Seulement une nuit

Chapitre 2

Elena prit un temps fou avant de réussir à garer sa voiture. Il n'y avait pas beaucoup de places dans le parking, dire qu'on célébrait quelque chose de quasiment important.

Elle pénétra enfin dans l'entreprise. Dans l'accueil, elle ne vit que les membres du sécurité, point de trace des employés qui y circulaient quotidiennement.

Les bruits de ses pas résonnaient dans le vaste couloir et on pouvait sentir de la frustration dans sa démarche.

De temps à autre, elle consultait sa montre, priant de ne pas croiser son patron, qui,cette fois-ci, n'allait pas se montrer tolérant. Elle avait trop de retards accumulés.

Elena passa devant le distributeur et choisit de se faire du café.

Elle fut surprise de ne pas y trouver Madeleine, car d'habitude, cette dernière y était posté.

Haussant les épaules, elle prit son café et se dirigea vers la salle des machines.

Le père d'Elena était technicien, un informaticien hors pair et avait su transmettre l'amour du métier à son unique enfant.

Partout où il allait,Elena était toujours dans ses pattes, partageant avec joie les activités de son père.

Et voilà qu'aujourd'hui, elle gagnait sa vie avec ce métier et elle était reconnaissante envers son défunt père.

Elle avait grandi au milieu des appareils électroniques de tout genre et son fils avait droit à ce même traitement.

Elena poussa la porte. Elle alla s'asseoir et commença à déballer les périphériques.

Réarrangeant ses lentilles, elle se plongea dans son travail. On entendait le bruit des claviers dans la pièce.

Les heures se succédèrent en même temps que les cafés. Elle décida enfin, de prendre une pause, en se massant les reins.

Elle éteignit les machines et sortit, d'un pas raide.

Elle croisa Madeleine dans le couloir, qui préparait un plateau prestement.

-Mady chérie ! Quel bonheur de te voir. Dit Elena en lui faisant la bise.

- Bonjour Elena. Mais où étais-tu passé ?

- Tu avais besoin de moi Mady ? Tu sais très bien que je suis invisible lorsque je m'en ferme dans la salle des machines.

- Excuse-moi. J'avais complètement oublié. Mais,sache que ton retard n'était pas passé inaperçu. Murmura Madeleine, en lui faisant un clin d'œil complice. Mais t'inquiète, je t'ai trouvé une excuse auprès du patron.

- Merci Mady. Je te revaudrai cela à un de ces jours. Lança Elena, en enlaçant son amie.

- Bats les pattes Elena. Va plutôt te promener. Rétorqua la jeune femme d'un ton faussement sévère.

Elena lui tira la langue et s'en allât en dansant gauchement. Ce qui provoqua l'hilarité chez Madeleine, qui s'essuya le coin de l'œil.