Chapitre 5

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Décidément je n'avais pas d'inspiration...
McGonagall nous avait demandé de rédiger une dissertation d'au moins 20 pages sur le métier que l'on voudrait faire plus tard et il était clair que les idées ne me venaient pas...
J'étais à ma sixième année à Poudlard et j'avais beau me tourner la tête dans tout les sens, aucuns métiers sorciers ne semblaient me convenir...
J'avais voulu en parler au professeur Dumbledore Mais il m'était impossible de le trouver. Ce dernier avait disparu du château depuis bien un mois.

Noël se montrait peu à peu et le retour immédiat à la maison également. J'allais à nouveau devoir faire face à ma mère et à sa folie. Non pas que cela me déplaisait mais je n'aimais pas entendre parler de mon père en Bien. Il avait fait des choses horribles et il en préparait d'autres Bien pires...

Je fus arrêtée dans mes pensées quand un énorme livre vint atterrir sur la table de la bibliothèque.
Je relevais la tête et découvrir Granger avec un grand sourire. 

Hermione- Salut Astéria!

Moi- Euh... Salut.

Je fronçais les sourcils. Depuis la deuxième année, c'est à peine si elle me jetait un coup d'œil.
La brunette pencha sa tête sur mes feuilles vierges.

Hermione- Tu fais le devoir de McGonagall ? Je l'ai déjà terminé!

Moi- Tu m'étonnes.

Elle me regarda toujours en souriant.

Hermione- Je vais faire comme si je n'avais rien entendu.

Moi- Si ça t'amuses...

J'étais distante et froide dans mes propos. Pour moi, Granger n'était plus une amie depuis bien longtemps et je ne comprenais pas pourquoi d'un coup elle se mettait à agir gentiment avec moi. Et depuis ce que j'avais entendu dans le Poudlard Express, je ne pouvais que me méfier d'elle et ses amis.

Elle me regardait de ses grands yeux bruns et fixait attentivement mes moindres fais-et-gestes. Une vraie prédatrice. Jamais je ne l'avais vue comme ça. Du moins pas envers moi.

Hermione- Ça te dis d'aller traîner à Pré-au-Lard avec nous tout à l'heure ?

Moi- Pardon ?

Hermione- Les jumeaux ont ouvert leur magasins! On va Les saluer! Tu veux venir ? En plus ce sera l'occasion d'aller boire une bière au beurre pour fêter Noël.

Je la regardais, stupéfaite. La grande Hermione Granger me demandait de passer du temps avec deux rouquins et un binoclard tous plus détestables les uns que les autres.

Moi- Hors de question.

Hermione- Quoi ? Pourquoi ?

Pourquoi ?! Pourquoi ?! Ça c'était la meilleure! Ce n'était pas comme si tout le monde me dévisageait à chaque geste que je faisais! Et ça a cause de qui ?! De Toi!!

Moi- Je fête pas Noël.

Je remballais mes affaires et sortait de la bibliothèque sous le regard de la brunette quand ma bague se remit à scintiller.
C'était la deuxième fois en quelques jours et j'avais beau chercher dans chaque grimoire que contenait le château, aucuns n'en parlait.

Draco- Elle scintille encore ?

Je fit un saut d'au moins 1 mètres, surprise par la soudaine arrivée du jeune Malfoy à mes côtés.

Moi- Tu m'as fais peur!

Draco- Je suis pas si horrible quand même.

Moi- Baaaaah...

J'agitais la main comme pour dire que c'était moyen.

Il prit une mine tristounette tandis que je souriais de toute mes dents.
Plus les jours passaient et plus nous nous rapprochions et ce depuis notre petite rencontre dans la salle sur demande. J'y étais retournée plusieurs fois depuis et à chaque fois, il pointait le bout de son nez après avoir joué avec son oiseau et son armoire.

Draco- Alors, toujours aucune réponses au mystère ?

Moi- Aucunes... Et j'ai cherché partout! Je demanderais à ma mère en rentrant chez moi pour les vacances. Du moins si elle arrive à placer une phrase ne concernant pas mon père.

Il ne lâcha plus un mot jusqu'au moment où nous entrâmes dans la salle à manger.
Il était à présent midi et chaque tables était remplis d'élèves en uniformes impeccables. Contrairement au petit appartement que je partageais avec me mère, cette pièce était gigantesque, lumineuse et joyeuse. Malheureusement, je ne pouvais m'empêcher de penser aux dégâts que ferait mon père s'il entrait dans cette pièce accompagné des mangemorts, ce qui écrasait le peu de joie que je pouvais ressentir en entrant ici.

Parkinson fut la première à nous voir entrer dans la pièce et également la première à me jeter un regard noir. D'habitude, j'en recevais un d'un élève de Griffondor ou de quelle qu'autre maison de ce château.
Évidemment notre rapprochement à Malfoy et moi ne lui plaisait guère et elle se faisait une joie de me le montrer. Malheureusement pour elle, cela ne me faisait ni chaud ni froid. Sa petite amourette aveugle ne m'intéressait absolument pas et j'avais bien d'autres choses à penser qu'aux amours de jeunes sorciers.
Ma bague par exemple ou mon père. Ma famille entière en réalité.

Pansy- Draco!

Je souris en le voyant lever les yeux au ciel rapidement.
Cette dernière n'avait pas l'air de se douter un seul instant qu'il n'en avait absolument rien à faire d'elle.

Pansy- Tu viens t'asseoir avec nous ? Crabbe et Goyle t'ont gardés une place en face de moi.

Draco- J'arrive.

Elle voulu l'embrasser mais il passa son chemin pour venir me voir quelque mètres plus loin.

Draco- Tu t'assieds avec nous ?

Je jetais un coup rapide à la brunette derrière le dos du blondinet avant de reposer mes yeux sur ce dernier.

Moi- Je vais rester ici..

Je montrais l'espace vide à côté de moi avant de m'asseoir.

Draco- Certaine ?

Moi- Vas-y vite avant que ta copine me lance un sortilège de mort.

Draco- Okay...

Moi- Salut Malfoy!

Draco- À plus Jedusor!

Il partit rejoindre ses amis.
Je le tournais vers mon coin de table vide et attendis que le repas commence. Le buffet était comme à son habitude: gigantesque.
Les elfes travaillant en cuisine faisaient des miracles chaque jour.

Tout à coup, tout le monde se mit à chuchoter mon nom. J'avais l'habitude et n'y faisais pas attention.
Du moins jusqu'à ce qu'un bout de papier atterrisse devant mon assiette.

Mon hibou, Hocky, se trouvait juste devant mon assiette repliant ses ailes. Il s'agissait d'un hibou grand duc qui m'accompagnait à Poudlard depuis ma première année.
Je ne recevais jamais de courrier. Que se soit de ma mère ou mes grands-parents, jamais Ils ne m'envoyaient de lettre. C'est pour cette raison que Hocky restait libre autour du château. Je ne recevais rien et n'envoyais rien, il m'était donc inutile et restait mon confident volant et libre.

Je remerciais Hocky qui s'en alla. Je poussais mon assiette devant moi afin de faire de la place et pris le bout de papier entre mes mains afin de mieux l'observer.

Je me levais aussi vite que possible et sortit de la pièce en Marche rapide.

Les mots Tom Elvis Jedusor étaient inscrits à la place de l'envoyeur.

JedusorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant