Chapitre 4

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Matteo marchait de long en large, fulminant de colère, à cause de son frère, de son con de frère.

- Adriana, rends-toi chez notre mère, le temps que je résolve le problème de Gaël. Ordonna-t-il d'une voix ferme à sa belle-soeur, si têtue, dans l'appareil.

-Tu sais que je ne peux le laisser Matteo. Tu le sais mieux que quiconque. Souffla doucement la jeune femme, en reniflant.

- La situation est plus critique cette fois-ci Adriana. Je sais que tu es une femme forte, tu peux tout encaisser mais songe pour un instant à l'enfant que tu portes. Ma mère, Gabriel et mes soeurs t'aideront, du temps que mon père parvienne à quelque chose avec ton mari.

Matteo entendit les sanglots étouffés de la jeune femme dans le combiné, il serra les poings, souffrant avec elle.

En lui demandant de s'éloigner de Gaël, il savait qu'il lui demandait beaucoup, connaissant son amour pour son frère.

Mais c'était pour son bien qu'il agissait ainsi. Des trois frères Petranov de la mantala, Gaël avait toujours été le plus indiscipliné, mais avait cependant un fort succès avec les femelles; dire qu'il utilisait son cerveau, non pour travailler comme la plupart des Petranov, mais pour draguer les filles, pour les mieux humilier par la suite.

Son père, Miguel Petranov avait jugé bon de lui faire travailler dans l'entreprise familiale mais Matteo avait toujours su que c'était un incapable. Voilà la raison de sa venue à São polo.

Étant l'aîné et le seul qui soit encore célibataire, il était venu prendre les règnes de l'entreprise familiale, le temps que sa famille ait parvenu à faire quelque chose de Gaël.

- Je vais emballer mes affaires et me rendre à Guanajuato. Affirma Adriana, d'une voix tremblotante.

- C'est la meilleure solution Adriana. Je te protégerai toujours ma soeur.

- Je le sais. Bon je vais te laisser te reposer. Et je te souhaite un bon séjour au Brésil, espérant que tu reviennes vite à la maison.

- Merci. Prends bien soin de toi et de mes neveux.

Une fois raccroché, Matteo se laissa tomber dans son fauteuil, fatigué de cette longue journée, souffrant du décalage horaire.

Tard dans la nuit, hier, rentré dans son appartement, il avait reçu l'appel au secours de son père et s'était immédiatement rendu sur le territoire brésilien, n'ayant même pas le temps de se reposer.

Perdu dans ses pensées, il entendit qu'on frappait à la porte qu'après le troisième coup.

Sursautant légèrement, il se leva et d'un pas rapide, alla ouvrir la porte.

Ses yeux se posèrent sur la femme qui n'arrêtait de le fixer avec gourmandise lors de la réunion, qu'il voyait de dos et qui semblerait-il était sur le point de s'en aller.

Matteo fronça les sourcils, irrité, décidé à mettre cette femme dans sa véritable place. Sa place d'employée.

Il se devait d'apprendre à tous ici qu'il n'était pas Gaël, et qu'au moindre faux pas, son règle d'or était :" R.R.I" ( révoqué, remplacé immédiat )

Seulement une nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant