Chapitre 17

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En début de nuit, alors que tout le monde était endormi et que le calme régnait dans l'avion, Louis commença à émerger de son sommeil. Les sept heures de vol étaient bien longues et ils avaient encore un bout de chemin à faire. Le châtain, perturbé dans son sommeil, essaya d'abord de changer de position pour faire revenir le repos, mais se décida à ouvrir les yeux après que ses tentatives de se rendormir furent infructueuses. Il papillonna des yeux à travers l'obscurité pour s'habituer à la luminosité ambiante et parvenir à discerner un minimum ce qui l'entourait. Malgré l'heure peu tardive, le soleil était déjà mort à l'horizon, et allait éclairer l'été d'un autre pendant que l'hiver se rapprochait toujours plus d'eux. Il commença à s'étirer de tout son long pour détendre ses muscles engourdis et poussa un soupire de satisfaction quand ses membres ses relâchèrent.

Malgré le gros pull supplémentaire que Harry lui avait enfilé lui-même – car il était trop fatigué pour y parvenir tout seul – juste avant qu'il ne s'endorme contre la fenêtre, il sentit un frisson le traverser et parcourir désagréablement sa colonne vertébrale. Il frotta ses bras à l'aide de ses mains recouvertes des trop grands vêtements et se recroquevilla un peu sur lui-même pour conserver sa chaleur. Ne parvenant pas à retrouver le sommeil, il se retourna plusieurs fois sur son siège jusqu'à sentir enfin la chaleur titiller son épaule. Heureux de trouver une source de chaleur, il se retourna pour s'y coller, et referma ses doigts sur le pull contre lequel il était appuyé. Un pull ? Louis releva ses yeux endormis pour apercevoir à travers le noir ambiant le corps imposant de son ami à ses côtés.

Harry.

Le corps du plus petit se réchauffa agréablement quand il pensa au bouclé et à sa présence contre lui, encore endormi. Il devinait ses boucles lui retombant partout autour du visage, comme il avait déjà eu l'occasion à nombreuses reprises – de même que tous leurs camarades – de le voir dès son réveil. Harry ressemblait à un mouton le matin, mais là où tous les autres trouvaient cela drôle et se moquaient gentiment lui dire, lui trouvait celui extrêmement mignon et adorable, sans jamais avoir osé l'avouer au jeune homme, de peur de le blesser dans son égo naturel d'Alpha. Aucun Alpha, et donc dominant, n'aimait être appelé cute, c'était un fait, et c'était aussi parfaitement normal au vu de leurs positions dans la société et dans les relations sociales au quotidien.

Louis, désireux de s'approprier cette bouillante ambulant, se releva de son siège après avoir tâtonné pour enlever sa ceinture, et s'approcha dans le plus grand des silences de l'Alpha. Etant en vol, ils avaient la possibilité de se détacher et de bouger à leur aise dans l'engin pour par exemple aller aux toilettes comme Niall l'avait fait – et l'avait d'ailleurs détachée à nouveau puisque le châtain voyait du coin de l'œil qu'il lui avait déjà piqué son idée –, et Louis comptait bien profiter de sa liberté de mouvements pour s'affaler contre Harry et lui dormir dessus.

Cependant un évènement imprévu s'opposa à son désir de se rapprocher du bouclé, puisque ce dernier avait l'une de ses mains sur ses jambes, et l'empêchât d'accéder à ses genoux. Il fit d'abord la moue – pour la forme – et se pencha un peu pour tendre le bras vers l'Alpha. Il prit avec délicatesse sa main, pour ne pas le réveiller, et la déposa sur l'accoudoir, laissant la place nécessaire à son petit corps pour se caler contre lui. Il se glissa ensuite sur ses cuisses, ces petites jambes de chaque côté de celles d'Harry, et déposa immédiatement sa tête et ses mains contre son torse. Louis poussa un soupire de bonheur en se sentant enveloppé de la chaleur agréable de son ami, et n'était absolument pas gêné de s'être invité sur son voisin pour profiter sans son accord de sa température corporelle plus élevée que la sienne.

Enfouissant son nez dans le pull de l'Alpha, il profita de son odeur boisée et du sentiment de planitude qu'elle lui apportait, et se sentit immédiatement sur le point de se rendormir. Ce garçon avait l'inébranlable don de l'apaise et de, en règle générale, tirer le meilleur de lui. Un sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu'il sentit son ami bouger un peu, et enrouler doucement ses bras autour de sa taille pour le câliner comme s'il était son doudou et que sa place était chaque nuit dans son étreinte.

Petit Secret (L.S) (A/B/O) [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant