Les Récits Recensés : Aller... Sans Retour

Souvenirs

Il se rappelait bien... Jamais il ne pourrait oublié et chaque jours qui l'éloignait de sa terre lui serrais un peu plus le coeur...

Ce jour là, son fils était présent. Ainsi que Vénus la Nolodra et Aldébar, les seuls à qui il avait parlé de son départ.

Devant les deux centaures il avait remis la couronne d'Élyön à son fils ému mais qui le cachait si mal...
《À partir de maintenant tu es le roi des Elfes de l'Est mon fils》se rappelait t'il lui avoir dit. 《Ici, malheureusement nos chemins se séparent. Souviens toi toujours de l'enseignement que je t'ai transmis... Ne doute jamais de l'amour que nous t'avons porté ta mère et moi. Quant à moi, je ne t'oublierais pas. Quelque soit le lieu où je me trouverais, mon coeur sera toujours à tes côtés 》

À ce moment là, il avait vu son fils mettre un genou à terre et courbé la tête dans l'attente que son père lui place lui même la couronne de feuilles d'or sur sa chevelure argent.
Quel douleur il avait ressenti ce jour si particulier. Les deux centaures n'avaient pas dit un mot, comprenant le moment intime que partageait les deux elfes.

Lorsque son fils se releva, ses yeux noisette brillait d'un éclat plus fort, ses yeux emplit de tant de tristesses.
《Même si je respecte ton choix... j'espère toujours que tu change d'avis et que tu rebrousse chemin... Père... avec toi s'en va une partie de moi... la vie n'aura plus la même saveur...》
Il s'était soudainement tue, le regard tourné vers la mer un peu plus loin et le long navire qui tanguait doucement au rythme des vagues.
Il n'avait plus rien ajouté.
Aldébar le centaure avait pris la parole et de sa voix grave et profonde avait souhaité les meilleurs voeux à l'ancien roi.

《Nos chants t'accompagnent  dans ta félicité Grand Roi 》avait il dit. 《Que ta route soit longue et sauf!》

La Nolodra resté légèrement en retrait, se rapprocha enfin et se positionna aux côtés du nouveau roi, des larmes coulaient librement sur son visage recouvert d'un duvet argenté, ses grands yeux tournesol fixé droit dans ceux de l'elfe.
《Qui aurait cru qu'un jour je sois autant attaché à un bipède...》avait elle dit de sa voix aussi douce que le bruissement des feuilles 《Ton départ m'affecte énormément car sois en sûr... Nous ne nous revérons plus toi et moi... Tu as scellé ton destin en choisissant de partir Lebedïn Ghiltoniel et bien que les étoiles nous ai si peu révélé quant à ton devenir... Sache qu'ils ont été catégorique... ton don deviendra ton fardeau et la solitude te condamnera à voir chacun des tiens disparaître... mais je ne te souhaite que du courage dans les épreuves que tu auras à faire face...》
Étant beaucoup plus grande que lui elle se pencha et posa un léger baiser sur son front.
《La bénédiction des gardiens de l'Ancien Bois t'accompagne! 》conclut elle.

Il les remercia, tous, une dernière fois et le coeur lourd s'éloigna sur le sable de la plage, bientôt les vaguelettes fraîche de la mer léchèrent ses pieds tandis qu'il se rapprochait de son navire sans aucun autre passager.

Lorsqu'il fut à bord et qu'il eut détaché les amarres il se retourna à nouveau dans leurs direction, leurs silhouettes se découpant sous le couvert des hauts arbres.

Une voix s'éleva alors comme un murmure à ses oreilles, comme une présence rassurante. Pourtant il était déjà trop loin pour pouvoir entendre ce chuchoti qu'il reconnu toutefois et qu'il compris avec distinction. C'était la voix de son fils.
《Je resterai sur cette plage tant que je verrais ton navire au dessus des vagues et tant que cette côte te sera perceptible tu me verra... Nourris toi du soleil tu m'as dit...》

Le sous bois sembla s'éclairer soudain, gagnant en intensité et sous le regard perçant de Ghiltoniel il vit son fils s'illuminé tel un véritable soleil vivant, sa longue chevelure argenté brillant tel des flammes blanche. Un sourire étira les lèvres de l'ancien roi, à son tour il laissa les rayons chaud du soleil le pénétré et bientôt sa peau s'illumina à son tour éclairant le bateau et la mer. Il émanait de lui un feu brûlant Qui, bien qu'étant en plein jour se distinguait de l'éclat du véritable soleil. Il leva sa main brillante en signe d'adieu, sa chevelure de feu virevoltant au gré des vents.