent que profiter de mon argent et de mon statut de footballer international...

- Alors rien de grave alors ?

- Si, je pense que pour toi oui...

- Marco, tu me fais vraiment peur maintenant

- Je ne t'ai pas donné mon nom de famille. Je ne t'ai pas dit dans quel club je jouais pour ne pas que tu me jettes.

- Tu joues où Marco ? Ne me dis pas que...

Marco hoche la tête. Il voit toute la tristesse de la jeune fille dans ses yeux.

- Marco, ne rend pas les choses compliquées. Dégage de là ! Tu n'es qu'un traitre ! Tu m'as laissée penser que tu étais contente de voir mon maillot de l'Atleti, tu m'as donné rendez-vous au Calderon alors que tu es qu'un Madridista de ***** !

- Je suis vraiment désolé de ne pas être la personne que tu pensais. Je suis désolé vraiment. Je suis désolé Alba. Bonne continuation et j'espère que tu seras heureuse dans ta vie. Je n'ai pas de chance, je trouve enfin la fille qui fait battre mon cœur et puis elle me le brise instantanément. Je suis stupide. Désolé Alba.

La jeune fille voit Marco partir, ne le retient pas. Asensio part en pleurant, les gens le regardaient mais personne n'osait lui parler. Il était inconsolable.

Il a fallu que ce soit lui [ Marco Asensio ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant