14. Départ.

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Un matin d'été, bien avant qu'Amy ne déménage, Nathan se préparait à la rejoindre sur le pont d'un lac qui était devenu l'endroit où ils aimaient se retrouver pendant leur vacance. Cet été là était un été des plus chaud que la France ait connu depuis de nombreuses années. Pour remedier à cela, Nathan pris Amy dans ses bras et la jetta par dessus bord. A vrai dire le pont n'était pas très haut, à peine un mètres. Amy comptait profiter de ces vacances car le 17 Aout elle rentrerai dans sa campagne. Malgré le fait que Nathan ait essayé de la convaincre de rester, Amy ne pouvait pas laisser sa mère rentrer seule. Il fallait absolument qu'elle rentre. Même si cette année à Paris fut l'une des plus belle années d'Amy, elle devait retrouver le calme de sa vie d'avant. Pour Nathan, il était impensable qu'Amy retourne dans "ce coin perdu". Elle n'avait rien à y faire. Ses anciens amis n'avaient même pas été capable de rester en contact avec elle alors pourquoi retournerait-elle les voir ?

"Toutes les bonnes choses ont une fin Nathan. Mais tu sais je ne part pas pour toujours, on pourra s'appeler, se voir pendant les vacances, si on en a en commun bien sûr, repondit Amy en cherchant de nouvelles excuses pour persuader Nathan qu'il fallait qu'elle rentre. Puis ce n'est qu'un an à attendre. Je fais ma première année là-bas et après je vous rejoins dans notre appartement de rêve ! Nathan, elle pris un ton plus solennel, tu sais je ne peux pas laisser ma mère rentrer seule. Elle m'en voudrai. Puis ... j'ai besoin de retourner là-bas pour regler deux-trois trucs. Elle lui frappa le torse et parti en courant : Aller fait pas ta pleureuse ! C'est juste un an, sauf si tu ne me rattrape pas je part tout de suite hein ! "

Nathan la suiva en courant de toute ses forces. Il ne mit que quelques secondes pour arriver à sa hauteur. Il fit mine de s'approcher pour l'embrasser quand au dernier moment, lorsque leurs levres commencèrent à se froler, il se pencha et la porta sur son dos.

"Nathan repose moi ! Tu n'a pas le droit ! Lâche-moi  je te dis !

- Pas de soucis je te lâche."

Il la jeta alors d'un coup brusque dans le lac ce qui fit gicler l'eau à des mètre à la ronde. Elle se releva trempée en essayant d'enlever l'eau qui lui floutait la vue. 

"Je voulais simplement que mes deux pieds touchent le fond du lac et non pas imiter une baleine qui plonge." Elle fit un revers de la main dans l'eau qui aspergea Nathan. Leur après midi avait été joyeuse et ils n'avaient pas pensé au déménagement.

Le soleil allait commencer à tomber alors ils décidèrent de rentrer. Ce soir là aucun nuage n'était venu rompre l'harmonie des couleurs du ciel. Il se dégradait passant d'un bleu très clair jusqu'à un orangé profond. Les oiseaux sifflotait et s'envolait lorsqu'ils approchaient. Leur ombre les suivait et disparaissait peu à peu. 

Lorsque le livreur du Mac Donald leur avait fait parvenir leur repas du soir, Nathan et Amy partirent rejoindre Marius et Laurine qui s'étaient appropriés une place sur le toit. Il dégustèrent ou plutôt engloutirent leurs hambugers et se racontèrent toutes sortes d'histoires. Marius s'amusait à donner des morceaux de hamburger à deux pigeons qui venaient de se poser sur le toit. Comme à leur habitude, Marius et Nathan ne s'était pas retenu de taquiner Amy et Laurine. Elles avaient essayé de se défendre en cherchant de bonnes réponses à leurs attaques mais comment contredire quelqu'un qui est sur qu'il est supérieur ? Chaque sujet de conversation durait de longues minutes et derivait sur un autre jusqu'au sujet tant redouté par Amy :

"Je suis totalement d'accord Marius, cette année était folle ! Grâce à toi Amy. Mais bon ... C'est bientôt fini.

- Arretez je reviens dans un an ! Vous allez survivre !

- Ce sera différent, c'est tout."

Amy en avait conscience de cette différence. Tout allait encore changer mais cette fois elle repartait le cœur léger. Elle ferai son année aux beaux-arts et retournerai ensuite sur Paris. Ils louerai un appartement et  feront leur vie si bien organisée. Mais rien y fait, personne ne souhaitait qu'elle s'en aille.

Ils étaient restés près de six heures sur leur toit. Cela pourrait paraître dingue mai ils adorait ces moment là. Ils n'étaient qu'eux quatre et dominait Paris. Ces moments là qui deviendront de simples souvenirs leurs sont très important. Sans ces heures passées à critiquer, rigoler, apprendre, jouer, ... il ne serai jamais devenus aussi proches. Leur amitié n'était plus qu'un raison de vivre. Sans cela chacun d'entre eux ne serait pas ceux qu'ils sont aujourd'hui. Alors Lorsque la fatigue avait commencé à s'emparer de leur corps, Marius et Laurine descendirent par l'échelle et refermèrent la trappe qui comme d'habitude grinçait. Comme chaque soir, après leur départ, Amy et Nathan restèrent une heure supplémentaire à contempler la vue, à vivre avec cette impression de liberté. Ce moment là était leur moment d'intimité quand leurs mères étaient chez eux. Amy croyait en leur couple et n'avait pas peur de la distance qui allait les séparer mais Nathan lui était plus dubitatif. Amy était la première vraie relation qui lui tenait à cœur. Il ressentait cette jalousie, cet attachement si intense qui le poussait à rester toujours aux cotés d'Amy. Ce soir là il proposa à Amy de l'accompagner, de la suivre dans son village natale mais Amy refusa. Il été déçu mais il respecta son choix. Ce qu'il finira par regretter. Lorsqu'ils allaient redescendre, Nathan pris la main d'Amy et lui déposa une lettre dans la paume.

"Ne la lis pas maintenant. Je sais que tu pars dans une semaine mais ne la lis pas avant de partir."

Elle l'avait regardé avec ce regard qui le faisait fondre. Ses yeux d'un vert émeraude perçant l'obscurité de la nuit le dévorait du regard. Amy pouvait être patiente mais cette lettre l'en empêchait. Les jours passèrent et l'heure du départ se rapprochait de plus en plus. Nathan en perdait le sommeil et vivait continuellement avec une boule au ventre. Certes il lui resterait Marius et Laurine mais lui enlever Amy le rendait malade. 

Les cartons dans la chambre d'Amy s'empilaient sur presque toute la hauteur de la pièce. Nathan essaya de se frayer un chemin entre toutes ces piles et s'assied sur le matelas posé à même le sol. Il observa Amy refermer le dessus d'un des cartons avec du scotch et inspira très profondément :

"C'est donc aujourd'hui ... soupira-t-il" Amy posa le rouleau sur un pile près de la fenêtre et vint se poser a ses côtés. Elle posa sa main sur la cuisse de Nathan et lui repondit :

"Oui Nat' ... C'est aujourd'hui ... Je ... Je ne veux pas rentrer. Je venais enfin de me trouver, de savoir ce que je voulais, je ... je t'avais toi." 

Ils continuèrent à fixer le sol sans se regarder ni même se parler. Il déposa sa tête sur l'épaule d'Amy qui lui déposa un baiser sur le front. Ils restèrent là, pendant de longues minutes, dans un silence qui voulait tout dire. Ils ne bougèrent pas et regardèrent sans voir, les voisins et amis qui transportaient les cartons jusqu'au camion de déménagement. Chacun avait tenu à aider Anna et Amy pour ce déménagement. Elles faisaient parties de la famille. Une fois la pièce démeublée et totalement vide, Anna cria avec douceur :

"Amy ... ! On y va !" Sur ces paroles, Nathan se leva et pris Amy dans ses bras. Il la serra fort. Il ne voulait plus se détacher d'elle. Une larme roula sur la joue d'Amy. Elle tenta de se glisser hors de son corps :

"Nathan, je vais finir par avoir des ennuies avec ma mère, tenta-t-elle de rigoler en cachant sa peine." Alors il la lacha et la suivi sur le bord de la route. Cette route qu'Amy avait trouvée si horrible en arrivant n'avait désormais plus le même sens. Elle embrassa chacune des personnes qui se tenait sur le trottoir. Marius et Laurine l'écrasa entre leurs corps. Nathan se joignit à l'accolade.Elle se sépara d'eux et monta dans la voiture. Anna fit un signe de la main et démarra la voiture mais avant qu'elle s'éloigne Nathan se précipita à la fenêtre d'Amy qui la baissa :

"Tu as ma lettre ? Ne l'oublie pas ! Faites attention à vous sur la route ! Envoie moi un message quand vous etes rentrée. Amy ne m'oubli pas ... Tu es ma plus belle histoire."

Elle n'avait pas le temps de répondre à ses questions qu'il enchaina. Il l'embrassa comme si ce baiser était le dernier. Il se mordilla la lèvre du bas pour se retenir de pleurer et observa la voiture s'éloigner. Il lui cria une dernière fois :

"Je t'aime !" Ce qu'Amy lui répondit en se pechant par la fenêtre. 



Aujourd'hui, un soleil radieux surplombait la ville. Aujourd'hui était la fin d'une belle époque. Aujourd'hui ce soleil était le dernier soleil d'une vie.  

PoupéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant