Poupée

8. Ange.

Le réveil fut assez difficile pour Amy et Nathan qui avaient parlés jusqu'à très tard dans la nuit. Sur le chemin pour aller en cour, Nathan avait ralenti le pas et marchait désormais à hauteur d'Amy. Il embêta Marius qui se trouvait devant eux et taquina légèrement Laurine. Leurs éclats de rires résonnaient à travers les rues, Nathan avait retrouvé le sourire.

Ce jour là était un jour bien diffèrent : cela faisait maintenant  trois ans que Claire, l'ancienne meilleure amie d'Amy, avait disparu. Elle ressenti un vide en elle et repensa aux moments qu'elles avaient partagés. Elle n'aimait pas parler de cette fille au passé car elle gardait toujours cette espoir que Claire était encore parmi eux. Elle ne l'a considérait pas comme une simple ami car elles se connaissaient par cœur. Elles étaient l'opposé de chacune et s'étaient promise de toujours être la l'une pour l'autre mais Amy avait compris que dans le vie il y a certaines promesse que ne l'on peut pas tenir. Elle aurait aimé lui parler de Nathan et lui confier ses sentiments nouveaux qu'elle n'arrivait pas à identifier. Claire l'aurait rassurée en se moquant d'elle gentiment comme elle le faisait à chaque fois qu'Amy lui parlais d'un garçon. Elle aurait aimé revivre ses moments qu'elle avait tant aimé partager avec elle. Claire lui manquait. Elle avait ce fort caractère qu'elle admirait, cette joie de vivre que personne ne pouvait lui retirer et ce goût pour l'interdit qui l'a faisait se démarquer. Elle n'avait jamais eu une amitié aussi intense avec quelqu'un. Quand elles étaient ensemble elles ne voyaient plus le temps passer, elles pouvaient rire pendant des heures, se confier leurs secrets les plus intimes. Elles oubliaient les autres, leur soucis. Elles étaient comme destinée à partager la vie de l'autre. Elles étaient si différentes mais étaient pourtant si complémentaire. Un lien puissant les reliait. Le jour ou la disparition de Claire fut annoncé, Amy était partie en courant à leur endroit secret en espérant qu'elle l'attendait là-bas. Ce lieu se trouvait au bord de la forêt sur un banc qu'elle avait pris possession. Personne ne se rendait jamais sur ce banc à la vue improbable sur leur belle campagne. Elles avaient gravé leurs noms sur ce morceau de bois. Aimer regarder les gens vivre, Amy le tenait de Claire qui lui avait appris à prendre un certain recule. Amy était resté deux jours entiers à attendre sur leur banc que Claire se pointe et lui demande en rigolant si sa mère s'était inquiétée mais rien. Amy s'était renfermée sur elle même. Elle ne parla plus, ne mangea que très peu et ne trouva plus le sommeil. Depuis, elle avait réussi à relever la tête mais était persuadée que Claire n'était pas très loin. Ce jour là Amy alla donc en cours mais n'était pas vraiment présente. Elle dessina dans les coins de ses feuilles et regarda par la fenêtre de temps en temps. Quelques fois, Stanley lui demandait si elle allait bien mais Amy ne voulant pas et n'arrivant pas à parler de Claire à voix haute lui répondais que tout allait bien, qu'elle était juste fatiguée. Elle aurait aimé pouvoir parler de Claire à quelqu'un mais depuis maintenant trois ans, Amy n'arrivait plus à parler de Claire. Elle avait surement peur de dire à voix haute ce qu'elle espérait n'être qu'un mauvais cauchemar. Amy avait beaucoup de choses qu'elle gardait enfouie en elle et ne parlait jamais de ce qui lui faisait du mal. Pourtant elle allait dévoiller quelques unes de ses blessures passé à ceux qu'elle venait à peine de rencontrer. Elle avait développé une confiance infini envers Marius qui était pour elle un ami irremplaçable. Elle avait une grande estime pour lui. Avec lui, elle pouvait être elle-même, elle ne se forçait pas à jouer un rôle. Marius était une véritable personne, sincère, honnete, drôle, de confiance. Elle aimait par dessus tout passer du temps à ses côtés pour se confier, rigoler, l'écouter parler et en savoir plus sur cette personne qui restait malgré tout assez discrète. Avec lui, elle pouvait avoir des conversations ultra sérieuse ou parler de leurs futur bêtises. Elle avait découvert que les gens ne sont pas tous faux ou hypocrites comme elle en avait rencontre au paravent. Marius lui avait donner l'espoir que tout le monde n'était pas si mauvais. Elle avait aussi grandement confiance en Laurine avec qui elle aimait se changer les idées, rigoler, parler serieusement etc. Ce qu'elle preferait par dessus tout était d'écouter ses nouveaux amis se confier. Elle aimait avoir une place dans la vie des autres et adorait être une aide pour eux même si elle s'était souvent faite utilisée. Elle savait qui était Marius et Laurine pour elle mais ignorait ce qu'elle représentait pour eux. Comme pour Nathan, sa meilleure rencontre depuis ce début de nouvelle vie. Elle ne savait pas ce qu'elle représentait pour les gens qu'elle aimait. Elle avait une peur qu'elle gardait toujours en elle et qu'elle ne confia à personne pas même à Claire. Elle avait peur de n'être absolument personne pour ceux qui était tout pour elle. Elle avait peur d'être encore une fois, abusée, utilisée, rejetée. Elle avait cette peur de perdre tout ce qu'elle avait obtenu. Elle avait peur que tout recommence. Elle avait peur que son passé la rattrappe. Alors elle se trouva un nouvel endroit que cette fois elle ne partagerait pas avec Claire mais avec Nathan. Elle se rendit sur les toits de Paris tous les soirs attendant que Nathan la rejoigne afin de rigoler, se confier ou tout simplement discuter. Peut-être que pour lui elle n'était qu'un passe temps mais cette pensée ne lui faisait pas peur. Avec lui elle se sentais bien et aurait pu bravir tout les interdits. Elle passa aussi beaucoup de temps avec Marius et Laurine et, un jour de pluie, ils s'étaient tous donné rendez-vous chez Nathan et avaient parlé toute la journée. Nathan avait lancé un sujet de conversation et chacun avait confié ce qui le blessait le plus. Lorsque se fut au tour d'Amy, elle hésita de mentir et de ne pas parler de Claire mais elle se sentait bien et en sécurité, alors, pour la première fois depuis trois ans, elle leva la tête, respira un bon coup, et la gorge nouée se lança et parla de Claire.