Chapitre 1-4

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29 mars 1946, Columbus, Ohio

Arrivé à Columbus, je m'empressai de me rendre à la station service la plus proche afin de faire le plein. Par la suite, je me rendis à l'hôtel «The Westin Columbus», un endroit où les chambres auraient été hors de prix si je n'avais pas trouver quelques billets dans la boîte à gants de la voiture que je dérobai plus tôt. Un banquet fut organisé quelques minutes après mon arrivée à l'hôtel, ce qui me réjouit, puisque j'avais le ventre vide, et puis, il fallait que je prenne des forces car Davey serait sûrement accompagné de gardes du corps. Vers 21h30, j'allai dans une quincaillerie, ou plutôt un «General Store», afin d'acheter des outils ou autres babioles pouvant me servir. Après une analyse en profondeurs des étalages, je choisis deux bouteilles de chloroforme, une douzaine de gants à usage unique en caoutchouc nitrile et en polymères thermoplastiques, plusieurs mètres de corde de fibres naturelles, un ensemble de couteaux, contenant un couteau «Bowie», un couteau de survie et quelques couteaux à lancer. J'achetai aussi des seringues , une foule de médicaments et autres drogues, et des...

«T'as bientôt fini, dis ! »

Confortablement couché sur la deuxième étagère, le même chat de gouttière qu'à Cincinnati me regardait d'un regard malveillant. Sa perfidie se voyait parfaitement dans ses yeux.

- Tu es encore là sale bête ! dis-je, Mais comment as-tu fait pour te rendre jusqu'ici ?

«Je suis ta conscience, pauvre abruti ! J'irai là ou tu iras, jusqu'à la mort» .

Un employer m'ayant entendu parler avec moi-même, arriva et me demanda:

- Est-ce que tout va bien, Monsieur ? 

- Oui, affirmais-je, excusez-moi, je parlais avec mon...

«Tais-toi idiot ! Tu es le seul à pouvoir me voir et m'entendre» .

- Mon, avec mon..... Laissez tomber.

Je pris mon sac rempli de produits du magasin et payai l'employer avant de partir. J'entrai dans ma «Hillman Minx» et mis mon sac sur la banquette du passager.

«Mais qu'est-ce qui t'as pris, ignare ?!»  m'insultas ma conscience, grassement couché tel un pacha sur la banquette arrière en me regardant dans le rétroviseur d'un air narquois, encore et toujours dans sa forme de félin.

- As-tu finis de me rabaisser à chaque phrase que tu dis, vile créature ? 

«Bon d'accord, j'arrête, mais quand est-ce que tu l'attrape, ce moucheron de gouverneur, Bruce ?»

- Ne t'inquiète pas,le calmais-je, dans moins de vingt-quatre heures, il sera sous mon emprise. 

«Parfait, j'ai hâte de voir comment tu vas l'éliminer» .

- Et en passant, comment t'appelles-tu ? Boule de Poils, Monsieur Moustache, ou peut-être Marshmallow, m'esclaffais-je , les larmes aux yeux.

«Ferme-la ! Et puis, mon vrai nom c'est Bruce, comme toi, puisque je suis toi abruti, mais bon, tu peux m'appeler Kurt» .

- Pourquoi ce prénom ? lui demandais-je.

«C'est en l'honneur de Kurt Schwitters, l'artiste allemand. J'aime bien ses oeuvres, même si j'aurais aimé qu'il meurt durant la guerre» .

- Mais tu es monstrueux ! Bon, trève de blablatage, en route pour Kent !

Les voix [Tome 1: Ohio] (EN COURS D'ÉCRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant