Les Récits Recensés : Aller... Sans Retour

Tempêtes

Harassé ! Oui il était harassé ! Épuisé ! Fatigué ! À bout !

Balloté par les mouvements violents et irrégulier des vagues, il tentait d'une main de maintenir son navire à flot, tandis que de l'autre il tentait de brisé les vagues les plus dangereuses grâce à sa maîtrise de l'eau.

Le vent fouettait son visage, faisant furieusement virevolter sa chevelure d'or, brouillant sa vision de manière régulière et agaçante.

_J'en-ai-marre !!!

Le mur d'eau dressé devant son navire sembla se déchirer, laissant une troué suffisamment large pour que son embarcation puisse s'y engouffré.
Il poussa un grognements douloureux lorsque le bateau frappa à nouveau la surface liquide.

Ses yeux pourpres assombri par la concentration fixait la nouvelle vague qui gagnait en vitesse et en hauteur.

Lanya n'était pas là quand on avait besoin d'elle.

Deux semaines se prit-il à pensé, deux foutu semaines qu'elle avait disparu sous la surface sans donné aucun signe de vie.
Il grogna à nouveau lorsqu'une vague qu'il n'avait pas vu fit dangereusement tanguer le bateau sur le côté.

Qu'elle y reste dans sa flotte, pensa-t-il encore avec hargne.

D'un coup, d'un seul, il réussi à propulsé son navire sur une distance qu'il était incapable de définir vu le tumulte du milieu.

Épuisé. Harassé.

Plein sud, lui avait-elle dit. Je t'en mettrais du plein sud.

De toute sa vie, il n'avait jamais navigué dans des eaux aussi impétueuses, n'avait jamais eu à se servir de sa maîtrise de l'eau sur une tel immensité liquide.

Il se reprit. Ce n'était décidément pas le moment pour se laissé aller.

D'un coup sec, il ramena la barre, faisant brusquement viré le navire. Le vent violent fit volé sa chevelure en arrière.

N'empêche il se trouvait dans une mauvaise posture. Le navire fabriqué par Nolúan le Farfadet et ses artisans, avait certes miraculeusement tenu bon jusqu'à présent, mais il sentait que c'était une chance minime dans la situation où il était.

Norata. Pensa-t-il tout à coup. La Sorcière aurait sûrement pu créer un sort capable de dompter les vagues, comme elle domptait autrefois les sables du désert rouge... Elle était enceinte la dernière fois qu'il l'avait vu. D'Iliän.

Le choc lui coupa le souffle. Il tomba lourdement contre une caisse en bois, une masse considérable d'eau l'engloutit quelques secondes. Il s'étouffa. Déglutit. La vision troublé il tenta de se relevé tandis que le pont en bois était glissant, ruisselant d'eau.
Le bateau était à présent violemment secoué par les vagues.

Merde.

Il se servi cette fois de ces deux mains pour s'agripper à la barre, au risque de faire dangereusement pencher son navire dans une direction.
Lorsqu'il se fut stabilisé, il redressa rapidement la barre, brisant une vague qui venait de plein fouet. L'eau inonda l'avant du bateau.

Il dressa la main droite dans les airs, la gauche tenant toujours la barre et d'un geste ample, repoussa avec violence les vagues les plus proches, s'accordant à peine quelques instants de répit.

Le maintenir à flot, se dit-il, simplement le maintenir.

Deux heures durant il lutta contre les flots et le vent, contre la fatigue et les douleurs occasionnées.

_Debout ! Fainéant !

La voix de la jeune femme le fit sursauter.
Il grogna de douleurs lorsqu'il se redressa, les membres courbaturés. Il avait l'impression de n'avoir dormis que quelques minutes.