Chapitre 30

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Je dévorais avidement un muffin à la framboise, quand celui-ci se mit à vibrer, de plus en plus fort. C'est alors que je me réveillais. Mon téléphone sonnait sur la table de nuit. Encore endormi, je le saisis et décrochais.

-Allô ? marmonnais-je.

-Hello ça va ?

-J'ai faim.

C'était la seule chose qui me traversait l'esprit à cet instant.

-Moi, j'ai mal au genou. On peut se voir dans, disons, un quart d'heure ?

Je me redressais d'un coup.

-Quoi ? Il se passe un truc ?

-Mais non à part que je veux te voir, crétin ! Je passe dans 20 minutes ?

-25 !

Je marchandais.

-Ok marmotte. Je serais devant chez toi.

Je me levais rapidement, j'enfilais une tenue décente et je déjeunais le plus vite possible.

-Levé avant 11h, wow ! s'extasia ma mère.

-Et oui ! Bon je sors !

-Tu manges à la maison ?

-Pas sûr. Mais je te préviens !

-Qui tu vas voir comme ça ?

-Ma petite amie déficiente mentale avec une jambe de bois et des verrues partout. Elle t'embrasse.

-Tu as beaucoup d'humour mon chéri !

-Merci maman, on me le dit souvent. A plus !

Et je sortis avant qu' Iliès n'arrive, pour que ma mère ne le voie pas. Pas si bête.

Il arriva dans la ruelle où je l'attendais une minute après moi.

-C'est moi ou t'as choisi une rue déserte ?

-Moi aussi, je suis content de te revoir Iliès !

-Ouais, ouais. Mais qui c'est qui appelle, qui prend de tes nouvelles et qui programme des rendez-vous, hmm ?

-C'est toi, merci, merci. Je suis censé me mettre à genoux et t'idolâtrer jusqu'à la fin de mes jours maintenant ou c'est bon ?

Il sourit enfin.

-Tu m'as manqué, le cerveau.

-Je vois ça. Tu es tout maigre, tu sais que tu peux te nourrir même quand je suis pas là hein ?

-Tu pouvais pas me le dire plus tôt ?

-Ah au fait, je t'ai ramené un cadeau de Noël ! C'est pas grand-chose hein mais voilà...

Je sortis de ma poche la peluche que je lui avait acheté. Il eut un sourire amusé.

-Je suis musulman beau gosse. Autrement dit...

Je me mordillais les lèvres. Encore une gaffe.

-Tu fêtes pas Noël, c'est vrai ! J'y ai pas pensé... Prends ça comme un cadeau comme ça alors. Désolé...

-Mais non, moi ça m'arranges hein ! Par contre j'ai rien pour toi je te préviens.

-Pas grave !

-Aboule mon cadeau donc !

-On réclame pas !

-Moi si.

Je lui tendis la peluche, un peu gêné tout à coup. Il allait sans doute trouver ça ridicule, bébé ou pire, romantique... Ça ne manqua pas :

Un peu plus que la vie (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant