Marchand de sable

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Longeant les murs dans la nuit,
Remuant sa triste solitude au fond de lui,
Distribuant son seul bonheur,
Le marchand de sable regarde l'heure.

Bientôt minuit,
Son travail est bientôt finit.
La dernière maison se dresse au bout de la rue,
Et son dernier sac de rêve aura disparut.

Mais s'approchant de la fenêtre,
Le voilà qui aperçoit,
Cette gamine maigrelette,
Que le sommeil ne trouve pas.

Attendris est le doux rôdeur,
Qui trouve en chaque enfant un ami.
Et perdant son air rêveur,
Le voilà qui, au travail se mit.

Pour cette petite, pas de hasard.
Il ne laisse pas de place pour les cauchemars.

Un zest d'aventure par là,
Une pincé de mystère par ici.

Beaucoup de rire, beaucoup de joie !
Pas de pleur, pas de cris.

Un peu d'amour, pourquoi pas ?
De la peur ? Non surtout pas !

Remuant le doux rêve,
Mélangeant amitié, suspens et bonheur,
Ce songe est tel la fève,
De la galette d'une nuit sans malheur.

Le nuage de sable se glisse dans la petite chambrette,
Se glisse jusqu'à la fillette maigrelette.
La voilà qui bat des cils,
La voilà qui s'endors.

Ce que le marchand de sable a à la place du coeur,
C'est de la poussière d'or.

Bonsoir ! C'est un long poème que voilà, mais j'espère qu'il vous a plu ! J'essaye d'écrire sur une note joyeuse puisque le prochain sera un peu plus triste.

A bientôt !

Dredre.

Poesya : Somnium TerraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant