Chapitre 8 : Le plan "pintade" (Partie 1)

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- Alors, tu me trouves comment ?

Devant les grilles du lycée, sous un vent tout droit débarqué du grand nord, mon nouveau style vestimentaire et mes aires de midinette ne semblait pas avoir la côte...

Mais avant de continuer avec cette scène qui me hantera jusqu'à la fin de mes jours et plus encore, faisons un petit retour en arrière voulez-vous ?

Je n'avais, mais alors, aucune envie de me lever ce matin là et le coma ne m'avait jamais paru aussi tentant qu'à l'instant précis où mon réveil me vrillait les tympans. Je m'étais finalement mise en position verticale comme un zombie en manque de sommeil - Ce que j'étais plus ou moins - pour me préparer à la plus longue journée de ma vie. J'allais avoir du travail...

- Trop petit, trop transparent, boudinant, trop petit, trop petit, trop petit...Rha !

N'y avait-il pas une tenue correcte dans ce tas de chiffons ?

- Quelque-chose ne va pas ma chérie ?

Je me retournais vers ma mère qui s'était arrêtée devant ma chambre, une bassine de linge dans les bras.

- Tout va bien ! Faut juste que je trouve du ni trop petit ni trop transparent ni trop boudinant dans un tas de fripe pour fille à mini boule.
- Mini quoi... ? me demanda-t-elle perplexe.
- Laisse tomber !

Je sautais dans mes chaussons à pompon et sorti comme une furie de ma chambre, me cramponnant à ma serviette éponge, seule barrière entre ma peau humide et l'air particulièrement frais de la maison. Ma mère tenta une interpellation précipité que je pris grand soin d'ignorer. Je n'avais pas le temps, c'était le grand jour et j'étais déjà en retard.

Je dévalais l'escalier pour gagner le salon et choper mon sac. J'y avais fourré la veille quelques magasines de mode prêtés par Ino et qui était censé me servir d'aide en cas de « panne d'inspiration ». C'était la première fois qu'on me demandait d'être inspiré pour me couvrir les fesses tien ! Un rapide coup d'œil dans la pièce et je repérais ma besace au pied du canapé avant de m'y précipité pour en fouiller le contenu frénétiquement.

Stop. Non ? Quoi ?

Mes gestes s'étaient figés net alors que mon attention revenait au détail qu'avait enfin traité mon cerveau si lent. Une tâche, une ombre, une présence qui avait traversé mon champ de vision sans que je n'y fasse réellement attention. Tâche, ombre, présence qui apparaissait désormais très clairement au beau milieu de mon living, le regard surpris, un croissant entre les paluches, qu'il leva en guise de salutation.

- Bonjour.

« Bonjour »... « Bonjour » qu'il me dit !

- Maman ! hurlais-je.

Alerter par mon crie d'effrois, ma mère dévala les escaliers à toute vitesse et mon père jaillit de son bureau.

- C'est quoi ça ?
- Un beau jeune homme d'un mètre quatre vingt pour... quatre vingt six kilos je dirais.

Le beau jeune homme en question confirma d'un rictus emplis de fierté.

- Je crois qu'on ne voit pas la même chose...

Le rictus emplis de fierté disparu subitement.

- Itachi est venu aider ton père pour une affaire très tôt ce matin et il est resté prendre le café. J'ai voulue te prévenir mais tu ne m'as pas écoutée...

Y perdre des plumesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant