Chapitre 5 : Les pintades

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Première et dernière fois que je vous embête avant la lecture, juré !

Sur ce chapitre, nous allons commencer à aborder une figure basique de la School fic : La poupouf. Je vous jure que les personnages à venir ne sont pompé sur aucune personne ayant réellement existé, et ce, bien malgré l'inspiration que ma vie lycéenne et estudiantine m'a servi sur un plateau. D'ailleurs heureusement sinon ils n'auraient pas duré plus d'un chapitre... et moi j'y tiens à mes pintades chérie !

Bonne lecture à tous ! ;)

Lia

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La sonnerie stridente de mon réveil me tira douloureusement de mes rêves, toujours les mêmes. L'originalité n'était vraiment pas l'apanage de mon imaginaire, mais alors vraiment pas. J'abattis, d'un coup lourd et las, ma main sur l'appareil sonore qui cessa sa mélodie hystérique pour me permettre de me rendormir tranquillement.

- Sakura !

Ma gorge expulsa un grognement d'ursidé alors que l'intégralité de mon corps disparaissait à la douce obscurité moelleuse de ma couverture, ne laissant que quelque mèche en bataille pour deviner ma présence. Ma mère entra dans la pièce avec sa douceur et sa délicatesse extrême pour se diriger vers ma fenêtre.

- Dépêche-toi, on va être en retard!

Sur ces derniers mots, elle ouvrit le battant d'un geste brusque pour repousser les volets qui claquèrent sur le mur extérieur. Je me pelotonnais encore une peu plus dans les draps, sentant la fraîcheur hivernal envahir la pièce et tenter de forcer mon cocon de coton. Ainsi protégée, un soupir allègre passa mes lèvres...

- Aller, debout !

Ma couverture disparut soudainement me laissant à la merci de l'air glacé.

- Maman ! m'indignais-je tout en tirant sur mon t-shirt pour cacher ma culotte.
- Lèves-toi, et ne te rendors pas ! Tsunade n'a pas que toi en charge. Elle est déjà bien gentille de te prendre en consultation malgré son planning. Elle est très occupée tu sais et je refuse qu'elle en vienne à regretter ses accès de favoritisme... 

Elle sortit en trombe de la pièce en poursuivant tout de même son monologue moralisateur. Parfois, je me demandais si elle ne se parlait pas à elle-même. Plus efficace que tous les réveils du monde, je vous présente... ma mère. Non, franchement, je préférais nettement la sonnerie de canard de mon radio-réveil. Je lâchais un énorme bâillement qui me colla les larmes aux yeux puis m'étirais consciencieusement pour dissiper la fatigue alourdissant mes membres. Premier effort de la journée : se lever.

La soirée d'hier m'avait paru durer une éternité. En même temps, en présence de Sasuke, il ne pouvait en être autrement. Le brun s'entendait malheureusement trop bien avec ma marraine. Autant dire que ça avait été ma fête ! Ils étaient au taquet ce soir-là... Un instant j'eus même l'espoir qu'ils implosent de stupidité, une pensée chimérique qui ne prit jamais forme.

Mes pieds nus rencontrèrent le carrelage froid de la salle de bain et je m'enfermais dans la pièce sans attendre. La salle de bain, le matin, c'était un peu mon havre de paix. Premièrement, je pouvais chanter tout mon répertoire comme une casserole, à m'en arracher la gorge, que personne n'entendrait rien puisque c'était tout simplement ma chambre qui se trouvait de l'autre côté de la paroi et deuxièmement, on pouvait fermer cette putain de pièce à clef ! Ô joie incommensurable ! Savez-vous par quels innombrables stades passait mon agacement lorsque ma chambre se transformait en hall de gare ? Je crois qu'un jour j'attendrais les inopportuns passagers derrière la porte, armée de mon sac de cours du Lundi après-midi. Et ça fera mal... très mal. Cette fois-là pourtant, je ne fis pas chauffer mes cordes vocales, je ne m'en sentais pas le moral. Je savais qu'une fois sortie de cette pièce désormais saturée de vapeur d'eau apaisante, il ne me resterait plus qu'une petite demi-heure avant d'affronter l'angoisse de ma vie. Arrêtant le jet à contre cœur je quittais mon petit cocon de chaleur aqueuse, si rassurant et m'extirpais difficilement de la cabine de douche.

Y perdre des plumesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant