Chapitre 12

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Les arbustes étaient taillés avec soin, et leur disposition alignée donnait un spectacle tout à fait charmant à regarder, malgré que leur naturelle beauté soit cachée par le soir, la nuit noire.

Elena eut l'impression d'être dans le jardin d'Éden et elle sourit bêtement tout en fredonnant un chant de Mama Odie, dans le dessin animé : La princesse et la grenouille.

-La vie est belle, quand on est soi-même...le ciel sera bleu...

Elle dansait tout en avançant, oubliant complètement la raison de sa présence. Et lorsqu'elle y songea, elle était déjà bien au fond pour songer à faire
demi-tour et tenait cependant à finir son exploration. Refoulant Melody dans un coin de sa tête, elle longea le pas.

Les arbres les plus géants donnaient la forme humaine dans l'obscurité et la jeune femme se mit à rigoler, troublant le calme, la tranquillité de l'endroit.

Ne cessant de rire, elle trébucha sur un tronc d'un arbre et tomba de tout son long. Elle ne lâcha pas la bouteille de Whisky pour autant.

Son dos lui fit mal et un filet de sang dégoulina de son front, car une pointe de son masque venait de s'y enfoncer.

Elle se mit à crier comme un enfant mais elle dut s'arrêter quelques instants plus tard, quand elle entendit une autre voix que la sienne imiter ses cris.

Elle fronca les sourcils et cligna les yeux plusieurs fois, sonda l'obscurité. Ses yeux se stoppèrent alors sur une silhouette assise par terre, en face d'elle.

- Vous connaissez cet endroit ?
Demanda-t-elle, en se levant lentement, pour venir s'asseoir près de l'inconnu, qui ne lui accorda même pas un regard, voire même répondre à sa question.

-Dis donc vous aimez la nuit ?

-Vous n'êtes pas très bavard. Remarqua-t -elle. Vous devez sûrement être un vieux. Il n'y a qu'eux pour pouvoir se terrer dans un silence aussi frustrant.
Et....

- Vas-tu te taire enfin ?Si ce calme ne te convient pas, retourne à l'intérieur. Au moins, tu n'aurais pas à supporter le silence d'un vieux. Fais de l'espace alors.

Elena écarquilla les yeux, surprise.

-Morbleu ! Mais vous êtes un ouragan vous ! S'exclame-t-elle en mettant une main sur sa poitrine et l'autre derrière son dos.

L'homme leva les yeux vers elle. Elle ne put distinguer ses traits car lui aussi, portait un masque. Mais elle crut déceler dans son regard de l'étonnement. Vif comme l'éclair,il lui arracha des mains la bouteille qu'elle venait de sortir derrière son dos.

- Vous vous saoulez en cachette mon ami ? Pour noyer vos peines de coeur ?

Un rire suivit ses dires. Elena se pencha légèrement pour le regarder. Ses longs cheveux châtains brillaient sous l'éclat de la lune argentée.
Il devait sûrement faire battre bien des cœurs ! Pensa-t-elle en ébauchant un petit sourire, qui ne passa guère inaperçu.

- J'aime votre rire. C'est simple et agréable à écouter et cela vous transforme. Vous devriez rire plus souvent. Opina-t-elle, en ne cessant de le fixer.

- Sais-tu que " la luna de amor", n'est pas un endroit pour les vierges effarouchées ? Fais-moi le plaisir de rentrer chez toi fillette. L'ordonna-t-il avec brusquerie.

-Fillette ! Moi c'est Lena. Et vous, vous avez un nom quand-même ? Demanda la jeune fille en se collant complètement à lui.

- Oubliez ma question, ajouta-t-elle, en reculant, suite au regard noir que ce dernier lui lança. Donc, vous êtes un cocu et cela vous met en rogne ? Allez, ne soyez pas timide, videz votre sac.

- Cela ne te regarde absolument pas. Dit l'inconnu, agacé.

- Ma vie ne doit t'intéresser, reprit-il. Mais, cependant la tienne m'attire un peu. Et je me demande ce que peut bien faire une jeune fille comme toi dans un pareil endroit.

-Il n'y a pas que les hommes qui peuvent s'amuser, prendre du bon plaisir alors que nous les femmes, attendent gentiment à la maison. Nous décidons alors de nous mettre de la partie nous aussi.

- J'ai toujours su que l'apparence nous trompe toujours. Et ce soir, tu me donnes cette pleine confirmation. Plusieurs hommes paieront cher pour t'avoir mais tu ne peux cacher indéfiniment ta vraie nature. Les femmes sont frivoles, pareilles à des insectes.

Elena devint rouge comme une pivoine et leva le bras pour gifler l'inconnu qui esquiva habilement son coup. Ce dernier retint son bras et lui tordit la main.

- Je ne suis pas une putain cria Elena en lui martelant le buste pas sa main libre. L'homme la fit basculer et s'allongea sur elle, la paralysant toute entière.

-Toutes les femmes le sont, querida. Murmura-t-il, au creux de son oreille.

- Votre mère est la plus grosse des putains alors. Lança-t-elle avec rage, en se remettant à se débattre comme une furie.

Pour toute réponse, l'inconnu plaqua ses lèvres dures sur les siennes, les écrasèrent impitoyablement forçant l'accès de sa bouche. Ce fut un baiser sauvage. Il releva la tête, quelques minutes plus tard,satisfait du résultat obtenu.

Elena était haletante et avait du sang sur les lèvres,l'homme l'avait mordu. Dans le regard de ce dernier, il y avait une lueur dangereuse qui brillait. Un désir illuminait ses prunelles sombres.

Il se mit alors à lui caresser les seins à travers son soutient de gorge à dentelle. Elena se cambra, le corps en ébullition. L'homme poussa un râle et se rua sur sa bouche qu'il se mit à embrasser cette fois-ci avec passion. Elena lui encercla le cou et approfondit le baiser.

Leurs langues dansaient la plus belle des danses érotiques tandis que la main de l'homme caressa son intimité à travers le fin tissu de son sous-vêtement.

La jeune femme gémit doucement, enivrée par la passion. L'homme se mit à la dévêtir, tout en explorant son corps avec sa langue et ne tarda à se dénuder lui aussi. Elena se mit à le contempler dans toute sa splendeur et le réclama en elle.

L'homme sourit et reprit sa position. Il se mit donc à embrasser ses seins durcis par le désir , à taquiner les pointes de ses dents tout en introduisant un doigt ,puis deux doigts en elle.

La jeune femme s'agrippa à son dos en le griffant. Il fit des va-et-vient rapides avec ses doigts tout en incitant la jeune femme à suivre le rythme. Elle était au bord de l'orgasme quand il sortit enfin ses doigts d'elle.

Elena put voir son rire diabolique avant qu'elle le sente soudainement en elle. Un moment, elle s'immobilisa, paralysée par la douleur ,mais le désir et la passion l'emportèrent, et l'homme lui imposa son rythme.

Leurs souffles se mêlèrent, leurs cœurs battaient à l'unisson. Ils atteignirent en même temps l'orgasme, leurs cris se faisaient entendre dans ce milieu végétal, ce jardin enchanté.

Et de là-haut, la lune argentée épiait ces deux jeunes gens comblés qui, insouciants de leur nudité, se reposaient dans les bras l'un de l'autre, le coeur et l'âme unis pour toujours.

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J'espère que ce chapitre vous a plu. C'est un petit peu long en effet ( plus de 1000 mots ) mais ma priorité, c'est votre compréhension de l'histoire.
N'oubliez surtout pas de voter et de commenter. Bisou....

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