Chapitre 7

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J'avais beau me retourner la tête dans tout les sens, aucune réponse logique concernant ma chevalière ne me venait à l'esprit. Draco, qui avait tant insisté pour m'aider, ne trouvait rien non plus et je commençai à m'impatienter sérieusement. Cette bague ne s'était jamais mise à scintiller auparavant et il était tout bonnement hors de question de contacter mon père. Surtout après la lettre qu'il m'avait fait parvenir quelques jours plus tôt. 

Du côté du trio infernal, je n'avais toujours pas réussi à comprendre le comportement d'Hermione envers moi l'autre jour. Son sourire hypocrite était resté gravé dans ma mémoire comme les punitions que l'affreuse Dolores Ombrage nous infligeait l'année dernière. J'avais beau être une Serpentard, les punitions s'offraient aussi à moi. J'avais catégoriquement refusé de faire partie de sa secte de serpents venimeux comme j'aimais l'appeler. Cette dernière, elle-même ancienne Serpentard, c'était prit un malin plaisir à me faire écrire plus de 300 fois la phrase: "Je ne dois pas renier mes origines" sur une feuille et sur ma peau par la même occasion. J'en avais encore la cicatrice et si un jour je devais me retrouver en face de mon cher et tendre père je me ferais à mon tour un malin plaisir de la voir se faire bouffer par son serpent domestique. La main en première. 

Je dois l'avouer, la vengeance m'avait toujours parue exquise et délicieusement froide. Peut-être cela était une répercussion de mes origines désastreuses... Jeu me souviens d'une histoire que me racontait ma mère quand je n'étais encore qu'une enfant naïve et innocente. Ce récit parlait de ma grand-mère qui aurait par désespoir fait boire un filtre d'amour à mon grand-père pour le séduire. Mon père serait né de cet amour impur. Quand j'y pense aujourd'hui, je m'en viens à penser que c'est peut-être pour cela qu'il n'aime personne et qu'il n'a jamais tenu plus à quelqu'un d'autre qu'à lui-même. 

Je fus interrompue dans mes pensées par une petite tête aux cheveux sombres. Je me trouvais actuellement dans la salle commune de Serpentard et m'étais préparée à croiser cette horrible personne qu'était Pansy Parkinson. La petite ficelle à son papa me lança un regard noir avant de s'approcher de moi en souriant. Parfois, je me demandais si cette dernière ne souffrait pas de bipolarité. 

Pansy- Astéria! Quel plaisir de te voir! Que fais-tu ici ? 

J'haussais les sourcils, perplexe.

Moi- Comment ça qu'est-ce que je fais ici ? 

Pansy- C'est que tu ne viens jamais dans cette pièce. D'habitude, mon air n'est pas autant pollué.

Respire Astéria! Respire et calme-toi! L'envie de lui arracher la tête venait d'apparaitre dans mon esprit de Jedusor. C'était un truc de famille de vouloir décapiter tout le monde apparemment. 

Moi- Vois-tu Pansy, nous nous trouvons actuellement dans les cachots. Je ne serais pas étonnée qu'un rat soit venu faire ses besoins en dessous de ton oreiller cette nuit, te laissant un parfum somptueux comme cadeau de Noël.

Le visage de la fille vira au rouge sous mes yeux satisfait.

Pansy- À ta place, je ferais attention à ce que je dis.

Moi- Sinon quoi ? Tu me menaces avec une plume de hibou ? C'est terrifiant, j'en fais dans mes sous-vêtements!

Pansy- Un jour, Draco ouvrira les yeux sur toi et t'anéantira. 

Moi- Qu'est-ce que ton petit-ami au teint pâle et aux cheveux de grand-père vient faire là-dedans ? 

Pansy- Tu n'arrêtes pas de tourner autour de lui, vous passez tout votre temps ensemble et il me traite comme un elfe de maison!

Moi- J'en veux pas de ton copain, tu peux le garder! Mais j'y peux rien s'il se doit d'être gentil avec moi pour survivre à mon paternel! 

Pansy- Je dois y aller, fais attention à toi pendant les vacances. 

Elle parlait sèchement, tout comme moi et j'en riais à gorge déployée. Même avec un ton hypocrite, elle n'arrivait pas à se faire passer pour la méchante. Moi au contraire, c'était tout l'inverse: c'était inné chez moi.



Rentrer chez moi était sûrement le pire cadeau de Noël que l'univers pouvait me faire et pourtant, il le faisait chaque année. Comment dire à quelque chose d'abstrait que l'on ne veut pas du présent qu'il nous fait ? La réponse ne se trouvait certainement pas dans le Poudlard Express mais d'autres réponses à mes questions, si. 

Draco, Goyle et Crabbe m'avait rejoint dans un compartiment que je trouvais parfait vide. Surtout si c'était pour rester avec deux idiots en prime. Les deux s'étaient offerts la moitié du chariot de la 'sorcière à chariot' et se goinfraient comme des porcs sous mes yeux écoeurés. 

Moi- Vous êtes dégoutants...

Goyle- T'en veux ?

Le garçon me tendit un petit gâteau à moitié mangé et. qui avait perdu toute sa splendeur d'origine. Je déclinais son offre et il s'empressa de l'avaler d'un coup. L'autre mangeait plus proprement mais avait hérité d'un filet de bave au coin de la bouche. Le liquide se répandait sur ses vêtements pleins de miettes et d'emballages.

Contrairement à ses deux complices, Malfoy était habillé d'un costume sombre et élégant. Un vrai contraste entre lui et moi, qui avais opté pour un vieux sweat à capuches et de vieilles baskets boueuses mais confortables.

Draco- Crabbe! Goyle! Venez par ici!

Les trois sortirent du compartiment à présent sale, me laissant seule comme je l'avais espéré au début du voyage. Ils ne s'en allèrent pas bien loin et ma curiosité me piqua. Après tout, nous étions dans le train de Poudlard, nous n'avions donc pas totalement quitté l'enceinte du château ? Si ? 

Je brandis discrètement ma baguette et la pointa vers la porte coulissante.

Moi- Sonorus.

D'habitude, ce sortilège amplifie la voix de celui que l'on vise. J'avais réussi quelque années auparavant à le modifier de telle sorte que je sois la seule et unique à entendre ce que les autres disent. Je l'avais beaucoup utiliser durant ma troisième année pendant laquelle j'étais mise à l'écart étant donné les révélations faite à mon sujet à propos de mon père l'année précédente. Savoir ce que disaient les autres de moi était important à mes yeux. La voix des trois garçons résonna à mes oreilles comme s'ils se trouvaient à côté de moi.

Draco- On annule tout.

Crabbe- Quoi ? Pourquoi ? 

Draco- Je me suis trompé sur son compte. 

Goyle- Mais t'as dis qu'Astéria préparait quelque chose! Que l'on devait la surveiller.

Similaire au visage de Parkinson il y a quelque heures, le mien devint rouge feu. J'étais enragée! Comment avais-je pu être aussi aveugle! Je pensais que l'on commençait à devenir amis mais cela ne faisait partie que d'un stupide plan établit par Malfoy pour découvrir ce que je cachais ou ne cachais pas. Décidément, me faire des amis se trouvait plus compliqué que je ne le pensais. 

Quand j'entendis les voix de Crabbe et Goyle se rapprocher, je pointais à nouveau ma baguette vers la porte tout en essayant de me calmer. Je devais avoir l'air le plus calme possible. Faire comme si de rien était. Mais je pouvais vous assurer qu'ils ne payeraient rien pour attendre.

Moi- Surdinam.

Je me replaçais correctement et les observais entrer dans le compartiment. Le dernier a entrer fut Draco et il s'installa à mes côtés. Quand il se tourna vers moi, il fronça les sourcils.

Draco- Tu vas bien ? 

Moi- Bien sûr. Pourquoi ça n'irait pas ? 

Il ne répondit pas et me laissa tranquille pour le reste du voyage. Prochaine étape: Découvrir ce que Granger cachait derrière ce sourire hypocrite. Je me levais et sorti à mon tour du compartiment. 

JedusorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant