Partie 18 - Origins

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 Les jours et les semaines passèrent. La neige avait fondu à Polis et les arbres s'étaient de nouveau étoffer des quelques bourgeons. Les jours s'allongeaient, le soleil brillait quelques minutes de plus sur la petite bourgade de l'Oregon en ce début de mois de février.

Beaucoup de choses avaient changé : les notes de Lexa étaient au beau fixe dans toutes les matières, Raven connaissait les aspects de la popularité, Clarke avait intégré l'équipe de cheerleading et s'était inévitablement rapprochée d'Octavia. La Coelumie s'était peu à peu interdite d'investir ses pensées, respectant un peu plus son intimité. Elle ne lisait plus en elle, et n'entendait plus rien concernant Lexa. La discussion qu'Octavia lui avait promis n'avait jamais eu lieu.

Lexa. La jeune brune s'était murée dans un silence profond, ses contacts s'étaient fait de plus en plus distants ne se résumant qu'à un simple baiser le matin et le soir avant de dormir. Elle ne s'endormait plus en entremêlant ses jambes aux siennes, en glissant sa tête dans le creux de son cou, et en caressant amoureusement son ventre jusqu'à ce que les bras de Morphée ne l'accueil. Clarke avait regagné sa chambre le soir, laissant à Lexa l'espace dont elle avait besoin. Parfois, elle l'entendait pleurer, Lexa était triste et elle n'en connaissait pas la raison. À chaque fois qu'elle entendait les sanglots secouer la jeune lycéenne, son coeur se serrait inévitablement. Clarke se sentait impuissante.

Lexa avait comme filé, tout comme ses gestes et ses regards enflammés, laissant un trou béant dans la poitrine de la blonde. Clarke avait bien tenté de combler ce vide en continuant sa mission, en s'acharnant à trouver les élus. Mais rien n'y faisait. Les yeux verts de Lexa ne quittait pas ses pensées. Sa gorge se serrait à chaque fois qu'elle passait la porte de la maison pour y trouver une lycéenne totalement indifférente et fuyante. Quel mal avait-il bien pu gagner Lexa pour que son comportement change ainsi ?

Clarke, assise au centre du grand cercle brûlé de la ferme des Dursley, se remémorait chacun de leur moment, ces instants où il n'y avaient qu'elles, ces moments où elles n'avaient pas de mission et qu'elles ne se vouaient que l'une à l'autre. Elle se remémora leur premier baiser : un délicieux saut dans l'inconnu... Puis le second : désespéré et plein de promesse tacite... Puis le troisième : enflammé, témoin du plaisir et du bien-être retrouvé. Il avait bien été suivit d'une multitude d'autres. Elle adorait poser ses lèvres sur celle de Lexa. La sensation était à chaque fois grisante, étourdissante, enivrante, excitante. L'excitation, c'était sûrement ce qu'elle avait ressentie la dernière fois qu'elle avait embrassé Lexa alors que quelque seconde plus tôt, la lycéenne lui avait murmurer trois petits mots qui avait délicatement dévasté tout son être. Elle se remémorait souvent cet instant. Elle adorait la sensation qu'il lui procurait. Elle se souvenait de chacun des frémissement de Lexa sous ses doigts, à sa peau chaude, à l'humidité de son entre-jambe contre sa cuisse... Tous ces souvenirs emplissait tout son être d'une sensation étrange sur laquelle elle n'arrivait toujours pas à mettre de nom. Tout ce qu'elle savait, était que quelque chose en elle dysfonctionnait, surtout lorsqu'elle sentait son entre-jambe palpiter d'une étrange façon.

Lexa avait beau ne plus être la même depuis quelques temps, elle savait que tout n'était pas perdu. Elle ne lisait pas en Lexa mais la ressentait malgré ses regards fuyants, certains restaient toujours aussi enflammés et ténébreux. Comme cette fois-là...

*****

Quelques jours plus tôt.

Clarke avait toujours vu les Terriens « prendre une douche ». Elle s'était documentée sur cette habitude : hygiène, réveil, relaxation. Lexa, en bonne terrienne ne manquait jamais à ce rituel. Elle, elle n'en avait pas besoin, elle était toujours propre, n'avait jamais besoin de se réveiller, quant à la relaxation...

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