Chapitre 7 : Comme une volée de moineau

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Je me réveillais lentement, la tête dans le gaz. Mon premier réflexe fut de jeter un œil à mon réveil. 12h45. Sublimissime, j'allais être en retard. Je me redressais doucement avant de geindre, figée par la douleur. Oh bordel, mon estomac...

Nous étions retournés chercher Shino à l'A.K. Il avait absolument tenu à nous voir vider la bouteille qu'il avait acheté « exprès pour nous, bande d'ingrat !». Nous avions dû partager à deux, Sasuke et moi, réussissant tout de même à faire disparaitre les trois quarts du contenu dans les ficus en plastique qui décoraient le carré VIP. Nous avions pus ensuite repartir, dans un sale état, pour aller repêcher Naruto et Ino sans pour autant pouvoir rapatrier la voiture de Sasuke embourbé jusqu'aux phares. Si vous aviez vu la tronche de son propriétaire... Rude soirée.

Je fini par me lever et gagner la cuisine histoire d'apaiser mes douleurs gastriques à l'aide d'un bon demi-litre d'eau et d'un paquet de gâteau ultra calorique. Ah les lendemains de cuite ! Je ne me rappelais même plus de comment j'avais réussi à ouvrir la porte de la maison et grimpé les escaliers. Ça avait dû être sportif vue déjà la difficulté que j'avais à les monter en temps normal...

- Bonjour ma chérie ! Alors, cette soirée ? Tu es rentrée tard dis moi !

Oh non ! Tôt ! Extrêmement tôt !

- Bah, c'était... une soirée. Je dois aller chez Sasuke cet après-midi, pour bosser, tu pourrais m'emmener ?

Notez comme je dévie magnifiquement bien la conversation de ma débauche d'hier soir. C'est tout un art !

- Ton père te déposera en allant travailler. Moi, je dois aller en ville. C'est bientôt l'anniversaire de Shizune et il faut que je lui trouve quelque chose.

Je lui aurais bien conseillé du valium pour survivre à sa chef mais pas sûr que sus été très légal. Abandonnant ma mère à ses idées de cadeaux toutes plus foireuses les unes que les autres, j'entrepris de me réveiller le plus efficacement possible.

C'est ainsi que pour la première fois de ma vie, la poire de douche cracha, avec mon entier consentement, une blinde d'eau glacé que ma peau reçus avec plus ou moins de soulagement. Surtout moins en fait. L'épreuve enfin passée, je me rappelais de l'accord tacite passée entre copines quelques jours plus tôt... Je lorgnais avec déception, le pull bien chaud gisant sur ma chaise de bureau ainsi que mes confortables baskets abandonnée au pied de mon lit. J'avais la flemme de faire des efforts vestimentaires mais si « élément déclencheur » il devait y avoir, le look du parfait dimanche cocooning me desservirait probablement. Allez, un effort Sakura, mets au moins un t-shirt repassé. Malgré la difficulté de l'exercice, je fini vêtue convenablement au pied de l'escalier.

- Pa' ! Tu m'emmène chez Sasuke ? On a notre projet de Bio à travailler !
- Un projet de bio ?
- Oui, un projet de bio... Je ne vois pas quoi faire d'autre en compagnie de cet être démoniaque.

Mon père soupira.

- Si Fugaku savait l'amour que tu portes à son fils cadet...
- T'en fait pas, j'ai aussi de magnifiques surnoms pour l'aîné !
- Eh bah, heureusement que vous êtes jeunes.

Wut ? Quel est le rapport ? Y'a des fois où les parents vous sortaient des phrases sans queue ni tête dont eux seuls connaissaient la signification dans leur esprit tordu. Ça faisais un peu « Le monde adulte n'est pas encore à ta portée, ma fille. » Un genre de Mufasa remasterisé...

❈❈❈

J'ai froid. Je me fais chier. J'écoute des absurdités et mon cerveau n'a même pas la sympathie de me déconnecter de l'instant présent pour une digression rêveuse. Mon dieu tuez-moi sur place.

Y perdre des plumesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant