Corps découvert

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2 mai 1946, Ohio

Rendu à Cleveland sur une scène de crime signalée par une certaine Madame Arnold, un agent de police me résuma brièvement le contexte. La victime s'appelait Steven Arnold, un homme marié âgé de 54 ans. Ce n'est qu'en entrant dans la maison que je fus stupéfait en reconnaissant le «modus operandi» du tueur. Le pauvre homme avait été torturé et tué par le même psychopathe qui avait exécuté des tests morbides sur l'ex gouverneur Martin Luther Davey. La scène était certes moins théâtrale, mais la blessure sur le ventre de l'homme était d'une précision digne d'un chirurgien aguerri. Tout comme sur les lieux du crime à Columbus se trouvait un magnétophone à bandes magnétiques. J'eus maintenant la certitude que c'était le même criminel qu'à Columbus. Avant d'écouter l'enregistrement laissé par cette pourriture de tortionnaire, j'analysai la scène et examinai chaque centimètres de la pièce afin de trouver des indices propices à mon enquête. Un stylo d'ébonite dans la main gauche ainsi qu'un petit calepin de notes dans l'autre, je notai le moindre détail.

- Alors, avez-vous trouvé quelque chose, inspecteur Walker ?, me demanda le sergent de police tout en entrant dans la pièce. 

Je relus rapidement mes notes et déclarai :

- Contrairement à la scène de Columbus, toutes les blessures de Steven Arnold sont perimortem. Son agresseur l'a gavé probablement pour qu'il ait des douleurs stomacales et au foie. Il détient de grandes connaissances sur l'anatomie humaine et maitrise les armes blanches à la perfection.

- Et que pouvez-vous dire de plus sur les blessures de l'homme, inspecteur ?

- He bien, bégayai-je en apercevant le corps de plus près afin d'examiner les plaies. La blessure au poignet indique que l'agresseur est probablement gaucher. L'arme utilisée pour transpercé son poignet n'est pas la même que celle utilisée pour l'éventrer. Il a utilisé une petite lame extrêmement tranchante tel un scalpel ou un bistouri pour le corps. Quant au poignet, il a utilisé une grosse lame tranchante mesurant entre vingt et trente centimètres. Le coup d'estoc fut si puissant qu'il a traversé le tunnel carpien, a tranché le nerf médian et a fendu le capitatum ainsi que le lunatum, deux petits os du carpe. J'opterais pour une grande lame tel une machette ou un «Bowie». 

- Bien joué Walker ! me félicita le sergent. Nous avançons peu à peu et nous le choperons très bientôt.

Avant de sortir afin de compléter mon rapport, j'allumai le magnétophone et écoutai les derniers enregistrements. Le message fut le même que celui à Columbus ; un message explicatif détaillant la victime, les tortures qu'elle a subie ainsi que l'heure du début et de la fin des tests. je sortis en croyant que l'enregistrement était enfin terminé, mais la voix de ce psychopathe tueur retentit à nouveau.

- Ce message est destiné  aux autorités ayant trouvé ce cher Monsieur Arnold. Vous croyez probablement avancer dans cette enquête totalement insignifiante, mais je vous promet que vous n'arriverez à rien sans un peu d'aide, ce que je vais donc faire car cela m'amuse de vous voir tenter de m'arrêter. Je m'appelle Bruce Fisher, je suis un ex-tortionnaire de l'armée et j'ai fait partie de la deuxième guerre mondiale. Voilà pour cet indice qui , j'espère, vous aidera dans votre investigation dans le but de m'arrêter. La machine est lancée et le jeu ne fait que commencer.

Le message se termina dans un fou rire macabre et diabolique.













Les voix [Tome 1: Ohio] (EN COURS D'ÉCRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant