Partie 16.

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 Une semaine passa. Enzo et moi sommes revenus ensemble. 

Au lycée ; ce n'est vraiment pas facile, tout le monde le fixe ou lui pose des questions sur sa maladie. Il a le droit également à des insultes de temps en temps. J'ai mal, vraiment mal pour lui. J'essaie de le défendre comme je peux mais je sais qu'il n'aime pas ça. Et oui, Enzo et sa fierté... D'ailleurs aujourd'hui, nous avons eu une discussion sur ça. Nous sommes chez lui, dans sa chambre.

Je vis qu'Enzo faisait une tête bizarre, il était assis à son bureau, moi sur son lit et personne ne parlait. Je décidai donc de me lever et d'aller le voir. Je m'assis sur ses genoux. 

Moi : Enzo ? Qu'est-ce que tu as ?
Enzo : Rien, rien.

Il me fis un léger sourire, me fis vite fait un bisou sur la bouche et parti s'allonger sur son lit. Je m'allongeai à coté de lui. Il était dos à moi, je lui caressai doucement le dos en lui chuchotant à l'oreille :

Moi : Je t'aime mon cœur. 

Il souffla un moi aussi. 

Moi : Bon ok, tu m'explique là ? Je t'emmerde ou c'est quoi le problème là ?
Enzo : Mais non, je me sens pas très bien c'est tout.
Moi : Tu veux ton appareil ?
Enzo : Anna, lâche-moi ! Je suis assez grand pour savoir si je dois être ou pas sous oxygène tu comprends ? Tu m'étouffes !
Moi : Ok, d'accord. Je me casse !
Enzo : Ouais casse-toi ! 

Je me retenais de ne pas pleurer, j'en avais marre de me montrer faible. 

Moi : Connard !

Je le vis arriver vers moi un peu trop vite. Il m'attrapa le bras.

Enzo : Répète !

Je le regardai dans les yeux.

Moi : Co-nnard .
Enzo : Ah oui ? 

Je vis un sourire se formait sur son visage. Il me souleva et j'enroulai mes jambes autour de lui. Il me colla à lui, je sentie son souffle dans mon cou, un frisson me parcourra. J'avais envie de lui, maintenant. 

Moi : Oui, tu es un vrai connard Enzo.

Je lui sourie et l'embrassai. Il me colla encore plus à lui, j'avais chaud ! Très chaud. Il m'allongea sur son lit et ce qui devait arriver, arriva. C'est wouah ! C'était seulement la deuxième foi qu'Enzo et moi couchions ensemble et là c'était différent de la première fois. On va dire qu'on avait vraiment très envie l'un de l'autre et on se l'est montré. Nous étions toujours dans son lit, j'étais dans les bras de mon amoureux. 

Enzo : Je suis désolé princesse.
Moi : De ?
Enzo : De t'avoir parlé comme ça. Tu as raison je suis vraiment un connard, parfois.
Moi : Et oui, mais tu es mon connard, c'est ça qui fait la différence. 

Je lui fis un bisou sur le nez. Il me sourit. 

Enzo : C'est fou ce que je ressens pour toi, Anna. Si tu savais comment ça me fait du bien, mais c'est horrible comment ça me tord le bide quand je te vois. 

Sa phrase me fit rire. 

Enzo : Je suis vraiment désolé si des fois je suis blessant envers toi, j'ai juste pas l'habitude qu'on s'occupe de moi. A part ma mère bien sur.
Moi : T'inquiète pas, je savais ce qui m'attendais en me mettant avec toi, même si c'est pas tous les jours facile, je t'aime et ça ne changera pas. D'ailleurs tu ne m'as jamais parlé de ton père.

Il soupira.

Enzo : Il travaille beaucoup à l'étranger donc on le voit quasiment jamais, je lui en veux de laisser ma mère toute seule.

Moi : Mais tu es là toi pour ta mère !
Enzo : Pas éternellement.
Moi : Ne parle pas comme ça ! Je te jure quand tu dis des trucs comme ça, j'ai l'impression que je vais moi aussi mourir.
Enzo : Je suis réaliste chérie.
Moi : Non parce que tu arriveras à avoir une greffe de poumons , après on se mariera et aura deux enfants, une fille et garçon. Mais je veux un garçon en premier, comme ça notre fille aura un grand frère.
Enzo : J'aimerais tellement pouvoir vivre tout ça un jour.
Moi : Et tu le vivras !

Il m'embrassa.

Enzo : Tu restes dormir à la maison ce soir ?
Moi : Oui !

Pendant la soirée nous avons regardés un film avec sa mère puis nous sommes allés nous coucher parce qu'on a cours le lendemain. 

En pleine nuit je fus réveillée par Enzo qui respirait très mal. 

Moi : Enzo ?
Enzo : Mon.. A-appareil..

Je courus à l'autre bout de sa chambre pour aller lui chercher son appareil respiratoire. Après 10 minutes, sa détresse respiratoire ne se calmait toujours pas. J'appelai donc sa mère. On alla directement à l'hôpital. Je pleurai silencieusement dans la voiture, Enzo lui ne me regardait pas, il essayait juste de prendre le peu d'air qu'il pouvait. Arrivés aux urgences, les médecins transférèrent de suite Enzo en pneumologie. Ils nous firent attendre en salle d'attente sa mère et moi. Après deux heures d'attente, le verdict tombe. 

Médecin : Il faut à Enzo une greffe de poumons s'il veut vivre. Acceptez-vous de le mettre sur liste d'attente ?

La mère d'Enzo s 'effondra, le moment qu'on redoutait tous arriva. 

Mère d'Enzo : Oui..

Moi ? Mon monde s'écroulai.

A l'amour à la mort.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant