Leave me

C.11: Ça change tout

NDA: Encore une petite morale pour comprendre que je n'incite à rien... Fumer est nocif pour la santé.

Bisous et bonne lecture ❤

...

JAYRON:

Le médecin m'avait prévenu qu'elle allait dormir beaucoup. Surtout avec la merde que cet enflure lui a fait ingurgiter. Alonïs laisse de temps à autre des mots ou des phrases. Je souris, malgré ce qui lui ait arrivé. C'est qu'elle discute de moi également et ça met du baume au cœur...

- Effaces ça de ta main... il est à moi...

Intrigué par cette phrase, je suis dans l'obligation d'ouvrir sa paume... Mon prénom n'est plus visible dessus, seule la première lettre se distingue, mais plus le reste.

Ce n'est pas très fair-play, mais je suis obligé de profiter de ses absences. Juste pour en avoir le cœur net...

- C'est Lisa, qui t'a craché ça ?

Je ne sais même pas si elle va répondre...

- Tu me fais mal avec le feutre... Arrêtes Lisa...

Oh la connasse ! C'est elle qui a rayé les écrits. De plus, par haine et elle lui a fait mal...

- Avec les compliments de Lisa... Il ne fallait pas t'approcher de Jayron... Elle le kiffe... et moi, je te veux...

Mon cerveau part en bouillie en écoutant ces paroles dégueulasses. J'ai limite la gerbe. Cette pétasse a organisé ce viol, car elle me voulait, moi...

- Je vais te venger, ma timide ! Ça, je peux te le promettre et c'est une certitude.

Oh oui, la vengeance pour ma belle sera faite et elle sera détestable.

Plusieurs heures s'écoulent, je vois que le soleil s'est levé et ce il y a un moment. Trop perdu dans les mots qui se cessent de revenir en moi.

C'est mal que je sois près d'elle. Je me sens coupable de ce qui s'est passé. En même temps, je ne la voyais plus. Alors est-ce une raison suffisante pour sortir totalement de sa vie ? Je ne le crois pas. Car cette conne a organisé ça, alors que je n'étais plus présent auprès d'Alonïs. Sa tante m'en empêchait. Je ne lui en veux pas. Elle pensait bien faire.

Tiens, quand on parle du loup...

Carène entre dans la chambre, les yeux pétillants et fatigués. Elle réprime un sanglot. Elle n'a pas dû beaucoup dormir avec tout ceci.

Elle s'approche de moi et me tend la main. Je me lève, lui saisis et elle met la deuxième sur la mienne...

- Merci d'avoir été là. S'exprime-t'elle sincèrement.

Fuyant son regard et le posant sur ma belle, je rétorque...

- J'aurais préféré venir à temps.
- Ne te blame pas. Si je t'avais laissé entrer directement, tu l'aurais protégée. Si j'avais fait plus att...
- Là, c'est vous qui vous faîtes du mal.  L'ai-je coupée.

Elle soupire de sorte à acquiescer mes dires. Elle relâche ma main, approchant de sa nièce, elle caresse ses cheveux avec tendresse...

- Je vous laisse un instant, je vais me chercher un café. Voulez-vous quelque chose ?
- Non, ça va aller. Merci.

Je fixe ma timide une dernière fois, puis je m'éclipse. Je descends au rez-de-chaussée, avance jusqu'au distributeur. Le café en main, je prends la sortie.

J'ai repris mes vieilles habitudes. Dans la nuit, je suis allé à l'épicerie pour acheter un paquet de clopes en dessous de table, comme on dit. Le vendeur n'ayant pas le droit de vendre des tiges étrangères. Je prends une sucette cancérigène et l'allume.