A l'amour à la mort.

Partie 10.

  Enzo :
« Midi, devant la grille du lycée. »

Mon cœur a loupé un battement. Je voulais lui répondre qu'il aille se faire foutre, que je le détestais de m'avoir laisser sans nouvelle pendant un mois. Mais au lieu de ça...

Moi :
« Ok. »

Durant les quatre heures de cours, je stressais comme pas possible. J'imaginais ce qui voulais me dire. Au fond de moi, j'espérais qu'il allait s'excuser de m'avoir laisser toute seule. Je priais pour ne pas m'effondrer devant lui. 

Midi.
J'avançai très lentement devant la grille. Je le vis au loin, mon coeur s'accéléra. Il était vraiment très beau. Il avait les sourcils froncés ce qui présageait rien de bon. J'avais un peu peur.

Moi : Salut.
Enzo : Anna, c'est qui le mec avec qui tu étais ce matin ?

Non mais je rêve, il vient me taper une crise de jalousie alors qu'il m'a royalement ignoré pendant un mois !

Moi : Tu plaisantes j'espère !
Enzo : Pas du tout. Alors ?
Moi : Je ne te dois aucune explication. J'ai aucun compte à te rendre, Enzo !
Enzo : Anna, dis-moi qui est ce mec !
Moi : Mais je sais pas, je l'ai rencontré ce matin, je sais juste qu'il s'appelle Noé et qu'il est nouveau.
Enzo : Ok. 

Il commença à s'éloigner. Je n'étais pas d'accord.

Moi : Alors c'est tout ?
Enzo : Quoi ?
Moi : Tu m'envoies un sms après m'avoir snobé pendant un mois, tu me fais une crise de jalousie comme si de rien était et tu repars ? Non, non, non, je ne crois pas. Tu me dois une explication !
Enzo : Tu sais pourquoi je me suis éloigné de toi, je ne suis pas quelqu'un de bien.
Moi : Mais arrête avec ça, putain ! Je m'en fou moi, que tu sois quelqu'un de bien ou pas. Je sais qui tu es.
Enzo : Tu ne sais rien du tout, tu ne me connais pas.
Moi : Explique-moi alors.
Enzo : Non, je ne peux pas. Oublie-moi, Anna. Je t'en supplie ne rend pas les choses encore plus difficile.
Moi : Mais c'est toi qui complique tout ! Je crois que je ne peux pas vivre sans toi...
Enzo : Ne dis pas ça, regarde pendant un mois, tu as bien réussi, continue !
Moi : Réussi ?! Tu te fou de ma gueule, je me suis renfermée sur moi-même. J'étais déprimée, et je le suis encore. T'imagine même pas le nombre de larmes que j'ai versé pour toi.
Enzo : Arrête, s'il te plait.
Moi : Non ! Je n'arrêterai pas ! C'est toi qui m'a parlé la première fois, tu te souviens ? C'est même toi qui m'a dit que je ne pourrais plus me passer de toi dans quelques temps ! C'est bien, tu avais raison, tu es content ?! Je ne peux plus me passer de toi...

Je me mis à pleurer. 

Enzo : Oui, mais maintenant c'est différent. Avant je voulais jouer avec toi, je voulais faire le bâtard avec toi ! Je voulais juste te mettre dans mon lit, Anna !
Moi : Non, ce n'est pas vrai, tu me dis ça pour que je te déteste..

Il posa ses deux mains sur mes joues.

Enzo : C'est la vérité ! C'est pour ça que je veux que tu t'éloignes de moi. Je vais te faire du mal. Je ne suis pas un mec pour toi. Je ne te mérite pas.
Moi : Mais.. Je m'en fou, même si tu voulais que coucher avec moi, c'était avant. Je t'aime Enzo. Je suis tombée amoureuse de toi, de tes yeux, de tes mains, de ton odeur, de ton sourire, de ta voix, de tes blagues, de tes conneries, de ton côté macho, de ton égo surdimensionné, de ta fierté de merde. J'aime tout chez toi. Alors je t'en supplie, fais moi revivre. Aime-moi.

J'attendais impatiemment une réponse de la part d'Enzo, mais il en fis rien. Au lieu de ça, il me fit un bisou sur le front.

Enzo : Il y a quelque chose que j'ai caché à tout le monde. J'ai envie de te le dire, crois moi.
Anna : Dis-le moi. Je veux savoir tous tes secrets.
Enzo : C'est pas facile à dire Anna. Je te le dirais un jour, je te le promets. En attendant, il faut que tu t'éloignes de moi.
Anna : Je ne veux pas, je ne peux pas.
Enzo : Il le faut. Il faut que j'y aille.
Anna : Pourquoi ?
Enzo : Parce que.

Il partit précipitament. La journée se passa tranquillement.
Le lendemain, je partis pour le lycée, sur la route je croisai Noé. Il me fis la bise. 

Noé : Tu vas bien ?
Moi : Oui et toi ?
Noé : Oui. Je t'ai vu pleurer hier midi, il y a quelque chose qui ne va pas ?
Moi : Oh... Ne t'inquiète pas ce n'est rien de grave.
Noé : Un garçon ?

Je lui souris.

Moi : Je n'ai pas trop envie d'en parler.
Noé : Désolé.

Arrivée au lycée, je vais vers Émilie pour lui dire bonjour, comme à son habitude à présent, elle était avec Benjamin. Ils étaient vraiment adorables tous le deux. 

Émilie : Ma chérie, ça va ?
Moi : Oui et toi ?
Émilie : Toujours !

Cette fille a le don de me remonter le moral, c'est impressionnant. Sa joie de vivre est communicative, elle me fait beaucoup rire. 

En cours, Enzo était absent aujourd'hui, j'étais un peu inquiète. Pendant le pause, je lui envoyai un sms.

Moi :
« Pourquoi tu n'es pas en cours ? »

Je n'eus aucune réponse de la journée. 

Une semaine passa, je n'ai plus de nouvelle d'Enzo. Cependant j'ai reparlé un peu avec Kyle, mais ce n'est pas encore ça. J'étais horriblement inquiète pour Enzo. Une semaine que je n'ai pas de nouvelles de lui, une semaine qu'il n'ai pas venu en cours. Une semaine que je vis sur pause.
Samedi. Il est 10 heures, je décidai de me rendre chez Enzo, pour au pire parler à sa mère. Je ne connais pas ses parents, je suis même jamais allée chez lui. Je savais juste où il vivait. Quinze minutes plus tard, j'étais rendue à destination. J'avançais timidement à la porte. Je toquai, j'ai dûe attendre une minute mais j'avais l'impression d'avoir attendu une éternité. Une femme de taille moyenne, la quarentaine, très belle. Le cheveux brun comme Enzo et les mêmes yeux bleus, j'en déduis donc que c'était sa mère. Elle me fis un sourire.
Mère d'Enzo : Je peux vous aidez ?
Moi : Oui, je m'appelle Anna, je suis une amie d'Enzo. Je n'ai plus aucune nouvelle de lui depuis une semaine. Je peux le voir ?
Mère d'Enzo : Vous n'êtes donc pas au courant ?
Moi : De quoi ?
Mère d'Enzo : Entre. 

Elle me fis entrer dans la maison, elle était très belle.

Mère d'Enzo : Sa chambre est à l'étage au fond du couloir. Fais attention, il est très fatigué.

Je ne comprenais rien de ce qui se passait. Je frappai à la porte de sa chambre. J'entendis un faible « entrez ».

Enzo : Anna ?! Qu'est-ce que tu fais là ?
Moi : Je suis inquiète.
Enzo : Vas-t-en ! S'il te plait..

Il eut une quinte de toux, une très vilaine toux. Il était très blanc et respirait très mal. Et je vis dans le coin de sa chambre, un appareil que je connais, sachant que je veux devenir médecin généraliste. Un appareil respiratoire. 

Moi : Pourquoi tu as cet appareil dans ta chambre ?
Enzo : Anna, pars, s'il te plait.

Je commençais à avoir très peur. Les larmes me montaient aux yeux.

Moi : Dis-moi !
Enzo : J'ai.. j'ai la mucoviscidose.

Pour ceux qui ne savent pas ce qu'est la mucoviscidose, c'est une maladie grave même mortelle des poumons, mais pas seulement elle touche aussi le système digestif et autres organes. La seule solution est une greffe des poumons. L'espérance de vie est de 24 ans.