Down The Corridor • jhs - kth

4 • Nightmare • 4

            Quelques jours s'étaient écoulés depuis le réveil du méché, les deux jeunes hommes avaient commencés à s'habituer et à apprécier la présence de l'autre, bien qu'ils restaient tout de même embarrassés à chaques contacts physiques. Hoseok avait tout naturellement laissé son lit au jeune homme et même si ce dernier avait longuement insisté pour échanger leurs places, se sentant coupable de le faire dormir sur le canapé comme un simple invité, le plus vieux refusa catégoriquement de le laisser dormir dans le salon. À mesure qu'il passait ses journées avec le brun, Taehyung semblait moins torturé et appréciait un peu plus cette vie qui lui était donnée. Il avait de la chance d'être tombé sur ce hyung attentionné qui lui avait offert un toit, un foyer, et il se promit que lorsqu'il se sentirait prêt à retourner dehors il chercherait un travail afin d'aider son aîné avec les dépenses qu'il engendrait.
Il était tard, Hoseok était assis sur le canapé alors que son dongsaeng s'était installé dans le fauteuil et tout les deux regardaient un drama quelconque qui passait à la télé. Le jeune avait la tête qui devenait lourde de fatigue et bientôt, il ne parvenait plus à garder les yeux ouverts.

«- Tu devrais aller te coucher Taehyung, dit le brun, ce fauteuil n'est pas vraiment un endroit pour dormir.»

            Le jeune homme acquiesça et se dirigea lentement vers la chambre, les yeux baignés de fatigue. Et ainsi, comme tout les soirs depuis qu'il était dans cet appartement, le méché tenta de faire abstraction de l'obscurité et s'endormit, seul, dans cette chambre qui n'était pas la sienne.

[…]

            Taehyung se réveilla en sursaut et regarda autour de lui. Du noir, seulement du noir. Il se leva et avança dans l'obscurité à la recherche de la porte, il avait besoin de prendre l'air. En ouvrant la porte il ne reconnu pas l'appartement de Hoseok mais bien son ancien logement, plongé dans une lumière écarlate. Il longea le mur jusqu'à atteindre la grande fenêtre du couloir et tenta de voir la rue de son enfance à travers les carreaux, mais il était bien trop ébloui par l'éclat vermeil de la lune pour réussir à réellement distinguer quelque chose. Il se détourna de la fenêtre et se retrouva à nouveau face à l'obscurité oppressante de ce couloir, seulement coupé par un filet de lumière venant de l'embrasure d'une porte, il se dirigea tout naturellement vers celle-ci et passa sa tête à l'intérieur de la chambre inhabituellement silencieuse. Cette même lumière écarlate éclairait cette chambre d'enfant, il pouvait à peine distinguer les formes des objets mais le silence pesant parlait de lui même, il n'y avait pas d'être vivant ici. Il referma la porte et traversa le couloir et entama la descente des escaliers afin de rejoindre le centre de la maison.

«- Jeong Gyu ? Eon Jin ?, seul le silence lui répondit, Il y a quelqu'un ? Répondez moi !»

             Taehyung continua d'appeler désespérément ses cadets, il était seul dans cette maison familiale et il commençait à paniquer. Il ne voyait personne, il n'entendait que sa respiration anarchique, il ne trouvait plus sa famille. Les larmes commencèrent à dévaler ses joues alors qu'il faisait plusieurs tours sur lui même dans l'espoir d'apercevoir ses cadets ou ses parents mais toujours rien. Il ne parvenait plus à respirer normalement, il fallait vraiment qu'il prenne l'air, mais rien n'y faisait il n'y avait pas d'échappatoire, tout était fermé. Il se mit à courir en travers des pièces jusqu'à ce qu'une lumière des plus éblouissante l'aveugle, le faisant tomber en arrière. Lorsqu'il retrouva la vue, l'ambiance de la bâtisse avait changé, il n'y avait toujours pas âme qui vive mais l'air semblait plus lourd, plus irrespirable que précédemment. Il peinait à se relever. Il s'apprêtait à traverser le salon mais après seulement quelques pas, il senti un liquide poisseux sous la plante de ses pieds. Deux corps sans vie allongés sur le parquet, baignant dans ce liquide infâme, deux âmes juvéniles arrachées au monde. Sa vision se troubla de nouveau alors qu'il tombait sur ses genoux.

« - Jeong Gyu, Eon Jin, ses larmes tombèrent sur ce sol souillé, allez levez vous c'est plus drôle maintenant.., sa bouche tremblait, sa voix se cassa et ses larmes envahirent son visage une nouvelle fois.»

             Il secouait les corps de ses cadets comme pour les réveiller d'un long sommeil mais ils ne réagissaient pas.

«- Ça peut pas être vrai ! Vous allez vous en sortir, je vous le promet !!»

             Il les prit dans ses bras, ignorant l'odeur métalliques qui émanait de leurs vêtements tachés de sang et couru jusqu'à la sortie. Il frappait contre cette satanée porte dans l'espoir que quelqu'un l'aide mais tout ce qu'il eu en retour fût la froideur du corps de ses cadets.

[…]

             Un cri déchirant retenti dans l'appartement , suivi par des pas précipités.