La porte.

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J'ai ouvert mon cœur pour le remplir de glace,
J'ai lesté mon âme de rochers si lourds
Qu'ils m'empêchent de devoir faire face
Au monde et à ceux qui m'entourent.

J'ai éloigné l'esprit du cœur,
Pour avoir un meilleur contrôle de mon bonheur.
J'ai construit d'immenses murailles de pierre,
Et j'y ai laissé une petite porte de fer.

Oseras-tu la pousser ?
Je ne sais pas.
Oseras-tu oser ?
Sûrement pas.

J'y ai planté des soldats, des fantômes armés,
Prêts à me défendre de tous dangers.
J'ai cadenassé chaque issue, la voie est fermée.
Comment pourriez vous entrer ?

La neige s'est noyée dans mes veines,
Anesthésiant le malheur et la peine.
Je me suis laissée baigner par la sérénité.
Folle, réveille toi, tes sens s'en sont allés.

Et la clé est tombée comme un châtiment.
Je l'ai ramassée et l'ai glissée entre les rochers.
Elle m'est revenue plus tourmentante qu'avant.
Et la clé est tombée.

Alors, je me suis faite petite,
Viens je t'invite !
Et j'ai entrebâillée la porte.
Tu te fais forte !
La lumière à filtré.
Mon château sombre elle a éclairé.

Je me suis sentie plus vive que morte.
Je t'ai ouvert la porte.

Dredre

Poesya : Somnium TerraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant