Seulement une nuit

Chapitre 13

Elena sentit un doux frisson lui parcourir la peau, elle se retourna mais la sensation de froid restait toujours.

Elle fronça les sourcils, quand elle se rendit compte que son corps était en contact avec de l'herbe. Pourquoi n'était-elle pas dans son lit moelleux, confortable à souhait?

Elena ouvrit lentement les yeux et eut dans son champ de vision un visage d'homme, profondément endormi.

Elle regarda longuement l'inconnu, dont les cheveux châtains lui recouvraient presque entièrement le visage avant d'enfin remarquer l'intégrale nudité de l'homme en question. Ce qui lui fit pousser un cri d'exclamation à la vue de son corps dévoilé, elle aussi.

Sa mémoire lui revint peu à peu et elle se sentie souillée. Elle n'arrivait pas à croire qu'elle avait fait l'amour avec un inconnu. Vite comme l'éclair,elle rassembla ses habits épars et s'habilla, tout en guettant l'homme du coin de l'œil.

Celui-ci semblait dormir profondément alors elle s'éloigna en courant le cœur battant à tout rompre. Après quelques minutes, elle trouva une sortie.

Elle respira enfin quand elle vit une voiture arrivée au coin de la rue. Elle la stoppa et fut heureuse de constater que le chauffeur était un ami de son père. Le coeur apaisé, elle monta à l'intérieur.

- Tout va bien ? Demanda Riguo en entendant le soupir que la jeune fille laissa échapper.

- Oui très bien. Ne vous inquiétez pas. Emmenez-moi à la maison. S'empressa-t-elle de le rassurer.

- Dans cet état ? Tu vas plutôt rester chez moi, pour être plus présentable. Ordonna-t-il en fronçant les sourcils.

Elena acquiesça lentement, lui donnant entièrement raison. Ses cheveux, d'habitude bien coiffés étaient désordonnés, ses habits froissés étaient parsemés d'herbes, le haut de sa robe était déchiré, elle était vraiment en piteux état. Serrant  ses bras autour d'elle, elle se tourna vers sa portière et regarda la nature éveillée.

Les arbres défilaient en même temps que les images de la nuit dernière, des images qu'elle voulait à tout prix oublier mais qui ,toutefois ,éveillaient en elle d'agréables sensations.

Quelques minutes plus tard, la voiture s'arrêta devant une belle maison, petite certes mais agréable à regarder. Riguo vint lui ouvrir la portière et la couvrit de sa veste tout en l'entrainant à l'intérieur.

- Vous avez une très belle maison. Ne put-elle s'empêcher de dire en balayant son regard sur la pièce.

- Je le prends pour un compliment. Dit-il en lui souriant.

-Mais, c'en ait vraiment un. Riposta-t-elle en lui rendant son sourire.

- Suis-moi jeune fille. Ordonna-t-il en lui ébouriffant ses cheveux au passage.

Elena grimpa l'escalier derrière lui et arriva dans un couloir. Riguo se dirigea jusqu'au fond et ouvrit une porte, dans laquelle, il l'invita à entrer.

- C'était la chambre de ma fille Lydia. Tous ses affaires sont là. Tu peux t'en servir. Je t'attends en bas. Il faut qu'on parle sérieusement.

- Merci. Murmura-t-elle au moment où il refermait doucement la porte.